D'où viennent les insectes d'élevage de l'entreprise Ynsect ?
Question d'origine :
D'où viennent les insectes/coléoptères d'élevages de l'entreprise Ynsect qui se développe en France ?
Réponse du Guichet
Les insectes semblent être élevés et produits sur place directement dans les fermes. Une partie de la production est sélectionnée pour servir à la reproduction.
Bonjour,
Ynsect est une start-up française de fermes à insectes verticales créée en 2011. Elle se spécialise dans l'élevage de coléoptères, et plus particulièrement les larves de scarabées Molitor, aussi connues sous le nom de "ver de farine", une espèce européenne, prisée pour ses teneurs hautement protéinées. Broyées, elles sont transformées en ingrédients à destination de l'alimentation animale ou bien pour la fabrication d'engrais et de fertilisants. D'autres sont dédiées à la consommation humaine. Cette vidéo résume leur démarche.
Dans un dossier presse en date de 2021, Ynsect précise les modalités d'élevage en "fermilières" de ces petits habitants.
En leur sein, Ÿnsect produit et transforme ses insectes localement. Les insectes juvéniles sont nourris et grandissent pendant plusieurs semaines dans des conditions optimales. Lorsque les larves de Molitor arrivent à maturité, 95% d’entre elles sont étuvées, stérilisées puis transformées en protéines et en huile premium, sans aucun ajout de composé chimique. Les 5% de larves restantes deviennent adultes et se reproduisent pour assurer le renouvellement de la population juvénile.
Des précisions sont apportées par Damien Robert, directeur du site de Dôle dans le Jura, dans un article du Courrier de l'Ouest :
Les fameux « vers de farine » sont ici nourris « au son de blé, comme la volaille et le porc, et aux carottes, pour leur apporter de l’eau » (...) Seulement 5 % des larves vont devenir des scarabées adultes, pour servir à la reproduction. Elles sont élevées jusqu’à 9 semaines, « l’âge idéal de maturation où elles sont bien dodues », explique le directeur, désignant dans une petite salle-laboratoire plusieurs échantillons de larves de différentes tailles. « Une fois qu’elles font 100 et 120 ml, les larves sont dévitalisées avec de la vapeur, avant d’être broyées pour en extraire la pulpe qui va être transformée en farine ou en huile »
Les insectes semblent être élevés et produits sur place directement dans les fermes. Une partie de la production est sélectionnée pour servir à la reproduction.
Pour aller plus loin :
Cet article du journal Les Échos La France, paradis d'élevage des insectes ou Cette start-up du Jura rêve d’amener une dose d’insectes dans nos assiettes, voici comment dans le Courrier de l'Ouest.
Le livre La transition agroécologique, qu'est ce qu'on attend ? de Marc Dufumier, chez Mens : Terre vivante (2023)
Bonne année,