cent et vingt au pluriel
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 22/09/2007 à 08h28
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Question d'origine :
Je souhaiterais savoir pourquoi cent et vingt prennent s au pluriel s'ils ne sont pas suivis (deux cents) mais restent invariables lorsqu'ils le sont (deux cent un). Par la même occasion, pourquoi restent-ils invariables lorsqu'ils désignent un numéro et non un nombre (page deux cent par exemple) et pourquoi mille est toujours invariable. Merci.
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 24/09/2007 à 10h08
Les nombres
Cent et vingt ne s'accordent pas s'ils sont suivis d'un autre nombre comme mille, mais ils s'accordent s'ils sont suivis d'un nom de quantité (millier, million, milliard...) qui reste un substantif. On écrit donc deux cents milliers, deux cents millions.
Le nombre
Les règles précédentes ne valent que pour les adjectifs numéraux cardinaux et non pour les numéraux ordinaux qui indiquent une place : la page quatre-vingt, la page quatre-vingt-un (= la quatre-vingt-unième page). Cette règle-ci s'applique pour les pages, les années, les numéros de rue ou d'immeuble, kilomètre, les numéros de concurrents, de voitures, etc. Lorsqu’on utilise le cardinal, c'est la forme un et non une qui est la forme correcte : l'an un, la page un, l'acte un, la porte un. Le masculin singulier est employé comme un neutre. On pourra lire la page deux cent de ce roman. Le numéral est ici un ordinal : la deux centième page. Les adjectifs vingt et cent restent invariables dans ce cas.
Au fil des décennies, l’orthographe des chiffres et des nombres a varié. Les rectifications orthographiques proposées par le Conseil supérieur de la langue française, approuvées à l'unanimité par l'Académie française le 3 mai 1990 et publiées dans le Journal officiel de la République française le 6 décembre 1990, permettent de choisir entre les règles précédentes et les aménagements nouveaux et c'est dans l'intérêt des générations futures de toute la francophonie qu'il est nécessaire de continuer à apporter à l'orthographe des rectifications cohérentes et mesurées qui rendent son usage plus sûr. Il en a toujours été ainsi depuis le XVIIe siècle et comme il est fait dans la plupart des pays voisins.
Avant, c'est l'usage du latin vulgaire et l'absence de règles orthographiques qui ont fait que les nombres, aujourd'hui, s'orthographient de plusieurs manières.
En ce qui concerne les nombres, la réforme a mis en place des traits d’union entre les éléments qui sont l'un et l'autre moindres que cent sauf s'ils sont joints par "et" qui remplace alors le trait d'union. Ce trait d'union prouve que le nombre n’est pas terminé et donc ne s’accorde pas. Cent-soixante-sept ; deux-mille-cinq ; quatre- cent-quatre-vingt-un ; deux-cents maisons. trente-et-un quarts ; trente et un quart. L’emploi du trait d’union est systématique mais voyez comme la nouvelle orthographe permet de distinguer à l’écrit 31/4 et 30 1/4, par exemple. Mais on écrit vingt et un, cent deux, douze cents, soixante et onze, quatre-vingt-onze, deux cent un, deux mille un...
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