Question d'origine :
J'y pense en me rasant le matin
Cette expression est passée dans le langage courant, qui l'a utilisée pour la 1ère fois et dans quelles circonstances ?
Merci de votre réponse
Réponse du Guichet
gds_ah
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 31/01/2012 à 13h48
Bonjour,
Il est vrai que l’expression est usitée de nos jours. Nombre de sportifs et d’hommes ou de femmes politiques en font usage actuellement. Toutefois, elle a été utilisée pour la première fois par Nicolas Sarkozy, avant les élections présidentielles de 2007. Il était invité sur France 2 et il a dit : « La présidentielle, j’y pense chaque matin en me rasant ».
Une allusion à cet événement est faite dans le journal Le parisien du mardi 8 mars 2005 :
« Intervenant hier au palais de Congrès en clôture des « états généraux de la démocratie locale et de la parité », Dominique de Villepin a fait beaucoup rire les 1 800 femmes maires à qui il s'adressait. Commentant un sondage selon lequel 85 % des Français seraient prêts, lors de la présidentielle, à élire une femme, il a dit qu'il n'était pas du tout étonné : « Les Français apprécient votre franc-parler et votre volontarisme. En plus, ils savent que vous, vous n'y pensez pas chaque matin en vous rasant. » Allusion au célèbre propos de Nicolas Sarkozy sur France 2 :« La présidentielle, j'y pense chaque matin en me rasant. » ».
Nicolas Sarkozy, devenu président, a lui-même employé l’expression pour son éventuelle réélection en 2012. Cette fois-ci, il n’y pense pas en se rasant le matin.
Le figaro du mercredi 23 septembre 2009 relate ses propos dans l’article intitulé, "2012 : Sarkozy n'en rêve pas en se rasant" :
« Nicolas Sarkozy a assuré ce soir ne pas rêver à sa réélection en 2012 en se rasant le matin."J'avais été très sincère quand, avant 2007, j'avais dit que j'y pensais en me rasant. Là, je vous dit vraiment avec la même sincérité: non, je n'y pense pas" , a-t-il répondu à une question posée lors de son intervention sur TF1 et France 2 depuis New York. "J'ai tellement de charges sur mes épaules, il y a tellement de défis à relever, j'ai tellement d'engagements à assurer, il y a tellement de souffrances qui sont sorties de la crise. J'ai deux ans et demi devant moi de travail harassant", a insisté Sarkozy assurant avoir "toujours été sincère dans (s)a vie politique". "Je pense que dans les situations de crise notamment, une démocratie moderne ne peut fonctionner qu'avec un président qui parle vraiment, qui dit ce qu'il pense. J'avais dit que rêvais d'être président de la République. Je vous dis vraiment: le rêve, l'étude de mon hypothétique réélection n'est vraiment pas dans ma tête", a-t-il conclu. »
Pour finir, voici une variante de l’expression au féminin par Michèle Alliot-Marie dans le journal l’Humanité du 17 janvier 2006 (page 5). L’article a pour titre « Alliot-Marie se place pour 2007 » :
« UMP. La ministre n'exclut pas de participer à la course à l'investiture. Le chef de l'État a eu beau exhorter ses ministres à ne pas faire de 2006 une année de précampagne, son appel n'a pas été entendu. Après le candidat déclaré, Nicolas Sarkozy, et le candidat supposé, Dominique de Villepin, Michèle Alliot-Marie, lors du grand jury RTL-le Figaro-LCI, n'a pas exclu de tenter l'aventure présidentielle.Certes, elle explique ironiquement que ce n'est pas sa « préoccupation » lorsqu'elle se « maquille le matin » en référence au « j'y pense et pas qu'en me rasant » du ministre de l'Intérieur. Mais elle estime que « les Français sont prêts à élire une femme présidente ». « Lorsque je me suis présentée à la mairie de Saint-Jean-de-Luz, on m'avait dit que jamais une femme ne serait élue. J'ai entendu la même chose lorsque je me suis présentée à la présidence du RPR », rappelle la ministre de la Défense. En bonne chiraquienne, sa première préoccupation est de se démarquer de Nicolas Sarkozy. Alors que le président de l'UMP souhaite une modification des institutions de la Ve République, Michèle Alliot-Marie estime que « les équilibres entre le président de la République et le premier ministre n'ont pas fondamentalement changé », depuis le quinquennat. Les Français ne « souhaitent » d'ailleurs pas, selon elle, modifier le « grand équilibre » de la Ve République. Car en cas de « blocage et de crise grave, ils ont recours au président de la République ». Reste que cette candidature pourrait diviser le camp chiraquien entre pro-Villepin et pro-MAM pour le plus grand bénéfice du président de l'UMP. »
Ces extraits d’articles de la presse ont pu être consultés à partir de la base de données Europresse , disponible à la Bibliothèque municipale de Lyon.
Il est vrai que l’expression est usitée de nos jours. Nombre de sportifs et d’hommes ou de femmes politiques en font usage actuellement. Toutefois, elle a été utilisée pour la première fois par Nicolas Sarkozy, avant les élections présidentielles de 2007. Il était invité sur France 2 et il a dit : « La présidentielle, j’y pense chaque matin en me rasant ».
Une allusion à cet événement est faite dans le journal Le parisien du mardi 8 mars 2005 :
« Intervenant hier au palais de Congrès en clôture des « états généraux de la démocratie locale et de la parité », Dominique de Villepin a fait beaucoup rire les 1 800 femmes maires à qui il s'adressait. Commentant un sondage selon lequel 85 % des Français seraient prêts, lors de la présidentielle, à élire une femme, il a dit qu'il n'était pas du tout étonné : « Les Français apprécient votre franc-parler et votre volontarisme. En plus, ils savent que vous, vous n'y pensez pas chaque matin en vous rasant. » Allusion au célèbre propos de Nicolas Sarkozy sur France 2 :
Nicolas Sarkozy, devenu président, a lui-même employé l’expression pour son éventuelle réélection en 2012. Cette fois-ci, il n’y pense pas en se rasant le matin.
Le figaro du mercredi 23 septembre 2009 relate ses propos dans l’article intitulé, "2012 : Sarkozy n'en rêve pas en se rasant" :
« Nicolas Sarkozy a assuré ce soir ne pas rêver à sa réélection en 2012 en se rasant le matin.
Pour finir, voici une variante de l’expression au féminin par Michèle Alliot-Marie dans le journal l’Humanité du 17 janvier 2006 (page 5). L’article a pour titre « Alliot-Marie se place pour 2007 » :
« UMP. La ministre n'exclut pas de participer à la course à l'investiture. Le chef de l'État a eu beau exhorter ses ministres à ne pas faire de 2006 une année de précampagne, son appel n'a pas été entendu. Après le candidat déclaré, Nicolas Sarkozy, et le candidat supposé, Dominique de Villepin, Michèle Alliot-Marie, lors du grand jury RTL-le Figaro-LCI, n'a pas exclu de tenter l'aventure présidentielle.
Ces extraits d’articles de la presse ont pu être consultés à partir de la base de données Europresse , disponible à la Bibliothèque municipale de Lyon.
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