Question d'origine :
bonjour. est-ce que l'Islande grandit chaque année avec la faille du rift qui gagne quelques centimetres par an? Peut-on marcher sur cette faille? Quelle taille fait-elle aujourd'hui?
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 04/02/2012 à 12h08
Bonjour,
La superficie de l'Islande est d'environ 103.000 km2, mais elle augmente progressivement du fait de l'écartement continuel du rift. C'est ce qu'a expliqué Nicolas Arnaud, volcanologue du laboratoire Magmas et Volcans de l’Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand à des élèves lors d'une entrevue restrancrite sur ce site.
L’Islande est à cheval sur la dorsale qui sépare la plaque eurasienne et la plaque américaine et ainsi l’Islande grandit de quelques centimètres tous les ans car ces plaques s’écartent.
Faille (source : Massimo Casulini)
Voici quelques extraits de documents qui vont dans ce sens :
L’Islande, une petite île perdue tout au nord de l’océan Atlantique, mesurant à peine 550km d’est en ouest pour 350 km du nord au sud, dont le nord frôle le cercle polaire arctique. Une petite île dont le seul nom évoque une nature sauvage et absolument préservée, belle et violente à la fois, sans présence humaine. Seule partie émergée de cette immense montagne sous-marine qui scinde en deux l’océan Atlantique, la « dorsale atlantique », elle est d’origine purement volcanique, et permet d’observer à ciel ouvert ce qu’on appelle un rift, là où s’écartent deux plaques tectoniques. Ces plaques, Nord-américaine et Eurasiatique, s’écartant chaque année de quelques centimètres, l’Islande grandit d’autant d’est en ouest. Vous l’aurez compris, l’Islande est le paradis des géologues ! Elle connaît une intense activité volcanique manifestée par de très nombreux volcans et déserts de lave, de la boue et de l’eau en ébullition, sous la forme de solfatares et de geysers. C’est d’ailleurs le plus grand geyser d’Islande, « Geysir », qui donna son nom à ce phénomène bien connu et si impressionnant.
source : www.cyclomonde.info : Flore et Volcanisme en Islande
La frontière entre l'Amérique et l'Europe n'est pas nette, elle correspond à une série de fissures parallèles les unes aux autres, comme au Thingvellir (Þingvellir). Ces fissures qui se forment en raison de la finesse de la croûte terrestre à ces endroits-là, se forment depuis des millions d'années jusqu'à aujourd’hui encore. [...]
Au fond de ces failles, on ne peut pas distinguer les « entrailles » de la Terre, car elles sont comblées de roche. En effet, sitôt ouverte, la croûte terrestre se rebouche. En raison de la finesse de la croûte au niveau de la jonction des plaques, elles exercent une pression moindre sur les roches magmatiques. En conséquence, ces roches se liquéfient et s'engouffrent dans les failles pour les combler. On appelle ce phénomène l'accrétion. Voilà pourquoi les plaques ont beau s'écarter, il ne se forme pas de « gouffres » entre les deux plaques. Bien au contraire, au niveau de cette jonction, la croûte terrestre se déchirant régulièrement, les laves qui jaillissent sous forme d'éruptions volcaniques s'accumulent et finissent par former une chaîne de montagnes que l'on appelle une dorsale.
source : L'Islande ou la naissance d'un nouveau monde
Vous l'aurez compris, il n'est pas concrètement possible de "mesurer" cette faille car elle donne lieu à divers paysages.
Voir notamment le parc Parc national de Þingvellir qui est parcouru de nombreuses failles saillantes, comme de larges cicatrices dans le paysage. Elles sont parallèles, et orientées essentiellement selon un axe NE-SO. Elles sont principalement réparties en deux groupes, de part et d'autre de la plaine, de pendage opposé[2]. La fissure la plus connue est Almannagjá, qui est la principale fissure située à l'ouest de la plaine. Elle est longue de 7,7 km, et d'une profondeur maximale de 40 m[2]. Sa correspondante à l'est de la plaine est Hrafnagjá, d'une longueur de 11 km et d'une profondeur maximale de 30 m[2].
Nous vous invitons à venir consulter ces livres à la Bibliothèque municipale de Lyon pour en savoir plus sur l'Islande et ses paysages magnifiques !
- L'Islande / texte et photographies Arnaud Guérin
- Islande / photographies Ragnar Th. Sigurosson; texte Christine Masson
- Islande : terre de feu, rêve de glace / Fabienne Bousseaud; photographies de Philippe et Fabienne Bousseaud
- Islande traduit de l'anglais par Martin Angel, Christina Beckers, Marc Duquet - guide : Bibliothèque du voyageur
La superficie de l'Islande est d'environ 103.000 km2, mais elle augmente progressivement du fait de l'écartement continuel du rift. C'est ce qu'a expliqué Nicolas Arnaud, volcanologue du laboratoire Magmas et Volcans de l’Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand à des élèves lors d'une entrevue restrancrite sur ce site.
L’Islande est à cheval sur la dorsale qui sépare la plaque eurasienne et la plaque américaine et ainsi l’Islande grandit de quelques centimètres tous les ans car ces plaques s’écartent.
Faille (source : Massimo Casulini)
Voici quelques extraits de documents qui vont dans ce sens :
L’Islande, une petite île perdue tout au nord de l’océan Atlantique, mesurant à peine 550km d’est en ouest pour 350 km du nord au sud, dont le nord frôle le cercle polaire arctique. Une petite île dont le seul nom évoque une nature sauvage et absolument préservée, belle et violente à la fois, sans présence humaine. Seule partie émergée de cette immense montagne sous-marine qui scinde en deux l’océan Atlantique, la « dorsale atlantique », elle est d’origine purement volcanique, et permet d’observer à ciel ouvert ce qu’on appelle un rift, là où s’écartent deux plaques tectoniques. Ces plaques, Nord-américaine et Eurasiatique, s’écartant chaque année de quelques centimètres, l’Islande grandit d’autant d’est en ouest. Vous l’aurez compris, l’Islande est le paradis des géologues ! Elle connaît une intense activité volcanique manifestée par de très nombreux volcans et déserts de lave, de la boue et de l’eau en ébullition, sous la forme de solfatares et de geysers. C’est d’ailleurs le plus grand geyser d’Islande, « Geysir », qui donna son nom à ce phénomène bien connu et si impressionnant.
source : www.cyclomonde.info : Flore et Volcanisme en Islande
La frontière entre l'Amérique et l'Europe n'est pas nette, elle correspond à une série de fissures parallèles les unes aux autres, comme au Thingvellir (Þingvellir). Ces fissures qui se forment en raison de la finesse de la croûte terrestre à ces endroits-là, se forment depuis des millions d'années jusqu'à aujourd’hui encore. [...]
Au fond de ces failles, on ne peut pas distinguer les « entrailles » de la Terre, car elles sont comblées de roche. En effet, sitôt ouverte, la croûte terrestre se rebouche. En raison de la finesse de la croûte au niveau de la jonction des plaques, elles exercent une pression moindre sur les roches magmatiques. En conséquence, ces roches se liquéfient et s'engouffrent dans les failles pour les combler. On appelle ce phénomène l'accrétion. Voilà pourquoi les plaques ont beau s'écarter, il ne se forme pas de « gouffres » entre les deux plaques. Bien au contraire, au niveau de cette jonction, la croûte terrestre se déchirant régulièrement, les laves qui jaillissent sous forme d'éruptions volcaniques s'accumulent et finissent par former une chaîne de montagnes que l'on appelle une dorsale.
source : L'Islande ou la naissance d'un nouveau monde
Vous l'aurez compris, il n'est pas concrètement possible de "mesurer" cette faille car elle donne lieu à divers paysages.
Voir notamment le parc Parc national de Þingvellir qui est parcouru de nombreuses failles saillantes, comme de larges cicatrices dans le paysage. Elles sont parallèles, et orientées essentiellement selon un axe NE-SO. Elles sont principalement réparties en deux groupes, de part et d'autre de la plaine, de pendage opposé[2]. La fissure la plus connue est Almannagjá, qui est la principale fissure située à l'ouest de la plaine. Elle est longue de 7,7 km, et d'une profondeur maximale de 40 m[2]. Sa correspondante à l'est de la plaine est Hrafnagjá, d'une longueur de 11 km et d'une profondeur maximale de 30 m[2].
Nous vous invitons à venir consulter ces livres à la Bibliothèque municipale de Lyon pour en savoir plus sur l'Islande et ses paysages magnifiques !
- L'Islande / texte et photographies Arnaud Guérin
- Islande / photographies Ragnar Th. Sigurosson; texte Christine Masson
- Islande : terre de feu, rêve de glace / Fabienne Bousseaud; photographies de Philippe et Fabienne Bousseaud
- Islande traduit de l'anglais par Martin Angel, Christina Beckers, Marc Duquet - guide : Bibliothèque du voyageur
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