Question d'origine :
Bonjour à toute l'équipe du Guichet
je cherche a connaitre les détails du voyage Lyon Paris en diligence :
Durée ,Etapes ,Parcours ,Haltes
Ce mode de transport était il "organisé" (Compagnies) ?
Ce type de voyage pouvait il s'effectuer par la voie fluviale ?
Je vous en remercie par avance en vous félicitant pour votre formidable travail !
Réponse du Guichet

Bonjour,
Paul Charbon dans son ouvrage Au temps des malles-postes et des diligences décrit ainsi le trajet en diligence de Paris à Lyon :
« Pour aller de Paris à Lyon, deux itinéraires terrestres sont possibles : un par la Bourgogne, l’autre par le Bourbonnais. Un almanach de la ville de Lyon datant de 1760 donne des détails sur ces deux trajets. Les carrosses de Lyon à Paris passant par le Bourbonnais traversent les villes de Tarare, Roanne, La Palisse, Nevers et La Charité. Ils partent tous les lundis de Lyon et couvrent ce trajet en dix jours et demi. La route par la Bourgogne est nettement plus courte. Elle est desservie selon deux rythmes : en petites et en grandes journées. Dans le premier cas, l’itinéraire et les arrêts sont les suivants :
Riotier, dîner
Mâcon, coucher
Tournus, dîner
Châlon, coucher
Yvri, dîner
Saulieu, coucher
Lucy-le-Bois, dîner
Auxerre, coucher
Joigny, dîner
Villeneuve-la-Garenne, coucher
Chailly, dîner
Paris, coucher.
En grandes journées, la durée du voyage tombe à cinq jours et les étapes sont ainsi modifiées ;
Riotier, dîner
Mâcon, coucher
Châlon, dîner
Arnay-le-duc, coucher
Rouvray, dîner
Vermenton, coucher
Joigny, dîner
Pons, coucher
Chailly, dîner
Paris, coucher.
Cette liaison Paris-Lyon est considérée comme une des meilleures de l’époque. »
Pour comparaison, on faisait Paris-Marseille en 9 jours, Paris-Strasbourg en 6 jours et Paris-Bordeaux en 8 jours (par eau de Blaye à Bordeau).
Vous trouverez dans ce très bon ouvrage une multitude d’informations, dont de nombreuses illustrations de diligences, postillons…
Pour ce qui est de l’organisation des transports, voici ce qu’en dit le site internet du musée de la poste à Paris :
« Les années 1830 virent la multiplication des petites entreprises de voitures publiques dont on évaluait le nombre à environ quatre mille. Avec un capital d'exploitation réduit, une voiture et quelques chevaux, elles opéraient dans un champ d'action limité. Dans la mesure où celles-ci ne faisaient pas ombrage aux deux grandes puissances de la route - les Messageries royales et les Messageries générales Lafitte et Caillard - elles purent subsister et même prospérer. Les plus ambitieux, c'est-à-dire ceux qui voulaient défier ces grandes entreprises sur leur terrain d'exploitation, firent rapidement faillite. Ils n'étaient pas suffisamment armés contre la guerre des tarifs dans laquelle les jetait le cartel des grandes entreprises. Il en fut ainsi des Messageries du Commerce fondées en 1828 et qui déposa le bilan en 1830. Les Messageries françaises créées en 1837 fut mise en liquidation en 1840 au terme d'une décision de justice qui donna raison aux compagnies monopolistiques. »
Mais les évolutions techniques à cette époque sont telles que les chiffres diffèrent beaucoup au cours de la première moitié du XIXème siècle. Ainsi, vous pouvez toujours consulter l’ouvrage de Henri d’Alméras Au bon vieux temps des diligences qui étudie la question très en détail.
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