copie et histoire du rouleau Hyghalmen

Réponse du département du Fonds ancien

Commençons par rappeller brièvement que c’est seulement au XIIe s. qu’apparaît l’héraldique. Tout aussitôt se développe l’usage des armoiries imaginaires.
Héros de l’Antiquité (Achille), personnages historiques appartenant à une époque pré-héraldique (Charlemagne), personnages littéraires (chevaliers de la Table Ronde) se voient ainsi dotés d’armoiries.
C’est également le cas des grandes figures bibliques, et non des moindre : Jésus, Satan et même Dieu reçoivent leurs armoiries.
Vous pourrez trouver des informations relatives à l'héraldique imaginaire dans l'excellent ouvrage de vulgarisation L'Art héraldique au Moyen Age de Michel Pastoureau.

Le rouleau d'Hyghalmen est un manuscrit allemand copié à Cologne vers 1447–1455.
Cet armorial présente la particularité de donner à voir des armoiries imaginaires attribuées à des personnages bibliques, ayant existé à une époque où les armoiries n’existaient pas encore.
Il est depuis le XVIe s. en possession du College of Arms (Collège héraldique) de Londres, auquel il avait été donné par le diplomate Thomas Benolt.

Il existe dans le rouleau d’Hyghalmen deux représentations différentes d’armoiries christiques.
L’une présente un écu divisé en quatre cantons dont l’un d'eux représente les cinq plaies infligées au Christ lors de la Passion, l’autre la Sainte Face.
Ces fichiers issus du projet Wikimedia sont librement réutilisables aux conditions suivantes.
Il n’existe pas à notre connaissance de site permettant la visualisation de l’ensemble des armoiries contenues dans le rouleau d’Hyghalmen.

En fonction de vos exigences, il est possible de prendre contact avec le College of Arms de Londres afin de savoir s’il existe un moyen d’obtenir une reproduction numérique des armoiries qui vous intéressent sur le rouleau d’Hyghalmen.