Question d'origine :
J'observe, depuis deux ans, sur mon murier platane, qui a environ 20 ans, des pertes de feuilles, avec séchage de l'extrimité des rameaux concernés.
Actuellement, trois branches sont concernées par ce phénomène, mais je crains que celui-ci ne gagne la totalité des rameaux de l'arbre.
Trois indications qui peuvent, peut-être, vous être utiles :
1) Nous avons, il y a 6 ans, carrelé toute la terrasse en ne laissant, autour de l'arbre, qu'un carré de terre de 68cms de côté. le diamètre actuel de nôtre arbre est de 30cms.
2) Il ya environ 3 ans, une tâche brune suintante est apparue sur le tronc de l'arbre, à la base d'un groupe de trois branches ( actuellement les branches concernées par la perte des feuilles). Cette tâches, aujourd'hui, s'est asséchée et stabilisée.
3) Depuis deux ans, l'arbre a des cochoniles que nous traitons avec un produit insecticide à base de bifentrhrine (trois fois l'année dernière et une fois cette année).
Questions :
1) Que faut-il comprendre du problème rencontré par notre murier platane ?
2) Notre traitement d'insecticide est-il correct ? (produit et fréquence de pulvérisation)
3) Que peut-on faire pour stopper le problème rencontré ?
Je vous remercie pour les réponses que vous m'apporterez.
Meilleurs sentiments.
Bâteau
Réponse du Guichet
bml_sci
- Département : Sciences et Techniques
Le 24/05/2006 à 11h31
« Cet arbre de taille moyenne, d’une rapidité de pousse et d’une vigueur étonnantes, fut introduit du Japon en 1918. Il possède de grandes et grosses feuilles lourdes, aux lobes aigus, qui rappellent par leur forme celles du platane. » C'est un arbre à feuillage caduc souvent utilisé en environnement urbain pour sa capacité à supporter de fortes tailles et pour l'ombre qu'il dispense. Le mûrier platane produit des petites mûres comestibles.
D’après les symptômes que vous décrivez : « perte de feuilles », « tâche brune suintante », il semblerait que votre arbre souffre d’une maladie cryptogamique. Le symptôme précurseur est un affaiblissement de l'arbre, un ralentissement de la croissance, le flétrissement brusque d’une partie du feuillage et le dessèchement des rameaux flétris. Parfois, un liquide suinte d'une lésion à la base du tronc.
D’après Paul BRELAZ, professeur de jardinage de la Société Centrale d'Agriculture et d'Horticulture, "le mycélium du champignon pénètre dans les tissus de l’arbre à l'occasion d'une blessure au niveau des racines : cassures et blessures à l'occasion d'un labourage trop profond au pied de l'arbre, ou d'une cassure ou taille de branchage, non désinfectée.
Quoi qu'il en soit, une fois le champignon installé au cœur de la plante, il est trop tard pour intervenir, ce dernier ayant fait des ravages importants dans les tissus vivants du végétal.
Les manifestations extérieures sont le mûrissement et la fructification du champignon dont les spores vont se disséminer alentour et poursuivre leur destruction sur d'autres végétaux.
Il n'y a apparemment rien à faire à ce stade de l'attaque du champignon, sinon qu'à essayer une application de sulfate de cuivre en pulvérisation assez concentrée, 4 à 5 %, à renouveler en 3 ou 4 fois, pour essayer de stopper l'évolution du champignon".
Et si votre arbre venait à mourir, évitez de replanter sur le même emplacement et ce pendant plusieurs années, un autre arbre ou arbuste.
Le traitement à l'aide de produits anti cochenilles (produits huileux ou bifenthrine) se fait le plus souvent tous les 15 jours à 3 semaines aux dosages portés sur l'emballage, jusqu'à la disparition des ces hôtes indésirables et dangereux pour le végétal.
La Société centrale d'agriculture et d'horticulture
Le mûrier de Alain Pontoppidan
Le guide des maladies des arbres de Franz Nienhaus
Voir aussi cette autre réponse sur le mûrier platane dans Le Guichet du Savoir
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