Question d'origine :
Bonsoir,
J'apprécie depuis plusieurs années la copie du Mercure de Jean de Bologne (exposée à Florence) qui est située passage de l'Argue, du côté de la rue Edouard Herriot.
Après m'être renseignée dans différents ouvrages, j'ai vu que cette sculpture avait été plusieurs fois volée.
Avez vous plus de détails sur ces vols? A t elle été retrouvée à chaque fois ou est ce qu'une nouvelle copie était réalisée?
Depuis plusieurs mois maintenant, cette sculpture n'est plus sur son piédestal... A t elle été volée à nouveau? Est il prévu d'en installer une nouvelle?
D'avance merci beaucoup!
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 28/11/2012 à 11h01
Il est bien triste de voir l'acharnement dont le Mercure du passage de l'Argue a fait l'objet : cette statue a en effet été volée ou dégradée de nombreuses fois depuis sa réinstallation en 1995. Vous trouverez plus de détails sur ces mésaventures dans les articles publiés dans la presse.
Nous avons parcouru différents articles du Progrès et de Lyon Figaro parus entre 1995 et 2004 afin de retrouver le fil des péripéties de la statue de Mercure.
Rappelons en préambule que le premier Mercure installé au passage de l'Argue au milieu du 19e siècle avait été volé en 1902. La seconde statue installée par la suite fut fondue sous Vichy. La troisième version installée en 1995 grâce à l'association des commerçants du passage de l'Argue avait été commandée à la fonderie drômoise, d'après un modèle possédé par un Lyonnais dans sa maison de campagne. Inaugurée en avril 1995, la statue avait été pratiquement arrachée de son socle quatre jours après et son caducée volé (article du Progrès du 10/04/1995). Restaurée, elle subit de nouvelles dégradations en décembre 1995 (vol d'une de ses ailettes talonnières et de nouveau de son caducée). Un article du Progrès du 10 janvier 1996 nous apprend que la statue est volée dans la nuit du mardi au mercredi. Une nouvelle version de la statue est replacée sur son socle, comme en témoigne l'article du Lyon Figaro du 8/05/1996. Selon un nouvel article du Progrès du 28 août 1996, la statue est de nouveau volée au mois d'août mais retrouvée brisée non loin de là, rue de Brest. Elle est remise en place en mars 1997 après restauration. Mercure est de nouveau vandalisé dans la nuit du 16 novembre 2000 (article de Lyon Figaro du 18/11/2000) et réinstallé après remise en état en décembre 2000. Des articles du 30/07/2003 et du 15/05/ 2004 mentionnent de nouveaux actes de vandalisme commis sur Mercure qui, fortement endommagé, est remis en place le 2 juillet 2004 après avoir été confié au service ferronnerie des espaces verts de la ville de Lyon. Un certain nombre de ces dégradations a été commis alors même que la statue était sous surveillance vidéo et que l'accroche de la statue avait été renforcée pour limiter les risques de vol.
Une courte vidéo de TLM mise en ligne le 22 avril 2011 annonce que le Mercure a de nouveau été dérobé. Nous n'avons pas trouvé d'échos de ce vol dans la presse écrite, mais le service de la Ville de Lyon en charge de la statuaire nous a confirmé ce vol et nous a précisé que cette statue devrait être encore une fois remplacée.
Saluons la persévérance de la mairie de Lyon qui a malgré tout payé avec constance les réparations et remplacements de la statue. Une certaine lassitude explique peut-être qu'une nouvelle réplique n'ait pas encore pris place sur son piédestal…
Vous trouverez plus de détails dans les articles cités. Pour les retrouver :
- Europresse contient les articles parus dans le Progrès à partir de 1997 (texte intégral, sans photographies ni mise en page jusqu'en 2011). Cette base est accessible à partir du réseau des bibliothèques municipales de Lyon
- La base Dossiers de presse Rhône-Alpes comprend des références d'articles parus dans la presse locale et nationale de 1993 à nos jours. Vous pouvez accéder aux articles numérisés entre 1993 et 2004 à partir des postes informatiques de la bibliothèque. Les articles de Lyon Figaro en font partie. Les références des articles de 1993 à aujourd'hui sont accessibles sur le web.
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