Question d'origine :
Je m'intéresse à la famille du père Ménestrier. Pourriez-vous me donner des références sur ses études au Collège de la Trinité et son entrée chez les Jésuites? (il doit certainement y avoir un acte d'entrée).
Je cherche aussi le nom du notaire chez lequel Claude Ménestrier époux de Benoite Meygret a fait son testament le 24 août 1664 (date trouvée chez Poidebard).
Merci pour ce que vous pourrez faire.
Réponse du Guichet
bml_anc
- Département : Fonds Ancien
Le 22/09/2009 à 10h00
Le Père Menestrier naquit à Lyon le 10 mars 1631. Il était le fils de Louis Menestrier et de Suzanne Gachot. Il eut deux frères : Claude, marchand cierger à Lyon marié à Benoite Meygret, qui testa le 24 août 1664 et Jean-François Menestrier, aussi marchand cierger marié à Françoise Begein, fille de Claude, bourgeois de Lyon et de Jeanne Simonnet. Il effectue sa scolarité au collège de la Trinité. Il y manifeste les prémices du talent particulier qui lui gagnera la plus grande renommée en inventant les premières fêtes dont nous gardons le souvenir dès 1658 pour son collège où il travaille comme professeur d’humanités.
D'après Stéphane van Damme qui a consacré sa thèse en juin 1992 au R.P. Menestrier (Université Paris-1 Sorbonne) Un Jésuite homme de lettres au Grand Siècle: " Les indications dont nous disposons pour retracer le fil de l'adolescence du RP. Menestrier sont plus que lacunaires, elles tiennent à quelques dates et à des lieux. Il est donc impossible d’en faire le récit. On doit se contenter de les expliquer à la lumière d’analyses plus générales.
Il apprit les premiers éléments de lettres au collège de la Trinité. Aller au collège est-il concevable pour un garçon de sa condition sociale ? Contrairement à une idée reçue un fils de marchand peut accéder à ce type d’instruction. Le collège n’est pas monopolisé par les classes dominantes….On sait en outre qu’il le quitte à 15 ans après avoir terminé son cycle d’études. Cet âge doit-il nous surprendre ? Il convient tout d’abord de souligner qu’il n’y a pas véritablement un rapport fixe entre classe d’âge et classe scolaire sous l’Ancien Régime. Dans une même classe, des élèves de huit ans côtoyaient normalement des condisciples de 15ans ou même plus âgés. D’après les études statistiques de Dominique Julia et Wilhelm Frijhof l’on peut toutefois calculer l’âge moyen d’entrée et de sortie. Pour les fils de marchands, en classe de VIe au collège d’Avallon, il est de 11 ans. L’âge moyen de sortie en classe de rhétorique au collège de Condom est lui de 17,4 ans. Les pourcentages des élèves du groupe des marchands et des artisans qui ne quittent le collège qu’après la rhétorique, (c'est-à-dire à la fin d’un cycle complet d’études) y sont respectivement de 54,8 et 47,2. Mieux encore, si l’on compare cursus scolaire et cycle d’études, on remarque que 3% seulement des fils de notables sont en avance sur le cursus normal, ce pourcentage monte à 10,9 pour les marchands, à 18,8 pour les artisans. Parmi les élèves qui ont remporté prix et accessits, on trouve 37,1% de fils de marchands. Ainsi l’exemplarité et la rapidité des cursus sont des caractéristiques de ces groupes, pour ceux évidemment qui parviennent au terme du cycle d’études. Ménestrier qui a deux ans d’avance, suit donc cet itinéraire ; il a sans doute connu lui aussi les honneurs du collège. "
"A l’âge de 15 ans, dit-on, il serait entré dans la compagnie de Jésus. En fait d’après les registres,
En ce qui concerne le notaire qui a établi le testament du frère de Claude-François Menestrier, les auteurs d'études sur Menestrier sont muets à ce sujet, cela suppose donc de faire des recherches chez les notaires lyonnais du 17e siècle aux archives départementales du Rhône. Poidebard dans ses Notes héraldiques et généalogiques n'en fait pas mention. Le Fonds Poidebard des archives du Rhône semblant inaccessible, vous pouvez peut-être consulter à défaut le fonds généalogique Frécon aux Archives Départementales du Rhône: Fonds Frécon (voir les familles non consulaires) ou les Notes de Me Tricou aux Archives municipales: Fonds Tricou
Sinon, il vous reste à dépouiller les tables des notaires lyonnais de cette époque.
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Je recherche des études récentes sur l'emploi en bibliothèques...
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter