différents types de pilosités
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 28/09/2007 à 19h35
323 vues
Question d'origine :
Bonsoir,
Je souhaite savoir qu'est-ce qui détermine le type de pilosité chez les êtres humains. Par exemple pourquoi certains individus ont les cheveux raides, frisés bouclés, etc...?
Et pourquoi certains peuples ont des types de cheveux bien particuliers, comme les noirs qui ont les cheveux crêpus?
Merci d'avance.
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 29/09/2007 à 15h25
Nous avons utilisé l'Encyclopaedia Universalis pour répondre à vos questions.
Extrait de l'article sur la peau :
Les cheveux et les poils sont des productions épithéliales extrêmement spécialisées. Les cheveux, organes de décoration et de reconnaissance sociale spécifiques de l'espèce humaine, ont été tout particulièrement étudiés. Dès le troisième mois de la vie embryonnaire, on observe juste sous l'épiderme des regroupements de cellules mésenchymateuses qui vont induire, à partir des couches basales de l'épiderme, la formation du bourgeon pilaire. Ce bourgeon est à l'origine d'un simple duvet qui va évoluer progressivement, au niveau du cuir chevelu, vers la production des cheveux.
[...]
Les cheveux sont au nombre de 100 000 à 150 000 par individu, soit une densité de 200 à 300 cheveux par centimètre carré. Il sont implantés seuls ou par groupe de deux ou trois.
Un cheveu pousse environ de 0,3 à 0,5 millimètre par jour, soit de 1 à 1,5 centimètre par mois. Cette croissance ne se fait pas de façon continue pendant toute la vie. Elle se fait par cycles successifs. Chaque cycle comporte trois étapes : la croissance, la régression, puis la chute. La phase de croissance est appelée anagène. Elle dure en moyenne trois ans, mais peut varier de quelques mois à une dizaine d'années. Elle est suivie par une phase de régression dite catagène. Pendant cette phase, le follicule pileux ne fabrique plus le cheveu. Les cellules du bulbe meurent. La base du cheveu prend la forme d'une massue. L'ensemble du follicule pileux se rétracte vers la surface du cuir chevelu. Cette phase dure en moyenne trois semaines. Puis le cheveu tombe, le follicule se met au repos complet pendant deux à cinq mois : c'est la phase télogène. À la suite d'un stimulus encore mal identifié, le follicule pileux se réveille et entre dans une nouvelle phase anagène avec production d'un nouveau cheveu. Ce cycle se renouvelle tout au long de la vie. Dans une chevelure normale, on compte habituellement de 85 à 90% des cheveux en phase anagène et de 10 à 15% des cheveux en phase catagène. Cela veut dire qu'il est tout à fait normal de perdre de 50 à 100 cheveux chaque jour. On comprend que cette activité intense et complexe, contrôlée par l'activité hormonale, et en particulier par des androgènes, ainsi que par de nombreux facteurs nutritifs, soit extrêmement sensible à tout ce qui modifie la santé. De plus, l'activité des cheveux est modulée par les saisons : l'été stoppe la croissance des cheveux, ce qui accroît l'importance de leur chute trois mois plus tard, en automne.
et de l'article "Anthropologie physique" pour :
Parfois on observe des caractères descriptifs, le plus souvent on effectue des mesures. Dans les deux cas les relevés sont faits sur le sujet vivant (morphologie externe, physiologie, sérologie) ou sur le squelette (éventuellement même sur les « parties molles », à la dissection).
Les plus usités d'entre eux se rencontrent sur le vivant : il s'agit principalement de la forme des cheveux, de la couleur de la peau, de la bride mongolique, ainsi que des empreintes digito-palmaires ou dermatoglyphes.
Les cheveux peuvent être droits et raides (chez les jaunes), souples et ondulés, ou frisés, ou enfin crépus (chez les noirs).
La couleur de la peau est trop souvent considérée comme un caractère majeur des « races » et a donné lieu au classement traditionnel en Noirs, Blancs et Jaunes. Tout comme la couleur des cheveux et celle des yeux, la teinte du tégument est due à la présence d'un pigment, la mélanine. Quand celle-ci est abondante, la peau est sombre, parfois noire ; à un degré moindre, la mélanine donne une teinte jaunâtre ; lorsqu'elle est rare, la peau est claire ou « blanche ». Il existe donc de la mélanine, en quantité variable, dans la peau des hommes de toutes races. Il en est de même pour les cheveux qui passent du blanc au noir par l'intermédiaire du blond et du châtain. D'autres pigments, responsables des nuances qui font différer les individus, interviennent probablement.
La transmission héréditaire de la couleur de la peau est mal connue ; on pensait autrefois qu'il existait un facteur sombre, dominant sur le facteur clair ; actuellement on estime que plusieurs facteurs (gènes) interviennent et additionnent leurs effets. Il existe de plus un facteur pigmentaire général, portant sur la peau, les yeux et les cheveux. Quand celui-ci fait défaut, par suite d'une mutation, le sujet est dit « albinos » : sa peau et ses cheveux sont blancs, ses pupilles paraissent roses parce qu'on y voit les vaisseaux sanguins rétiniens.
La couleur de la peau est évidemment un caractère adaptatif (loi de Gloger), car les populations les plus pigmentées sont concentrées dans les régions du globe les plus ensoleillées. La couleur de la peau ne permet pas à elle seule de caractériser une race, pas plus qu'aucun autre caractère anthropologique isolé ; les habitants du sud de l'Inde et les autochtones de l'Australie ne sont pas des nègres, bien qu'étant aussi pigmentés que les Noirs d'Afrique.
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