Question d'origine :
A quelle date exacte eu lieu le "complot de Neuilly", attentat manqué contre le Roi Louis-Philippe ?
Le procès des accusés du complot de Neuilly, devant la Cour d'Assises de la Seine eu lieu à Paris en 1836 :
Jugement de la cour d'assises de la Seine : condamnation des nommés Gabriel Chaveau, Charles Chaveau, son frère ; Charles Auguste Huillery, Maximilien Husson et Louis Hubert, déclarés coupables d'attentat à la vie du roi.
Plaidoyer de Me Moulin pour l'accusé Hubert, Paris, impr. de H. Tilliard, 1836, 22 p.
Sources : (ouvrages consultables en ligne sur Books-Google)
- "Histoire des sociétés secrètes et du parti républicain de 1830 à 1848 ", Lucien de La Hodde, 1850, p. 149 et p. 172.
- "Histoire du règne de Louis-Philippe 1er, 1830 à 1848 " par François Rittiez, 1856, p. 226.
Réponse du Guichet
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- Département : Civilisation
Le 01/12/2007 à 13h32
Dans son « histoire du roi Louis Philippe Ier, Victor de Nouvion nous parle de ce complot : Au mois de juin 1836, le ministre de l’intérieur fut informé que, dans une petite ville des environs de Paris, un individu en proie à une exaltation maladive tenait des propos qui semblaient révéler un danger pour la vie du Roi. M. Thiers s’étant fait amener ce personnage, on parvint à savoir qu’affilié à une conspiration régicide, il avait quitté paris pour ne pas y prendre part et que sa raison en était restée troublée. Quelques incomplètes que fussent ces indications, on fut bientôt sur la voie. D’autres révélations étaient arrivées, on sut que le projet des conjurés était de saisir le moment où le roi, se rendant à Neuilly, entrerait dans l’avenue des champs Elysées, d’abattre un des chevaux afin d’arrêter la voiture, de se précipiter sur le roi et de le mettre à mort. Ce complot, qui devait recevoir son exécution le 26 juin, avait pour auteurs principaux deux frères, Gabriel et Charles Chauveau. Le 26, avant l’heure fixée, la police arrêta, rue Mauconseil, au domicile des frères Chauveau, Charles l’un d’eux, ainsi que leur mère et quatre de leurs complices. On saisit en même temps tout un arsenal de fusils, avec une grande quantité de poudre et de balles. Ces arrestations ne découragèrent pas les autres complices ; elles les déterminèrent seulement à changer leur plan. De nouveaux renseignements apprirent à la police qu’ils se proposaient d’atteindre le Roi à son retour de Neuilly, et de jeter dans sa voiture un baril de poudre prêt à faire explosion. Afin de ne pas permettre de les laisser échapper à la répression, on résolut de les laisser aller jusqu’au flagrant délit, sans toutefois exposer la vie du Roi. M. Thiers prit à cet effet des agents d’élite, et leur donna ses instructions, leur recommandant de saisir, pour s’emparer des conjurés, le moment précis où ceux-ci seraient sur le point d’agir. Puis M. Thiers se rendit à Neuilly, et après avoir averti le Roi du complot, lui demanda de faire partir ses aides de camp de service dans sa voiture. « Y pensez-vous, s’écria le Roi, ce serait peut-être les envoyer se faire tuer à ma place ». « C’est leur devoir, Sire, répondit M. Thiers, et il n’est aucun d’eux qui ne tienne à honneur de le remplir. Ils ne sauraient du reste avoir lieu de se plaindre, quand ils verront le ministre de l’intérieur au milieu d’eux». Le roi fut profondément touché de la preuve de dévouement que lui donnait M. Thiers. Mais ce stratagème qui devait détourner le péril de sa personne pour le reporter sur d’autres, ne révoltait pas moins la générosité de ses sentiments que son froid courage. Il refusa avec une grande vivacité de rien changer ni à l’heure de son retour à Paris, ni à sa manière habituelle de faire le trajet. Le ministre insistait encore quand la reine entra. Le Roi n’hésita pas à en appeler à elle. « vous avez raison, Sire, répondit l’auguste princesse ; il faut aller à Paris. Mais vous n’irez pas seul ma place est à vos côtés, je vous accompagnerai ». Toute l’éloquence de monsieur Thiers vint échouer contre cette double résolution ; à peine put-il obtenir d’être admis à partager, dans la voiture royale,, les dangers du voyage. Son anxiété était extrême ; il tremblait maintenant que ses agents n’exagérassent ses instructions, ou que leur vigilance ne fut mise à défaut. Aussi fit-il partir sur le champ, pour leur donner l’ordre de prévenir à tout prix l’exécution de l’attentat .Le voyage du roi se fit sans accident. Quelques arrestations hâtives ayant donné l’éveil aux conjurés, la plupart s’étaient dispersés. Ils ne tardèrent cependant pas à tomber entre les mains de la police, et furent livrés à la cour d’assises, qui en condamna cinq. Le baril explosible avait été jeté du pont de la Concorde dans la seine, où il fut retrouvé plus tard. C’est le 10 juillet qu’avait été ainsi déjoué le complot de Neuilly. (P.c.c., Le raboliot des lettres).
Dans la série fort longue des complots et attentats contre louis Philippe,
Source : Intermédiaire des chercheurs et curieux ,2000(574-584).
Vous pouvez consulter aussi à la bibliothèque municipale le livre cité ci-dessus .
Pour en savoir plus sur les attentats dirigés contre Louis Philippe, vous pouvez consulter :
cet article, qui ne fait pas mention du complot de Neuilly, mais où l’on retrouve l’un des participants lors d’un attentat ultérieur.
Le complot de
Quelques jours avant l'ouverture de la session parlementaire, fixée au 18 décembre 1837, la police découvre un complot dirigé contre Louis-Philippe : une machine infernale devait être dirigée contre le cortège royal peu avant son arrivée au Palais-Bourbon.
L'âme de la conjuration est un nommé Hubert, déjà condamné pour un attentat raté contre le roi et amnistié en mai 1837 avec les autres condamnés politiques. Sa complice, la fille Grouvelle, est une pasionaria, ancienne amie d'Alibaud.
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