Question d'origine :
Et si c'était la mort qui donnait toute sa valeur à l'existence humaine? La vie au paradis, c'est à dire sans mort, ne serait-elle pas ennuyeuse, à la longue, après avoir vu tout le monde, tout lu, tout entendu...?L'idée de paradis n'est-elle pas, alors, que le simple désir de l'homme opprimé de vivre un peu plus longtemps, un peu moins misèrablement?
Merci pour votre travail.
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 30/03/2006 à 09h43
Nous vous rappelons que le Guichet du Savoir ne répond qu'aux questions d'ordre documentaire. Voici quelques extraits qui vous aideront à répondre à l'ensemble de vos interrogations :
La mort marque pour tous les êtres vivants la
Socrate crée ainsi la possibilité d'une pensée philosophique de la mort dont l'enjeu est à la fois théorique et pratique : « Philosopher, c'est apprendre à mourir. » Assumer la mort dans sa pensée et sa conduite est une initiative ouverte à la liberté de l'existant.
source : Notions
mot issu du terme d'origine perse pairidaeza qui signifie exactement «jardin ». C'est le même mot dont dérivent le grec paradeisos et l'hébreu pardes, comme l'atteste à trois reprises
Dans le
Une partie de la littérature apocryphe juive et de la littérature rabbinique, ainsi que des auteurs chrétiens ont longuement discuté de l'emplacement du paradis terrestre. Tandis qu'une autre a cherché à saisir la valeur symbolique du récit, et voit dans le retour au paradis des origines la condition finale de la félicité des justes.
L'amoindrissement des attentes eschatologiques suivant la phase constantinienne conduisit à une fixation dogmatique du terme :
Dans une polémique subtile avec Augustin et sa tentative de déterminer le futur lieu de séjour des corps des bienheureux, Jean Scot Érigène, s'inspirant des Pères grecs (Grégoire de Nysse, Maxime le Confesseur), affirme que le paradis ne se distingue pas du monde en termes spatiotemporels, mais par la différence des rapports entre les personnes et par le degré différent de félicité (voir Periphyseon, II, 538 ab) : ayant réalisé une condition existentielle différente, le Christ ressuscité était au paradis lorsqu'il apparaissait aux apôtres. Cette conception se transmettra à tout un courant de la pensée mystique (Maître Eckhart, Jan Ruysbroeck). Mais, dans le christianisme occidental, la ligne augustinienne prédominera et fera l'objet de nouveaux approfondissements de la part de Bonaventure et de Thomas d'Aquin. Dans la scolastique, l'état de béatitude des élus est élevé à la « vision béatifique » de Dieu, c'est-à-dire à l'intuition directe de l'essence divine. La plus haute expression littéraire de la conception scolastique du paradis est exprimée dans la troisième partie de La Divine Comédie de Dante. Ayant cessé d'insister sur le caractère purement intellectuel de la béatitude éternelle,
source : Encyclopédie de la philosophie
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- www.philagora.net
- www.devoir-de-philosophie.com
- Sujets de philosophie
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