Y a-t-il un lien entre le nom de la place Sathonay et le nom de la ville Sathonay-Camp ?

Votre question impose un détour étymologique. Dans Sathonay un village, un camp, l’association Sath’nâ rapporte que l’on trouve les premiers documents portant le nom de Sathonay vers 1150, et poursuit: «Ce nom pourrait être tiré de la racine celtique «sexta», sept; le village étant situé à sept bornes romaines de Lyon, soit environ douze km. Ce pourrait être aussi le nom d’un homme, un certain Satoinus, propriétaire du domaine correspondant plus ou moins à la superficie du village. Au moyen-âge, on trouve le nom de Satena avec mention de son église sous le vocable de Saint-Laurent. Puis le mot va évoluer avec le temps : Sathenay, Satonnay, pour se fixer enfin dans la forme actuelle Sathonay. Dans le parler de la Dombes qui constitue le patois local, on dit Sath’na pour désigner notre village, ou plus précisément Sath’na vela. L’apostrophe rappelle la voyelle «e» disparue. Mais notre patois a peu à peu cédé la place au français, si bien qu’il ne reste encore compréhensible que dans la seule mémoire de nos anciens.»

La place Sathonay est quant à elle ainsi nommée depuis 1817 en hommage à Nicolas-Jean-Claude-Marie Fay de Sathonay, maire de Lyon du 25 décembre 1805 au 27 août 1812. Il mourut en exercice en 1812. C’est Louis Maynard, dans Histoires, légendes et anecdotes à propos des rues de Lyon, qui nous l’apprend.

Cet ancien maire est né à Lyon en 1762 et il est intéressant de relever, grâce au livre 24 maires de Lyon pour 2 siècles d’histoire, que son père Jean-Claude Fay, comte de Sathonay, habitait la «place près le couvent de la Déserte», c’est-à-dire l’actuelle place Sathonay. Une famille «typiquement lyonnaise», lit-on dans ce même livre, qui ne mentionne pas de lien entre ce personnage politique et la ville du même nom.