décomposition d'un cadavre sous terre
SCIENCES ET TECHNIQUES
+ DE 2 ANS
Le 15/02/2010 à 12h38
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Question d'origine :
je suis en première et nous fesons un TPE sur la décomposition d'un cadavre
notre problématique est: peut on faire disparaître un cadavre.
nos avons fait différentes expériences dont celle de la décomposition sous terre. Or l'animal de compagnie d'une du groupe à manger l'expérience, nous n'avons donc rien pu observer. j'aimerais avoir votre aide pour nous en expliquer les étapes car internet n'a pas beaucoups d'information
je vous remercie donc d'avance et vous souhaite une bonne journée.
PS: auriez vous assi des informations sur la décomposition d'un cadavre sous l'eau???
Réponse du Guichet
bml_sci
- Département : Sciences et Techniques
Le 16/02/2010 à 15h06
Bonjour,
Pour commencer il est important de vous rappeler que
Nous imaginons que le cadavre dégusté par l’animal de compagnie de votre collègue était celui d’un rat ou d’une souris.
Pour votre TPE, nous vous invitons à lire notre précédente réponse sur la décomposition des cadavres.
Au sujet de la datation des cadavres, voici deux sites :
- article de wikipedia
- cette page "Médecine légale et entomologie" sur un blog dédié au roman policier.
Les deux articles suivants peuvent également vous intéresser :
- Quand les macchabées font de la résistance
- Des chercheurs mettent au point une nouvelle technique de datation
Pour plus d'informations :
- ADN et cadavre
- ce forum au sujet des cadavres dans l'eau
Il semble quasiment impossible de faire disparaître un cadavre. Il faudrait pouvoir détruire les os et les dents. Même dans le Traité de médecine légale, l’auteur n’évoque que des cas de dispersion (en même temps, vous concéderez qu’il est difficile d’autopsier un cadavre disparu) :
« A côté de l’enfouissement de la victime, certains auteurs tentent assez régulièrement de se débarrasser du corps, soit en le fragmentant, soit en utilisant des agents physiques (mise à feu, camouflage dans des coulées de béton, de plâtre) ou chimiques (chaux vives, acides, …) ».(p. 430)
Le chapitre 3 (pp. 213 à 223) du traité précédemment cité est consacré à la noyade. En voici un extrait au sujet de la putréfaction progressive du noyé :
« La putréfaction va se développer de manière particulière en raison de la macération cutanée. L’épiderme de la plante des pieds et de la paume des mains va gonfler, puis se rider et se détacher. La putréfaction va débuter par la tête et le cou et s’accompagner d’une production suffisante de gaz pour faire remonter le noyé après deux à quatre semaines d’immersion.
Il peut remonter beaucoup plus rapidement (parfois en quelques jours) en fonction de la température et donc de l’évolution putréfactive. Si l’évolution putréfactive ne se développe pas [au profit de la transformation adipocireuse (Mellen et al, 1993)], il est possible qu’il n’y ait aucune remontée de corps.
Ajoutons également que le cadavre peut être bloqué par différents obstacles empêchant donc qu’il ne fasse surface. Lors de l’exposition à l’air, il va rapidement prendre au niveau d’extrémité céphalique, un aspect gonflé, bouffi et une coloration noirâtre ou verdâtre. Par la suite, entre le deuxième et le troisième mois, les graisses vont se saponifier et se transformer en adipocire. Des incrustations calcaires vont ensuite apparaître. Le cuir chevelu se détache entre le quatrième et le cinquième mois, laissant le crâne à nu. Le corps est entièrement saponifié après un an environ.
Par la suite, les tissus ligamentaires, derniers éléments maintenant le squelette en place, vont se détacher et libérer les pièces osseuses qui vont se désarticuler et éventuellement s’éparpiller. »
Voici quelques lectures légales si vos expériences (mais combien de cadavres avez-vous donc enterrés ?) vous laissent quelques loisirs :
- Le cadavre : de la biologie à l'anthropologie
- Secrets d'ossements
- La ferme des corps
DANS NOS COLLECTIONS :
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