Question d'origine :
Bonjour guichet,
pouvez-vous me dire comment se nomme ce jeu qui utilise les atouts d'un jeu de tarot où chacun annonce le nombre de plis qu'il pense faire rien qu'en regardant ses cartes.
A chaque tour, un nouveau joueur commence et on diminue le nombre de cartes à distribuer.
Le plus drôle est le dernier tour : chaque joueur n'a qu'une carte, se la colle sur le front et chacun à son tour fait son annonce.
L'excuse vaut 0 ou 22 et sa valeur est annoncée quand on la pose.
Au lycée, on appelait ça "l'enculé" mais il doit y avoir un nom plus officiel.
Merci du renseignement.
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 29/01/2010 à 10h32
Réponse du service Guichet du Savoir
Bonjour,
Il s'agit probablement du Whist 22 ou Tiar. Voir la notice de Wikipedia qui lui est consacrée.
Nos ouvrages ne présentent pas cette variante du Whist qui se joue normalement avec un jeu de 52 cartes.
Voici toutefois quelques éléments d'information sur l'histoire du Whist :
Le Whist, jeu anglais dont le nom signifie « silence » ou « chut », acquit ses lettres de noblesse grâce à l'intervention de Lord Folkestone et d'Edouard Hoyie, familiers du célèbre « Crown Coffee House ». Nous sommes en 1743 et Hoyie publie un traité de « wisch » qui sera repris plus tard par un certain Henry Jones, alias Cavendish, sous le titre de « Cavendish on Whist ».
Le Whist traverse la Manche vers la fin du règne de Louis XV et ce jeu, qualifié de « sublime, très profond, incomparable », supplante le Piquet dans la bonne société. Madame du Barry, puis Talleyrand se passionnent pour lui. Ce même Talleyrand, s'adressant à un jeune homme s'exclama : « Vous ne savez pas jouer au Whist ? Quelle triste vieillesse vous vous préparez ! ». « Le Whist, le jeu vraiment inventé pour que M. Talleyrand eût un jeu fait pour lui », en disait Napoléon, qui tentera d'interdire le Whist au profit du Boston, né de l'Indépendance américaine. Charles X y jouait pendant que se livrait la bataille de Paris qui allait mettre un terme à ses six années de règne. Rossini s'y adonnait tous les jours. Poètes, romanciers, philosophes, tels Voltaire, qui y voyait un jeu moins dangereux que les autres, Chateaubriand, Edgar Allan Poe, Baudelaire, l'ont célébré. Barbey d'Aurevilly dépeint, dans l'une de ses « Diaboliques » les dessous d'une partie de Whist :
« La parenté de race avec les Anglais, l'émigration en Angleterre, la dignité de ce jeu silencieux et contenu comme une grande démocratie leur avaient fait adopter le Whist. C'était le Whist qu'ils avaient jeté pour le combler dans l'abîme sans fond de leurs jours vides. »
Pour payer ses dettes au jeu, Lamartine écrivit, contre une forte avance de son éditeur, « l'Histoire des Girondins ».
Il jouait au Whist toutes les nuits, jusqu'à y perdre les arpents de vignes qu'il possédait.
Le Whist devait être détrôné par le Bridge auquel il aurait donné naissance vers 1860, à Constantinople.
On joue toujours au Whist aujourd'hui en Angleterre et en Amérique du nord.
source : Encyclopédie des jeux de cartes de Christian Garraud dans laquelle vous trouverez d'autres variantes du Whist : Whist à trois joueurs ou whist avec mort, le "short whist" ou "whist abrégé", le whist avec la favorite, le whist prussien, le whist chinois, le whist de gand, le whist aux enchères, le whist écossais ou la chasse au dix.
Bonjour,
Il s'agit probablement du Whist 22 ou Tiar. Voir la notice de Wikipedia qui lui est consacrée.
Nos ouvrages ne présentent pas cette variante du Whist qui se joue normalement avec un jeu de 52 cartes.
Voici toutefois quelques éléments d'information sur l'histoire du Whist :
Le Whist, jeu anglais dont le nom signifie « silence » ou « chut », acquit ses lettres de noblesse grâce à l'intervention de Lord Folkestone et d'Edouard Hoyie, familiers du célèbre « Crown Coffee House ». Nous sommes en 1743 et Hoyie publie un traité de « wisch » qui sera repris plus tard par un certain Henry Jones, alias Cavendish, sous le titre de « Cavendish on Whist ».
Le Whist traverse la Manche vers la fin du règne de Louis XV et ce jeu, qualifié de « sublime, très profond, incomparable », supplante le Piquet dans la bonne société. Madame du Barry, puis Talleyrand se passionnent pour lui. Ce même Talleyrand, s'adressant à un jeune homme s'exclama : « Vous ne savez pas jouer au Whist ? Quelle triste vieillesse vous vous préparez ! ». « Le Whist, le jeu vraiment inventé pour que M. Talleyrand eût un jeu fait pour lui », en disait Napoléon, qui tentera d'interdire le Whist au profit du Boston, né de l'Indépendance américaine. Charles X y jouait pendant que se livrait la bataille de Paris qui allait mettre un terme à ses six années de règne. Rossini s'y adonnait tous les jours. Poètes, romanciers, philosophes, tels Voltaire, qui y voyait un jeu moins dangereux que les autres, Chateaubriand, Edgar Allan Poe, Baudelaire, l'ont célébré. Barbey d'Aurevilly dépeint, dans l'une de ses « Diaboliques » les dessous d'une partie de Whist :
« La parenté de race avec les Anglais, l'émigration en Angleterre, la dignité de ce jeu silencieux et contenu comme une grande démocratie leur avaient fait adopter le Whist. C'était le Whist qu'ils avaient jeté pour le combler dans l'abîme sans fond de leurs jours vides. »
Pour payer ses dettes au jeu, Lamartine écrivit, contre une forte avance de son éditeur, « l'Histoire des Girondins ».
Il jouait au Whist toutes les nuits, jusqu'à y perdre les arpents de vignes qu'il possédait.
Le Whist devait être détrôné par le Bridge auquel il aurait donné naissance vers 1860, à Constantinople.
On joue toujours au Whist aujourd'hui en Angleterre et en Amérique du nord.
source : Encyclopédie des jeux de cartes de Christian Garraud dans laquelle vous trouverez d'autres variantes du Whist : Whist à trois joueurs ou whist avec mort, le "short whist" ou "whist abrégé", le whist avec la favorite, le whist prussien, le whist chinois, le whist de gand, le whist aux enchères, le whist écossais ou la chasse au dix.
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