Question d'origine :

Réponse du Guichet

Avatar par défaut bml_reg - Département : Documentation régionale
Le 13/07/2011 à 13h07
QUOTE
« Les XVe et XVIe siècles voient la construction de nombreuses résidences malgré la modestie des tènements et des parcellaires souvent plus que réduits. Habitat médiéval urbain caractéristique, dit en lanière, présentant sur rue une façade étroite, et constitué de bâtiments à deux corps, parallèles à la rue, séparés par une cour où une tour-escaliers permet d’accéder aux différents niveaux par des galeries à arcades ouvertes, voire un belvédère avec jardin et étable ».

L’ouvrage de Pierre Faure-Brac étudie l’évolution de l’architecture du Vieux-Lyon et rappelle les contraintes urbanistiques inchangées du moyen-âge à la Renaissance : « densification, recherche incessante de terrains à bâtir et d’immeubles à agrandir, parcelles tout en longueur. Confronté aux mêmes problèmes, les constructeurs adoptent les mêmes solutions : plan éclaté en plusieurs corps de logis bâtis en profondeur, escaliers en vis, courettes et galeries ». Avec l’essor économique de Lyon, vers 460, le Vieux-Lyon devient un chantier de construction : les maisons se transforment, se surélèvent alors que les styles se mêlent et se superposent.
QUOTE
« Tandis que se poursuit l’irrésistible densification, on cherche de l’espace pour permettre au quartier de respirer. Pendant des siècles, tout l’effort d’urbanisme va tendre vers cet objectif. Les élargissements coûtent cher, et pourtant on y recourt aussi souvent que l’on peut pour desservir des immeubles toujours plus nombreux et plus hauts ».

La demeure lyonnaise médiévale était à 1 ou 2 étages. On passe à la maison courante du XVIe, peu large (5 à 6 mètre de façade, soit une porte d’allée et un ou deux arcs de boutique), se développant en profondeur sur une vingtaine de mètres, comportant souvent deux étages. Et les immeubles ajoutent progressivement des niveaux. La largeur de la façade ne changeant pas, c’est finalement l’impression d’étroitesse qui s’intensifie, comme l’indique l’ouvrage Façades lyonnaises : 2000 ans de création architecturale et de confluence culturelle au chapitre " Particularités architecturales des façades, entre containtes du site et création ".

QUOTE
« En dépit de l’étroitesse du site, borné par les collines et la ceinture fluviale, la largeur des parcelles médiévales était proportionnelle à la hauteur des premières constructions, qui ne dépassaient généralement pas deux étages. Quand, sous la pression foncière, les édifices seront surmontés d’un, puis de deux voire trois étages supplémentaires, le paysage change du tout au tout, semblant soudainement hérissé de maisons vertigineuses sur des parcelles étriquées. Les façades sur rue sont accolées les unes aux autres et la sensation d’exiguïté est renforcée par les ouvertures de fenêtres, souvent en continu, qui seules permettent à la lumière de pénétrer en profondeur dans les pièces donnant sur des rues étroites. La croissance démographique du XVIe siècle sur un site préalablement saturé d’édifices entraîne cette architecture de la verticalité ».

DANS NOS COLLECTIONS :

TAGS

Commentaires 0

Connectez-vous pour pouvoir commenter. Se connecter