Question d'origine :
Bonjour,
avez-vous des explications sur les origines physiologiques et les objectifs atteints au cours des épisodes "d'étirements du corps" (ou d'un seul membre), quasi spontanés ou plus volontaires (par exemple au réveil ou encore en accompagnement d'un bâillement, etc ..), que l'on observe chez l'homme ou certains animaux (les félins pour ne prendre qu'un exemple) ?
Avec tous mes remerciements.
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 01/12/2011 à 14h48
Bonjour,
Comme l’indique Olivier Walusinski dans son article « Le bâillement : quand, comment, pourquoi ? », Bâiller et s’étirer (réunis sous le vocable de pandiculation) sont des manifestations ayant reçu peu d’attention alors qu’elles témoignent de processus adaptatifs d’homéostasie fondamentaux pour la vie. Déjà présentes chez les vertébrés phylogénétiquement les plus anciens, les pandiculations généralisées et coordonnées se développent, de façon morphologiquement semblable, chez tous les vertébrés. Elles se produisent lors de trois comportements récurrents et cycliques essentiels à la vie, l’alternance veille-sommeil, l’alimentation et la sexualité. Cette activité neuro-musculaire répond à une stimulation interne, sans raison extériorisée appréhendable, mais nécessaire aux processus d’homéostasie de ces trois comportements.
L’auteur explique alors les mécanismes neurobiologiques activés et les circuits neuronaux qui les sous-tendent, interprète les bâillements comme participant de l’intéroception, la capacité à stimuler l’éveil et la perception consciente du schéma corporel et constate aussi que le bâillement joue un rôle dans la vie sociale, par sa capacité à synchroniser les niveaux d’éveil entre individus.
Selon lui, les organismes vivants (…) exhibent des comportements variés essentiels à leur survie, caractérisés par leur récurrence cyclique. Il en va ainsi pour les trois comportements fondamentaux de la vie et de sa transmission : la veille (être apte à survivre face aux prédateurs alors que le sommeil est indispensable à l’homéostasie du cerveau), l’alimentation (capter de l’énergie), la sexualité (transmettre la vie). Or l’auteur rappelle que les bâillements et les pandiculations, en restant morphologiquement identiques, apparaissent associés à chaque état transitionnel qui caractérise le début et la fin de ces comportements.
Source : Olivier Walusinski, « Le bâillement : quand, comment, pourquoi ? », Médecine du sommeil, 2006 consultable sur la base de données Em premium disponible dans les bibliothèques du réseau BML.
Sur cette base de donnée, vous pourrez également consulter les articles « Le bâillement : phylogenèse, éthologie, nosogénie » (2004) ou « Le bâillement, une relaxation innée ! » du même auteur (2011).
Pour compléter cette première approche et ce de manière plus simplifiée, nous vous proposons les lectures suivantes :
* Pourquoi s'étire-t-on au réveil ?
* Le site baillement.com propose des explications détaillées sur le bâillement (pourquoi, comment etc.)
* Une réponse du Guichet du Savoir portant sur bâillement contagieux.
Comme l’indique Olivier Walusinski dans son article « Le bâillement : quand, comment, pourquoi ? », Bâiller et s’étirer (réunis sous le vocable de pandiculation) sont des manifestations ayant reçu peu d’attention alors qu’elles témoignent de processus adaptatifs d’homéostasie fondamentaux pour la vie. Déjà présentes chez les vertébrés phylogénétiquement les plus anciens, les pandiculations généralisées et coordonnées se développent, de façon morphologiquement semblable, chez tous les vertébrés. Elles se produisent lors de trois comportements récurrents et cycliques essentiels à la vie, l’alternance veille-sommeil, l’alimentation et la sexualité. Cette activité neuro-musculaire répond à une stimulation interne, sans raison extériorisée appréhendable, mais nécessaire aux processus d’homéostasie de ces trois comportements.
L’auteur explique alors les mécanismes neurobiologiques activés et les circuits neuronaux qui les sous-tendent, interprète les bâillements comme participant de l’intéroception, la capacité à stimuler l’éveil et la perception consciente du schéma corporel et constate aussi que le bâillement joue un rôle dans la vie sociale, par sa capacité à synchroniser les niveaux d’éveil entre individus.
Selon lui, les organismes vivants (…) exhibent des comportements variés essentiels à leur survie, caractérisés par leur récurrence cyclique. Il en va ainsi pour les trois comportements fondamentaux de la vie et de sa transmission : la veille (être apte à survivre face aux prédateurs alors que le sommeil est indispensable à l’homéostasie du cerveau), l’alimentation (capter de l’énergie), la sexualité (transmettre la vie). Or l’auteur rappelle que les bâillements et les pandiculations, en restant morphologiquement identiques, apparaissent associés à chaque état transitionnel qui caractérise le début et la fin de ces comportements.
Source : Olivier Walusinski, « Le bâillement : quand, comment, pourquoi ? », Médecine du sommeil, 2006 consultable sur la base de données Em premium disponible dans les bibliothèques du réseau BML.
Sur cette base de donnée, vous pourrez également consulter les articles « Le bâillement : phylogenèse, éthologie, nosogénie » (2004) ou « Le bâillement, une relaxation innée ! » du même auteur (2011).
Pour compléter cette première approche et ce de manière plus simplifiée, nous vous proposons les lectures suivantes :
* Pourquoi s'étire-t-on au réveil ?
* Le site baillement.com propose des explications détaillées sur le bâillement (pourquoi, comment etc.)
* Une réponse du Guichet du Savoir portant sur bâillement contagieux.
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