Teneur en goudron et nicotine des marques de tabac
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 24/01/2008 à 18h53
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Question d'origine :
Bonjour,
Je recherche des analyses lisibles sur la composition des différents types et marques de tabac à rouler vendues en France. Teneurs en goudrons et nicotine en particulier. Le laboratoire national d'essais, à ce que j'ai lu, est censé faire régulièrement ces analyses, mais je n'arrive pas à mettre la main dessus.
Par ailleurs, sur les paquets de tabac, ces teneurs sont indiquées en prenant en compte le type de papier à rouler : type A et type B. Ces informations ne figurent pas sur les paquets de feuilles et je recherche également des infos pour savoir quels sont les produits de type A et ceux de type B.
Merci pour votre aide.
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 25/01/2008 à 16h41
Il existe effectivement un rapport sur le tabac à rouler, voici ce qu'indique le Laboratoire national de Métrologie et d'Essais dans son
L'étude réalisée pour l'association européenne de fabricants de tabacs (ESTA) visant à s'assurer de la reproductibilité et de la répétabilité des analyses des teneurs en nicotine et en goudron résultant du fumage de cigarettes constituées de tabac à rouler, a fait l'objet d'un rapport remis à l'ISO en février 2007. Les pouvoirs publics disposent ainsi, s'ils le souhaitent, d'un outil leur permettant d'imposer une réglementation sur ce type de tabac.
Nous sommes au regret de vous avouer que nous non plus, nous n'avons pas réussi à mettre la main dessus... Nous vous suggérons de vous adresser éventuellement :
- à l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies
- la Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et la Toxicomanie.
- à l'ISO à Genève.
Cependant, une étude de ce type avait été réalisée en septembre 2000 par 60 millions de consommateurs. Cette étude est accessible en ligne :
"60" a réalisé une étude technique de 10 marques de tabac à rouler parmi les plus vendues en France. L'étude a porté sur la teneur en nicotine, goudron et monoxyde de carbone, calculée selon des paramètres de fumage les plus proches possible de l'usage.
En ce qui concerne votre seconde question, on trouve en effet sur les paquets de tabac des précisons relatives au papier utilisé, sous cette forme :
ESTA, European Smocking Tobacco Association
Voici ce qu'avait répondu la MILDT à une question similaire à la vôtre :
Les types (A ou B ) de papiers à rouler correspondent à leur plus ou moins grande porosité : plus un papier est poreux, plus il va laisser passer l’air, et donc plus la combustion sera rapide. Nous n’avons malheureusement pas trouvé d’informations plus précises sur les types A et B permettant de savoir à quelle combustion chacun donne lieu. Cependant, en toute logique, les papiers à combustion rapide doivent être ceux qui dégagent le plus de goudrons
Nous en concluons qu'il n'existe aucune obligation légale pour les fabricants de feuilles à rouler de faire figurer ces informations sur leur paquet. Cependant, voici ce qu'explique Altadis (3e fabricant de cigarettes en Europe de l'Ouest) dans son rapport institutionnel,
Cette norme de fumage pour les tabacs à rouler a été adoptée et publiée par l’ISO en 2003. Elle préconise de fabriquer 4 produits en utilisant deux poids de tabac différents :
450 mg et 750 mg et deux types de papier différents : type A et type B (plus ou moins poreux). Ces caractéristiques ont été sélectionnées parce que ce sont celles qui ont le plus d’influence sur les résultats. Ces 4 cigarettes roulées sont fumées sur des machines dans les mêmes conditions que les cigarettes manufacturées. Pour chaque tabac à rouler on obtient donc 4 taux de goudron et de nicotine qui sont présentés alors sous forme d’une matrice.
Celle-ci permet au consommateur de tabac à rouler de choisir son papier et la quantité de tabac utilisée en fonction des rendements en goudron et nicotine et éventuellement de modifier ses choix.
Par ailleurs la norme spécifie un moyen de classer les papiers à cigarettes disponibles dans le commerce selon le type A ou B. Deux annexes donnent également les méthodes pour obtenir des données complémentaires si on utilise des tubes ou des filtres.
Vous devrez donc vous plonger dans la lecture de la norme ISO 15592-3:2003 pour en savoir plus :
L'ISO 15592-3:2003 spécifie des méthodes pour le dosage de la matière particulaire totale et pour la préparation à effectuer en vue du dosage de la matière particulaire anhydre et exempte de nicotine présente dans la fumée d'objets à fumer à base de tabac à rouler, produite et recueillie au moyen d'une machine à fumer analytique de routine.
Elle spécifie la méthode de classification d'enveloppes inconnues par comparaison des objets à fumer à base de tabac à rouler confectionnés à l'aide de ces enveloppes, avec ceux confectionnés à l'aide d'une enveloppe normalisée.
Elle spécifie la méthode de confection d'objets à fumer à base de tabac à rouler à l'aide d'enveloppes spécifiées, qui possèdent ou ne possèdent pas de filtre attaché et la méthode de détermination du rendement d'un objet à fumer à base de tabac à rouler confectionné en introduisant un filtre non fixe et du tabac dans une enveloppe.
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