Question d'origine :
bonjour,
je cherche obstinément l'origine de FERRACHAT, pouvez vous me l'indiquer?
Merci
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 30/05/2006 à 13h36
L’ouvrage le plus récent sur l’origine des noms de rues de Lyon : Rues de Lyon à travers les siècles, de Maurice Vanario, ne mentionne presque rien à propos de la rue Ferrachat. Il nous indique qu’elle était nommée "ruelle" avant de devenir "rue" et écrit ceci : " Rue Ferrachat : dans le 5e arrondissement, quartier de Saint-Georges
Tenant : place Benoît Crépu
Aboutissant : place de la Trinité.
Le plan de 1550 donne ce nom à la rue Saint-Georges. Origine inconnue. Attesté en 1680.
Dans : Lyon pas à pas, de Jean Pelletier, nous trouvons ceci : "Cette rue sinueuse et étroite fait partie des anciennes percées du vieux Saint-Georges. Autrefois, rue des Juifs, elle porte le nom de Ferrachat dès les plans du 16e siècle. On ne connaît pas l’origine de ce nom étrange. Actuellement bordée de maisons anciennes, elle est une des artères pittoresques de Saint-Georges »
Dans : Rues de Lyon , de Louis Maynard, nous lisons également que cette rue, dans les 13e et 14e siècles, était appelée rue de Juis (Juifs), puis désignée par le nom de rue de luert, de l’ort ou de l’Uert (de hortus, jardin). "la dénomination de Ferrachat est d’origine inconnue…, il semble que ce soit une allusion à quelque anecdote oubliée. Ce lieu "fort à l’écart et loing des bonnes rues et passaiges" était assez mal famé ; au point que les habitants pétitionnèrent plusieurs fois auprès du Consulat, pour demander qu’on mette un terme aux scandales dont cette rue était le théâtre."
Dans : A travers les rues de Lyon, en 1902, l’abbé Antoine Vachet reprend ce que disent ces prédécesseurs "la raison de cette appellation est tout-à-fait inconnue ; on ne sait pas même ce que signifie ce mot, s’il n’est pas celui d’un propriétaire. On ne s’étonnera pas trop de ces obscurités qu’on rencontre parfois lorsqu’on saura qu’une rue prenait quelquefois son nom des motifs les plus futiles. Il suffisait qu’un évènement eût fait rire un quartier, ou qu’un personnage fût plus ou moins bouffon…, pour qu’un nom perpétuât ce souvenir... "
Il ajoute à ceci une réflexion toute personnelle (dont nous lui laissons la reponsabilité !) : "Il existe, en certaine montagne de l’Auvergne, une coutume bizarre, étrange, superstitieuse même, qui consiste à brûler les chiens avec un fer rouge pour les préserver de la rage. Cette opération s’appelle ferratchin = ferrachien ; de là à Ferrachat, il n’y a qu’un pas. Supposez qu’une farce de quartier ait fait brûler un chat, et nous aurons peut-être le mot de l’énigme."
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