Roman, biographie, récit
Le 08/03/2013 à 20h29
320 vues
Question d'origine :
Bonjour, existe t il des ouvrages en langue française évoquant le ressenti et les conditions de vie des soldats allemands prisonniers dans les camps russes pendant la seconde guerre mondiale ?
Merci
Réponse du Guichet
bml_litt
- Département : Langues et Littératures
Le 12/03/2013 à 14h35
Bonjour,
Voici une sélection d’ouvrages portant sur les conditions de vie des prisonniers allemands dans les camps de concentrations russes pendant La seconde Guerre Mondiale:
Aussi loin que mes pas me portent : La Traversée de l'Asie d'un fugitif allemand évadé du Goulag, 1949-1952 de Joseph Martin Bauer
En août 1944, Clemens Forell, soldat allemand, quitte l'Allemagne pour aller se battre sur le front russe. Capturé par l'Armée rouge, il est condamné à vingt ans de travaux forcés. Après trois années passées sous terre, il s'évade et n'a plus qu'une seule pensée : retrouver sa famille. Il entame alors une marche de 14.000 kilomètres jusqu'à la frontière d'Iran.
La bascule du souffle de Herta Müller
En Roumanie, en janvier 1945, la population germanophone de Transylvanie est déportée de Russie, soupçonnée d'avoir soutenue l'Allemagne nazie durant la guerre. Leopold prépare sa valise sans savoir qu'il s'apprête à passer cinq ans dans un camp de travail soviétique. Il raconte le froid, la faim, le découragement, des conditions de vie qui coûteront la vie à plus de 300 déportés.
Le sergent dans la neige de Rigoni Stern
Ce roman relate l’expérience d’un soldat italien prisonnier d’un camp de travail russe. Le personnage rencontrera au fil du récit des prisonniers allemands partageant sa captivité.
Nous vous proposons également deux romans explorant plus largement l’Histoire de la Russie pendant la seconde Guerre Mondiale ; vous y trouverez des chapitres consacrés aux conditions de vie dans les camps :
Vie et Destin de Vassili Grossman
Saisi par le KGB en 1960, ce livre est salué comme le 'Guerre et paix du XXe siècle'. C'est le premier des grands livres de délivrance russe qui explore la réalité soviétique à un moment crucial de son histoire : la bataille de Stalingrad, fin du nazisme et triomphe de la démocratie. Cette oeuvre classique s'oppose aux fabriques modernes du mal et de l'esclavage et défend la liberté.
Central Europe de William T. Vollmann
Ce kaléidoscope littéraire propose tout à la fois une critique du nazisme et du communisme, un portrait de Chostakovitch et de la gestation de ses symphonies, une radiographie de la conscience créatrice en milieu totalitaire et un traité d'éthique à l'usage de l'Europe du XXIe siècle. National Book Award 2005.
Enfin, cette pièce de théâtre de Georges Semprun évoque également les conditions de vie dans les camps russes :
Le retour de Carola Neher
Fuyant les médias qui l'ont découvert, le dernier survivant des camps nazis se réfugie aux alentours de Buchenwald, dans le parc du château du Belvédère. Un cimetière soviétique en occupe une partie. Lieu idéal pour y rêver à son histoire personnelle, à l'histoire de l'Allemagne qu'incarne le destin de Carola Neher, comédienne chassée par le nazisme, et engloutie par le goulag stalinien.
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 13/03/2013 à 11h45
Bonjour,
Nous n’avons pas trouvé de témoignages ou biographies imprimés en langue française de soldats allemands internés dans les camps russes pendant la guerre 1939-45.
Nous vous conseillons la lecture de l'ouvrage Malgré eux dans l'armée allemande : l'incorporation de force des Mosellans, 1942-1945, et plus précisément du chapitre intitulé « Les prisonniers mosellans de la Seconde guerre mondiale captifs en URSS » de Laurent Kleinhentz. Il décrit l’organisation et les conditions de vie dans les camps russes. Son texte est illustré de quelques photos et dessins et d’une carte des camps de prisonniers de guerre en URSS en 1944.
En voici quelques extraits : « Pris dans les filets de l’armée rouge, environ quatre millions de prisonniers allemands, dont un million de civils, furent récupérés comme forces vives pour participer à la reconstruction du pays dévasté. L’URSS manquant de bras et pour parer au plus pressé, de rapides et élémentaires objectifs furent assignés aux prisonniers allemands ; charbon, tourbe et divers minerais à extraire, voies routières et ferrées à réaménager, ponts à retaper, canaux, barrages, canalisations à remettre en état, réseaux à enfouir, immeubles à restaurer, équipements industriels en Oural à dynamiser, le tout avec un mépris caractérisé de la vie humaine. Les captifs se retrouvèrent alors disséminés dans les camps concentrationnaires de l’URSS, dans les commandos-bataillons de travail et dans les bagnes de forçats, lesquels essaimèrent du cercle polaire à l’inquiétante Sibérie. »… « Copié sur le modèle du Goulag devenu au fil des décennies staliniennes une « réussite » économique, le GUPVI (Glavnoe Upravlenie NKVD SSSR po delam Voennoplennyj i Internirovannyj), organe central chargé de l’administration des camps de prisonniers de guerre, constitua le deuxième système concentrationnaire qui planifia de 1939 à 1956 la vie et les affaires des prisonniers de guerre baltes et allemands et celles des internés civils (femmes, enfants et vieillards) pêchés par l’Armée rouge. »… « Quel que fût le camp dans lequel végétèrent la plupart des prisonniers, tous furent victimes de la nature hostile, de l’approvisionnement précaire, de maladies, d’épidémies, du froid, de mauvaise hygiène, du dénuement total, de manque de nourriture, de la pénurie d’équipements de première nécessité, de manques sanitaires. »…
Nous vous recommandons la lecture des derniers chapitres de l’ouvrage d’Antony Beevor, Stalingrad, dans lesquels il raconte le calvaire des prisonniers allemands, les marches forcées, l’arrivée dans les camps, les rations et la faim, les maladies…(p.541-576)
La captivité des prisonniers de guerre (1939-1945) : histoire, art et mémoire, sous la direction de Jean-Claude Catherine, dans son chapitre « Heimkehr, les retours des prisonniers de guerre allemands, de 1945 à 1956 » de Rüdiger Overmans (p.131-139) évoque rapidement la question.
Une page en anglais est consacrée aux prisonniers allemands sur Wikipédia et vous trouverez un petit paragraphe sur les prisonniers allemands en URSS sur la page consacrée aux prisonniers de guerre de la Seconde Guerre mondiale.
Vous pouvez consulter cette réponse du Guichet du Savoir sur les prisonniers de guerre de la Seconde Guerre Mondiale.
Le Forum de la guerre propose une discussion sur les prisonniers allemands en Union soviétique.
Nous pouvons vous signaler cette page d’Egon Streiner et ces lettres de Stalingrad d’un soldat allemand.
Vous trouverez aussi une liste de liens sur les prisonniers de guerre pendant la deuxième guerre mondiale et une page du Comité international de la Croix-Rouge sur la recherche des Allemands prisonniers ou portés disparus au cours de la Seconde Guerre mondiale.
Les prisonniers allemands furent entre autre internés dans les camps de Sachsenhausen et de Tambov. Dans le camp de Tambov, furent internés les Malgré-Nous, ou lorrains incorporés de force dans l’armée allemande.
Voici quelques documents sur ce camp : Survivre à Tambow /Armand Zahner, une page Wikipédia et un DVD.
Enfin, différentes références où il est question de la captivité de guerre et des camps :
Épreuve collective et mémoires : l'expérience de la captivité
Les prisonniers de guerre dans l'histoire : contacts entre peuples et cultures
La captivité de guerre au XXe siècle : des archives, des histoires, des mémoires / sous la direction d'Anne-Marie Pathé et Fabien Théofilakis
Le siècle des camps : détention, concentration, extermination : cent ans de mal radical / Joël Kotek, Pierre Rigoulot
Nous n’avons pas trouvé de témoignages ou biographies imprimés en langue française de soldats allemands internés dans les camps russes pendant la guerre 1939-45.
Nous vous conseillons la lecture de l'ouvrage Malgré eux dans l'armée allemande : l'incorporation de force des Mosellans, 1942-1945, et plus précisément du chapitre intitulé « Les prisonniers mosellans de la Seconde guerre mondiale captifs en URSS » de Laurent Kleinhentz. Il décrit l’organisation et les conditions de vie dans les camps russes. Son texte est illustré de quelques photos et dessins et d’une carte des camps de prisonniers de guerre en URSS en 1944.
En voici quelques extraits : « Pris dans les filets de l’armée rouge, environ quatre millions de prisonniers allemands, dont un million de civils, furent récupérés comme forces vives pour participer à la reconstruction du pays dévasté. L’URSS manquant de bras et pour parer au plus pressé, de rapides et élémentaires objectifs furent assignés aux prisonniers allemands ; charbon, tourbe et divers minerais à extraire, voies routières et ferrées à réaménager, ponts à retaper, canaux, barrages, canalisations à remettre en état, réseaux à enfouir, immeubles à restaurer, équipements industriels en Oural à dynamiser, le tout avec un mépris caractérisé de la vie humaine. Les captifs se retrouvèrent alors disséminés dans les camps concentrationnaires de l’URSS, dans les commandos-bataillons de travail et dans les bagnes de forçats, lesquels essaimèrent du cercle polaire à l’inquiétante Sibérie. »… « Copié sur le modèle du Goulag devenu au fil des décennies staliniennes une « réussite » économique, le GUPVI (Glavnoe Upravlenie NKVD SSSR po delam Voennoplennyj i Internirovannyj), organe central chargé de l’administration des camps de prisonniers de guerre, constitua le deuxième système concentrationnaire qui planifia de 1939 à 1956 la vie et les affaires des prisonniers de guerre baltes et allemands et celles des internés civils (femmes, enfants et vieillards) pêchés par l’Armée rouge. »… « Quel que fût le camp dans lequel végétèrent la plupart des prisonniers, tous furent victimes de la nature hostile, de l’approvisionnement précaire, de maladies, d’épidémies, du froid, de mauvaise hygiène, du dénuement total, de manque de nourriture, de la pénurie d’équipements de première nécessité, de manques sanitaires. »…
Nous vous recommandons la lecture des derniers chapitres de l’ouvrage d’Antony Beevor, Stalingrad, dans lesquels il raconte le calvaire des prisonniers allemands, les marches forcées, l’arrivée dans les camps, les rations et la faim, les maladies…(p.541-576)
La captivité des prisonniers de guerre (1939-1945) : histoire, art et mémoire, sous la direction de Jean-Claude Catherine, dans son chapitre « Heimkehr, les retours des prisonniers de guerre allemands, de 1945 à 1956 » de Rüdiger Overmans (p.131-139) évoque rapidement la question.
Une page en anglais est consacrée aux prisonniers allemands sur Wikipédia et vous trouverez un petit paragraphe sur les prisonniers allemands en URSS sur la page consacrée aux prisonniers de guerre de la Seconde Guerre mondiale.
Vous pouvez consulter cette réponse du Guichet du Savoir sur les prisonniers de guerre de la Seconde Guerre Mondiale.
Le Forum de la guerre propose une discussion sur les prisonniers allemands en Union soviétique.
Nous pouvons vous signaler cette page d’Egon Streiner et ces lettres de Stalingrad d’un soldat allemand.
Vous trouverez aussi une liste de liens sur les prisonniers de guerre pendant la deuxième guerre mondiale et une page du Comité international de la Croix-Rouge sur la recherche des Allemands prisonniers ou portés disparus au cours de la Seconde Guerre mondiale.
Les prisonniers allemands furent entre autre internés dans les camps de Sachsenhausen et de Tambov. Dans le camp de Tambov, furent internés les Malgré-Nous, ou lorrains incorporés de force dans l’armée allemande.
Voici quelques documents sur ce camp : Survivre à Tambow /Armand Zahner, une page Wikipédia et un DVD.
Enfin, différentes références où il est question de la captivité de guerre et des camps :
Épreuve collective et mémoires : l'expérience de la captivité
Les prisonniers de guerre dans l'histoire : contacts entre peuples et cultures
La captivité de guerre au XXe siècle : des archives, des histoires, des mémoires / sous la direction d'Anne-Marie Pathé et Fabien Théofilakis
Le siècle des camps : détention, concentration, extermination : cent ans de mal radical / Joël Kotek, Pierre Rigoulot
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