Hôpitaux militaires en 1918 à Lyon
LYON, MÉTROPOLE ET RÉGION
+ DE 2 ANS
Le 19/05/2011 à 19h56
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Question d'origine :
Bonjour,
Pouvez vous m'indiquer quels étaient les hôpitaux militaires à Lyon pendant la première guerre mondiale et s'il est possible d'accéder à leurs archives?
Par ailleurs, certains de ces hôpitaux faisaient-ils également office d'orphelinat?
Merci!
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 20/05/2011 à 15h35
L’hôpital Desgenettes est créé en 1831 quai de la charité. Il reste à cet emplacement pendant 115 ans. Il a pour nom au moment de sa création : Hôpital de la nouvelle douane. En 1887, il est rebaptisé : Hôpital militaire Desgenettes. L’hôpital militaire d’instruction Desgenettes ferme ses portes en 1946 et est démoli en 1967.
Durant la Première Guerre mondiale, des milliers de blessés y sont accueillis et traités, dont de Gaulle, alors lieutenant, blessé en août 1914.
C’est seulement en 1939 que débutent les travaux pour son nouvel emplacement boulevard Pinel.
L’hôpital Villemanzy, deuxième hôpital militaire à Lyon, est créé en 1859 sur les flancs de la Croix-Rousse et fonctionne en permanence jusqu’à la fin de la Grande guerre.
A propos de l’hôpital Desgenettes, vous pourriez lire cette réponse précédente ; et celle-ci sur l’histoire de Villemanzy.
Ces hôpitaux n’ont pas fait partie des Hospices civils de Lyon. Leurs archives ne sont ni aux Archives municipales de Lyon, ni aux Archives départementales du Rhône.
Sur ce site d’aide à la recherche d’archives :
Guide des recherches au SHD (Service historique de la Défense) et quelques autres centres d’archives, on peut lire :
Service des Archives Médicales et Hospitalières des Armées (SAMHA) SAMHA, BP 15, 87998 LIMOGES ARMEES
Conserve toutes les archives relatives aux soins médicaux et à l'hospitalisation des soldats pendant la guerre 1914-1918. Le suivi des demandes y est d'une grande qualité (y compris par correspondance) mais les conditions de communication extrêmement rigoureuses. Il faut pouvoir justifier de sa parenté avec la personne dont on souhaite consulter le dossier, et toute pièce, même apparemment la plus anodine, ne pourra être transmise que par l'intermédiaire d'un médecin.
Voir : Une présentation du fonds 1914-1918 au SAMHA
Toutefois, ces deux hôpitaux ne sont pas les seuls lieux où sont soignés à Lyon, les blessés de la Première Guerre. Ainsi, par exemple, dans le Dictionnaire historique de Lyon, au chapitre sur la guerre de 1914-1918, on peut lire :
(…) Cependant, la place originale de Lyon dans la Grande Guerre est d’être un vaste hôpital. Dès le début de la guerre, les deux hôpitaux militaires, l’hôpital Desgenettes sur le quai du Rhône (à l’emplacement actuel de l’hôtel Sofitel), qui offre 840 lits, et l’hôpital Villemanzy sur les pentes de la Croix-Rousse qui lui n’à que 302 lits, sont rapidement saturés. L’armée doit donc faire appel aux Hospices civils de Lyon. En effet le premier tramway de blessés arrive à l’Hôtel-Dieu le 21 août 1914. La dernière réception de militaires à cet hôpital, qui ne garde qu’une maternité pour les civils durant la guerre date du 8 octobre 1919. Les choses changent de rythme quand les trains de blessés arrivent à la gare des Brotteaux, ce qui est le cas à partir du 4 mars 1915. La gare des Brotteaux devient alors la principale gare d’arrivée en France des grands malades ou blessés évacués du front. Avec la bataille de Verdun (Meuse) en 1916, tous les hôpitaux lyonnais sont débordés et les malades civils ont du mal à trouver une place. En 1918, le nombre de blessés reçus dans les hôpitaux civils de Lyon est de seize mille huit cent douze. (…) De son côté la mairie met en place des hôpitaux municipaux totalisant deux mille quatre cent lits installés dans des groupes scolaires, des usines ou encore des salles de réunion (…)
Les archives des Hospices civils de Lyon sont consultables aux Archives municipales de Lyon.
Les hôpitaux militaires de Lyon, comme nous venons de le voir, étaient saturés à cause des nombreux blessés pendant la première guerre, il semble peu probable qu’ils faisaient alors également office d’orphelinat. Par ailleurs, des orphelinats avaient été créés auparavant par la municipalité et par les paroisses.
En consultant l’ouvrage Lyon 1906-1926, page 275, chapitre sur les enfants assistés, on constate qu’il existait de très nombreux orphelinats pour filles, pour garçons, mixtes, à Lyon et dans le département du Rhône.
Un extrait de cet ouvrage consacré aux pupilles de la nation :
« En dehors de l’Assistance, fonctionne l’Office du Rhône des pupilles de la Nation (siège à la préfecture), qui, sous la haute et agissante autorité morale de M. le doyen Josserand, assure, avec une impartialité et un dévouement auxquels tous rendent hommage, la protection de plus de 16.000 pupilles enfants de nos soldats morts ou blessés pour la Patrie. »
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