Question d'origine :
Pouvez-vous m'éclairer sur les procédés d'impressions de caartes postales suivants : bromotypie, oranotypie.
D'avance merci
Roland Racine
Réponse du Guichet
bml_art
- Département : Arts et Loisirs
Le 23/02/2011 à 14h06
Concernant le « procédé d’impression » de cartes postales que vous mentionnez sous le terme « bromotypie », aucune des sources que nous avons consultées n’en font état.
L’ouvrage « la carte postale, son histoire, sa fonction sociale» nous apprend que :
On a vu que dès son origine la carte postale fait appel soit à la tradition de l’estampe soit à celle de la photographie. Le procédé technique le plus usité pour la fabrication de cartes postales était le phototypie.
La planche photocollographique permet des tirages comparables à ceux de la lithographie. Le procédé devient industriel en 1890 et s’applique à l’impression des cartes postales. Il se vulgarise sous le nom de phototypie. Le tirage phototypique se distingue du tirage photographique en ce qu’il ne présente pas de brillance."
D’autres part, l’ouvrage mentionne que d’autres techniques de reproduction sont employées par les éditeurs :
En 1908, ils s’intitulaient Neurdain frères, photographes éditeurs et spécifiant ainsi leur raison sociale "Impressions photographiques, par tous les procédés chimiques et mécaniques, albumine-celloidine-charbin-citrate-gélatine-bromure-phototypie-similigravure-chromotypographie" indiquant par là que les variétés de procédés techniques adoptés par certains éditeurs qui ne se limitent pas à la phototypie en dépit de ses avantages économiques et esthétiques .
Il apparaît que le procédé au bromure a donc été utilisé pour les cartes postales photographiques. Il s’agit d’un procédé photographique mécanisé assez bien expliqué sur ce site.
« Le procédé au bromure a été utilisé pour les cartes postales photographiques. Beaucoup de ces cartes ont eu à une certaine époque un caractère familial. La technique du bromure était purement photographique. Le cliché original était enchâssé dans une sorte de chambre noire. La lumière, pénétrant par la transparence du négatif, formait une image positive au centre de la chambre. A ce point précis se déroulait une bande de papier sensible mue par un petit treuil à manivelle. On actionnait un déclencheur, et le papier était impressionné par l'image reproduite au centre de la chambre noire. Continuant son chemin, le rouleau de papier, impressionné autant de fois qu'avait fonctionné le déclencheur, passait ensuite dans une cuve de développement puis au fixage et au lavage. Chaque épreuve obtenue était une sorte de carte-photo, souvent de bonne qualité. Ces tirages pouvaient ensuite être rehaussés par un léger coloris à l'aquarelle. »
Dans le glossaire du Metropolitan Postcard Club of New York City, une référence en matière d'informations sur les cartes postales, on trouve d’autres définitions liées à l’emploi du bromure dans l’édition de cartes postales.
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Bromide Chrome is a trade name for a type of postcard distributed by the American News Company that were printed in continuous tone lithography. Bromide Chromes are characterized by a sharp crisp image. These cards were made in Germany.
Bromide paper is a blue light sensitive photo paper coated with an emulsion of silver bromide in gelatin, developed by J.W. Swan in 1878. This paper is usually made with a baryta sizing to increase its brightness, and a final layer of pure gelatin added for protection. Bromide papers are of medium sensitivity and can be used with an enlarger. This paper yields warm to cool black tones with a matte surface that is highly subject to tarnishing. Bromide paper is developed out and doesn’t produce as fine a gradation of tones as chloride paper, even though it is more expensive. As most photographers stuck to the printing out papers that were easier to use, bromide found itself largely confined to the mass commercial manufacturing of real photo postcards. This paper was more commonly used in England where it had been predominantly manufactured since 1880. In 1906 the Belgian firm Gevaert & Cie invented the first chlorobromide paper under the Blue Star label. It was also a develop out paper but it produced better tonalities in a warm brown. Chlorobromide papers are now the most widely used.
Bromogravure is a trade name used by the firm of E.W. Savory that make reference to their postcards printed in photogravure that are similar in appearance to bromide photographs."
Concernant le terme « Oranotypie », ce même glossaire nous apprend que ce terme est nom commercial pour désigner un certain type de cartes postales éditées au début du XXe siècle en Allemagne.
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A Uranotypie is a trade name for a type of glossy real photo postcard published by the New Photographic Society in Berlin at the beginning of the 20th century. These cards are hand colored and come with gilding."
En revanche, les sources consultées ne renseignent pas d’avantage sur ce type de cartes postales.
Sources consultées :
Art Nouveau, la carte postale
Un siècle de cartes postales
L'âge d'or de la carte postale
DANS NOS COLLECTIONS :
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