Question d'origine :
Bonjour,
Je cherche à savoir quelle sorte de brasure permet, sans risque, contrairement au plomb, de faire passer des aliments, dans du cuivre, à des hautes températures, proche de 100°. En effet, le plomb est dangereux, on m'a parlé de l'argent, est-ce la meilleur solution?
Je vous remercie.
Réponse du Guichet
bml_sci
- Département : Sciences et Techniques
Le 11/02/2011 à 13h14
Le brasage
Le brasage est un procédé industriel d'assemblage des métaux. Il se distingue du soudage par le fait que les pièces à assembler n'atteignent pas leur température de fusion pendant l'opération de brasage et se soudent plus facilement. Ils sont particulièrement utilisés dans la production en grande série.
Lorsque la température de fusion est inférieure à 450°C on parle de brasage tendre et lorsqu'elle est supérieure on parle de brasage.
Le brasage tendre et le brasage ont leurs applications spécifiques dans l'assemblage de matériaux et de composants qui ne se prêtent pas au soudage, soit pour des questions de température, soit pour des questions de composition.
Brasage tendre et brasage sont deux procédés d'assemblage simples qui permettent la jonction de métaux ferreux à des métaux non ferreux, ainsi que l'assemblage de métaux dons les températures de fusion sont très différentes. Ce sont les principales méthodes d'assemblage utilisées dans la fabrication de produits en cuivre ou en alliage de cuivre.
Le brasage tendre s'utilise dans les domaines suivants : plomberie, ferblanterie alimentaire, cuivrerie, assemblages délicats (brasures spécifiques ne devant pas subir d'efforts mécaniques)...
Les facteurs clés de la qualité en ce qui concerne les joints brasés sont : la méthode de brasage, la composition du métal d'apport de brasage et le flux.
Pour qu'un métal ou un alliage puisse être utilisé comme matériau d'apport, il faut que son point de fusion soit inférieur à celui du matériau de la pièce à assembler et qu'il puisse mouiller ce même matériau. Il doit en outre, lorsqu'il est en fusion, s'écouler assez facilement pour remplir complètement le joint.
Les groupes de métaux ci-dessous sont les plus fréquemment utilisés comme métaux d'apport de brasage :
- alliages de brasage à base d'argent
Ils contiennent de l'argent, du cuivre, du zinc et parfois aussi du cadnium. Ils s'écoulent facilement en raison de leurs faibles températures de mise en oeuvre. Ils conviennent pour toutes les méthodes de chauffage et pour tous les matériaux à assembler à l'exception des alliages d'aluminium et de magnésium.
- alliages de cuivre et phosphore
Ils peuvent également contenir de l'argent. Ils sont utilisés presque exclusivement dans le brasage du cuivre et de ses alliages. Ces métaux d'apport ne conviennent pas au brasage de l'acier ou du nickel, car il peut y avoir formation de phosphures et fragilisation de la zone du joint.
- cuivre et laiton
Le laiton utilisé comme métal d'apport de brasage se compose principalement de cuivre (40 à 80%) et de zinc. Il contient souvent de l'étain et de la silicone en plus petites quantités. Le laiton est utilisé dans le brasage de matériaux tels que l'acier doux.
- matériaux de brasage à haute température
Ils comprennent des alliages à base de nickel et les alliages argent-manganèse. Ils servent à braser les composants destinés à être utilisés à des températures bien supérieures aux températures ambiantes normales, par exemple certaines pièces de turbines à gaz et de turbines à vapeur.
- métaux de brasage à base d'aluminium
Le brasage de l'aluminium et de ses alliages s'effectue en utilisant des alliages aluminium-silicone ou des alliages aluminium-silicone-cuivre comme métaux d'apport.
Extraits de :
- Guide de l'usinage, par G. Paquet
- Procédés de soudage, par Klas Weman.
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter