Question d'origine :
Bonjour,
Pour une étude que je fais actuellement, j'ai besoin de connaitre le nombre le plus récent possible de Français travaillant dans les pays voisins et qui ont le statut fiscal et social de frontalier. Ce total doit être ventilé par :
- pays (soit Suisse, Allemagne, Luxembourg, Belgique)
- départements français de résidence (soit Haute-Savoie, Ain, Jura , Doubs.....)
Pouvez-vous m'aider dans cette recherche?
Je vous en remecie beaucoup.
Réponse du Guichet
bml_soc
- Département : Société
Le 14/10/2011 à 15h43
Transfrontalier (ou navetteur ou encore migrant alternant) : résident français déclarant travailler à l'étranger. La fréquence (quotidienne, hebdomadaire…) n'est pas observée
Source : INSEE
Autre définition :
Frontalier (un) : personne travaillant dans un autre État que celui où elle réside habituellement
source : site web de
Les migrations de travailleurs frontaliers constituent l’élément géographique le plus tangible et le plus spectaculaire de la réalité transfrontalière. On considère qu’un travailleur est frontalier quand il passe l’essentiel de son temps professionnel de l’autre côté de la frontière et que son salaire est essentiellement issu de cette activité.
En direction de la France, environ 11 000 résidents voisins européens viennent quotidiennement pour y exercer une activité professionnelle, chiffre stable par rapport à 1999.
Source et pour en savoir plus :
Pour continuer, nous vous proposons de prendre connaissance de cette
Cette notre reprend l’étude de l’
Remarques sur l'enquête : Les résultats présentés proviennent du recensement de la population 2007, cumul de cinq enquêtes annuelles de recensement réalisées entre 2005 et 2009.
On dispose dans le recensement d'une information riche sur les communes de destination des transfrontaliers pour les cinq principaux pays de destination : Allemagne, Belgique, Luxembourg, Monaco et Suisse. Les déplacements vers le Royaume-Uni, l'Espagne et l'Italie sont limités et le recensement de la population ne fournit pas les communes de destination.
À l'exception des grandes données de cadrage, on s'est limité aux zones d'emploi comptant plus de 1 000 transfrontaliers, ce qui couvre la quasi-totalité du champ. On a exclu la zone d'emploi de Paris, qui compte plus de 1 000 navetteurs, mais dont les caractéristiques sont trop particulières.
Seules sont considérées les navettes en provenance de France. Les mouvements
venant des pays limitrophes ne peuvent pas être appréhendés facilement dans le cadre d'une étude nationale. Les études régionales menées en Lorraine, Alsace ou Nord - Pas-de-Calais ont montré qu'ils sont faibles (Belgique, Allemagne) ou quasiment inexistants. Des données suisses ou luxembourgeoises ont été utilisées à titre de comparaison ou pour donner des informations plus qualitatives.
*
*
*
*
Toujours pour la
En 2009, le nombre de frontaliers étrangers en activité et titulaires d’un permis
continue de progresser, mais à un rythme moins soutenu que précédemment :
+ 0,4 % dans le canton de Genève et + 1,9 % dans le canton de Vaud (respectivement, 200 et 300 personnes supplémentaires). Pour l’ensemble de la Suisse, la progression est de 1,1 %.
Pour la première fois depuis l’entrée en vigueur des accords bilatéraux en 2001, le
nombre de frontaliers étrangers en activité ne progresse pas plus vite que l’emploi
total dans les deux cantons. Le tassement est particulièrement net dans le canton
de Genève, dont le taux annuel moyen de croissance du nombre de frontaliers
dépassait 8 % entre 2000 et 2008. En revanche, pour l’ensemble de la Suisse, la progression du nombre de frontaliers est plus forte que celle de l’emploi. (…)
Selon les résultats tirés du recensement français de la population, le nombre de
frontaliers globaux résidant en France et travaillant à Genève (frontaliers au sens
large, c’est-à-dire, outre les étrangers titulaires d’un permis frontalier, les résidents
de nationalité suisse et les fonctionnaires internationaux) est estimé à 70 000 au
début 2007. En appliquant un taux de croissance identique à celui des frontaliers
étrangers en activité et titulaires d’un permis, ce nombre serait d’environ 80 000
à fin 2009. La différence entre frontaliers actifs et frontaliers au sens large est très faible pour le canton de Vaud, les Suisses y travaillant n’ayant guère intérêt à résider en France pour des raisons géographiques. La plupart des frontaliers habitent en Franche-Comté, 55 % contre 45 % en Rhône-Alpes.
*
*
Pour conclure, cette
LA MOBILITE TRANSFRONTALIERE EN EUROPE OCCIDENTALE: APPROCHE STATISTIQUE :
On peut constater que pour neuf pays européens le phénomène des travailleurs frontaliers revêt une importance économique, sociale et humaine certaine. Cinq pays, notamment la France, l'Italie, la Belgique, l'Allemagne et l'Autriche, peuvent être considérés comme les "pays fournisseurs" les plus importants en ce qui concerne la main-d'oeuvre transfrontalière. Cinq pays - Suisse, Luxembourg, Allemagne, Monaco et Pays-Bas - en profitent le plus.
La France est largement le premier pays "exportateur" de travail frontalier en Europe: les Français résidant en France et travaillant à l'étranger sont à peu près 179.000. Ils sont employés surtout en Suisse (74.000 en 1995), mais aussi en Allemagne (45.000 en 1995), au Luxembourg (27.800 en 1995) et à Monaco (environ 18.000 en 1994). Suit l'Italie, avec ses quelque 40.000 frontaliers, travaillant pour la grande majorité en Suisse.
Ce pays accueille, nonobstant la récession des dernières années, presque la moitié de tous les travailleurs frontaliers d'Europe (environ 151.000 en 1995, selon l'Office Fédéral des Etrangers).
Suit l'Allemagne, qui est le pays de travail de presque 78.000 frontaliers des pays avoisinants, notamment en provenance de France et, dans une moindre mesure, des Pays-Bas et d'Autriche. Les résidents allemands travaillant à l'étranger, principalement en Suisse, sont quand même relativement nombreux (environ 31.000 en 1995).
Le Luxembourg, grâce à sa position géographique, est le troisième pôle d'attraction du travail transfrontalier au niveau européen, avec 54.000 frontaliers employés sur son territoire en 1995, en provenance de France (27.800), de Belgique (16.600) et d'Allemagne (9.800).
Les frontaliers belges, en effet, travaillent principalement au Luxembourg et aux Pays-Bas et, dans une moindre mesure, en France et en Allemagne, pour un total de presque 39.000 navettes journalières ou hebdomadaires.
La Principauté de Monaco revêt aussi un rôle important, en employant presque 30.000 travailleurs frontaliers en 1993.
Ainsi qu'il ressort des chiffres ci-dessus, il s'agit principalement de flux transfrontaliers à sens presque unique.
Les régions périphériques de l'Union au Nord (pays scandinaves) ou bien au Sud (vers la péninsule ibérique), connaissent des expressions moins significatives du phénomène transfrontalier, en raison soit de la configuration géographique du territoire concerné, soit des conditions spécifiques du marché du travail local.
Si on met ensemble toutes les données recueillies concernant les flux transfrontaliers en Europe Occidentale, on arrive à un total d'environ 380.000 travailleurs frontaliers faisant la navette entre leur pays de résidence et le pays où ils sont effectivement occupés, en moyenne entre 1990 et 1995 (9).
Si on considère que l'ensemble de la population active dans l'Union européenne était de 148 millions en 1995, on peut aisement calculer que ce chiffre représente seulement 0.26% du total. La composante transfrontalière du marché du travail reste toutefois centrale pour le développement local de certaines régions de frontière (par exemple, dans la Grande région européenne de la Saar-Lor-Lux-Trèves/Palatinat ou dans l'Euregio Meuse-Rhin, entre la Belgique, l'Allemagne et les Pays-Bas). D'autre part, l'aspect quantitatif des flux transfrontaliers ne peut pas justifier l'attention donnée à ce phénomène, qui trouve plutôt son importance dans son caractère révélateur des progrès et des limites de la construction européenne dans le cadre de la réalisation de la libre circulation des personnes.
DANS NOS COLLECTIONS :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter