Question d'origine :
amoureux des cimetières où je me promène beaucoup, une tombe du cimetière Saint-Gall à Strasbourg m'interpelle. Trois plaques sur cette tombe, sur l'une figure l'expression "Les anciens monomaticiens", sur l'autre "Les monomaticiens à leur fondateur", et sur la troisième des noms et dates dont deux hommes "Charles Kolb (1863-1926) et Paul Riegger (1903-1996)". Je n'ai rien trouvé sur internet. Auriez-vous une idée sur ce mouvement étrange autant qu'inconnu ?
merci
Réponse du Guichet
Aucun mouvement politique ou sectaire ne se cache derrière cette dénomination mystérieuse. Il s'agit simplement d'un nom donné aux employés d'une entreprise strasbourgeoise appelée Monomatic !
Bonjour,
Monomatic SA est une société strasbourgeoise ayant pour activité la fabrication de machines pour les industries du papier et du carton : "constructeur de dérouleurs et d'enrouleurs". Elle existe depuis 1951 et a été fondée par Paul Riegger :
Dès 1951, Paul Charles RIEGGER s’est lancé dans l’aventure du non-stop en créant la société MONOMATIC.
Basée à Strasbourg au cœur de l’Europe, la société MONOMATIC s’est très vite imposée comme un acteur majeur dans la conception et la construction des dérouleurs et enrouleurs non-stop.
source : Monomatic.fr
Un livre est paru sur cette société : La belle aventure des Monomaticiens : l'histoire de Monomatic SA / [coordonné par Sophie Daguin]
Charles KOLB (1863-1926) a quant à lui été enseignant à la faculté des sciences de Nancy : chargé de cours sur le matériel de brasserie.
Vous trouverez sa biographie sur le site des 160 ans de la faculté des sciences de Nancy :
Alfred Charles KOLB naît le 1er avril 1863 à Strasbourg (Bas-Rhin). Il est le 6ème enfant de Jean-Georges KOLB et de Louise RHEIN. En 1854, Georges KOLB fonde à Strasbourg une usine de construction métallique qui, en 1889, année de la mort de Georges KOLB, devient la « Société Strasbourgeoise de Construction Mécanique ». Après la guerre de 1870, Georges KOLB reste à Strasbourg où il est conseiller municipal, mais au moins deux de ses enfants viennent en France, Louise et Alfred qui se marieront dans la région parisienne. Ce dernier épouse en avril 1898, à Montreuil (Seine Saint Denis), Marie Amélie CHAMAND (née le 22 août 1867 à Paris XI, fille d’un ébéniste, François Paul et d’une couturière, Catherine MAUFFRÉ). Amélie décède en avril 1906 à Maxéville (Meurthe-et-Moselle) sans lui avoir donné d’enfants. Il épouse alors Berthe HOMMEL (née en 1868 à Strasbourg).
C’est durant la période d’entre deux guerres qu’une usine est créée, d’abord à Lunéville, puis en 1903, à Rehainvillers (commune située à quelques kilomètres de Lunéville), pour cette « Société Strasbourgeoise de Construction Mécanique ». Elle est alors spécialisée en matériel de brasserie et équipera, par exemple, en 1928, la salle de brassage de la brasserie de Mons-en-Baroeul.
On ne connaît rien sur la formation scolaire et universitaire de Charles KOLB, sinon qu’il est ingénieur et qu’il habite à Maxéville (Meurthe et Moselle) durant la période 1906-1914. Il travaille alors comme ingénieur aux Brasseries Réunies de Maxéville et est chargé d’un cours sur le matériel de Brasserie à l’École de Brasserie de la Faculté des sciences de Nancy.
Bonne journée