Poésie: paix et liberté
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 14/10/2013 à 08h55
630 vues
Question d'origine :
Bonjour,
Je suis à la recherche de poésies qui abordent les thèmes de la paix et de la liberté. J'ai déjà quelques références : "Liberté" de paul Eluard, "Ode pour la paix" de Jean de La fontaine, "La colombe et le jet d'eau" d'Appollinaire... Pouvez-vous m'indiquer d'autres pistes, que ce soit des auteurs contemporains ou non ?
Merci d'avance.
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 14/10/2013 à 14h37
Bonjour,
Vous trouverez plusieurs anthologies et recueils sur les thèmes de la paix, de l’engagement et de la liberté :
Cent poèmes pour la paix
Anthologie des poèmes de la paix
Les plus beaux poèmes pour la paix
Poètes artisans de la paix
Odyssée du Danube : 2007 : un bateau pour la paix (voir aussi le site internet)
100 poèmes pour la paix au Liban, Poètes sans frontières
La rose de la paix et autres poèmes, traduit de l’anglais par Léopold Sédar Senghor
Plus beaux poèmes de la liberté
La poésie engagée (voir aussi La poésie engagée, anthologie et dossier, ou encore Poèmes engagés, la poésie dans le monde et dans le siècle)
Combats du 20e siècle en poésie
La poésie est dans la rue : 101 poèmes protestataires pour aujourd'hui
Colombes équilibristes (Palomas equilibristas), recueil, Marta Leonor Gonzales
Le Sang de la liberté : anthologie de la poésie politique d'Amérique centrale
Libres ! Toujours : anthologie de la chanson et de la poésie anarchistes du XIXe siècle
Paroles de poètes révoltés
La Résistance en poésie : des poèmes pour résister
En outre, vous trouverez des anthologies sur des sites ou des blogs, notamment :
- Sélection de poèmes pour la paix sur le site de l’Unesco.
- La liberté en poésie, CRDP de Versailles
- Anthologie de la poésie engagée, un certain regard
- Résister et résistance en poésie, Collège George Sand
Nous vous quittons avec quelques classiques :
Liberté !
De quel droit mettez-vous des oiseaux dans des cages ?
De quel droit ôtez-vous ces chanteurs aux bocages,
Aux sources, à l'aurore, à la nuée, aux vents ?
De quel droit volez-vous la vie à ces vivants ?
Homme, crois-tu que Dieu, ce père, fasse naître
L'aile pour l'accrocher au clou de ta fenêtre ?
Ne peux-tu vivre heureux et content sans cela ?
Qu'est-ce qu'ils ont donc fait tous ces innocents-là
Pour être au bagne avec leur nid et leur femelle ?
Qui sait comment leur sort à notre sort se mêle ?
Qui sait si le verdier qu'on dérobe aux rameaux,
Qui sait si le malheur qu'on fait aux animaux
Et si la servitude inutile des bêtes
Ne se résolvent pas en Nérons sur nos têtes ?
Qui sait si le carcan ne sort pas des licous ?
Oh! de nos actions qui sait les contre-coups,
Et quels noirs croisements ont au fond du mystère
Tant de choses qu'on fait en riant sur la terre ?
Quand vous cadenassez sous un réseau de fer
Tous ces buveurs d'azur faits pour s'enivrer d'air,
Tous ces nageurs charmants de la lumière bleue,
Chardonneret, pinson, moineau franc, hochequeue,
Croyez-vous que le bec sanglant des passereaux
Ne touche pas à l'homme en heurtant ces barreaux ?
Prenez garde à la sombre équité. Prenez garde !
Partout où pleure et crie un captif, Dieu regarde.
Ne comprenez-vous pas que vous êtes méchants ?
À tous ces enfermés donnez la clef des champs !
Aux champs les rossignols, aux champs les hirondelles ;
Les âmes expieront tout ce qu'on fait aux ailes.
La balance invisible a deux plateaux obscurs.
Prenez garde aux cachots dont vous ornez vos murs !
Du treillage aux fils d'or naissent les noires grilles ;
La volière sinistre est mère des bastilles.
Respect aux doux passants des airs, des prés, des eaux !
Toute la liberté qu'on prend à des oiseaux
Le destin juste et dur la reprend à des hommes.
Nous avons des tyrans parce que nous en sommes.
Tu veux être libre, homme ? et de quel droit, ayant
Chez toi le détenu, ce témoin effrayant ?
Ce qu'on croit sans défense est défendu par l'ombre.
Toute l'immensité sur ce pauvre oiseau sombre
Se penche, et te dévoue à l'expiation.
Je t'admire, oppresseur, criant: oppression !
Le sort te tient pendant que ta démence brave
Ce forçat qui sur toi jette une ombre d'esclave
Et la cage qui pend au seuil de ta maison
Vit, chante, et fait sortir de terre la prison.
Victor Hugo
Le dormeur du val
C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
Arthur Rimbaud
L'appel du large
Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme,
Le coeur gros de rancune et de désirs amers,
Et nous allons, suivant le rythme de la lame,
Berçant notre infini sur le fini des mers.
Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent
Pour partir, coeurs légers, semblables aux ballons,
De leur fatalité jamais ils ne s’écartent,
Et sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons !
Amer savoir, celui qu’on tire du voyage !
Le monde, monotone et petit, aujourd’hui,
Hier, demain, toujours, nous fait voir notre image :
Une oasis d’horreur dans un désert d’ennui !
Charles Baudelaire
Bonnes lectures !
Vous trouverez plusieurs anthologies et recueils sur les thèmes de la paix, de l’engagement et de la liberté :
Cent poèmes pour la paix
Anthologie des poèmes de la paix
Les plus beaux poèmes pour la paix
Poètes artisans de la paix
Odyssée du Danube : 2007 : un bateau pour la paix (voir aussi le site internet)
100 poèmes pour la paix au Liban, Poètes sans frontières
La rose de la paix et autres poèmes, traduit de l’anglais par Léopold Sédar Senghor
Plus beaux poèmes de la liberté
La poésie engagée (voir aussi La poésie engagée, anthologie et dossier, ou encore Poèmes engagés, la poésie dans le monde et dans le siècle)
Combats du 20e siècle en poésie
La poésie est dans la rue : 101 poèmes protestataires pour aujourd'hui
Colombes équilibristes (Palomas equilibristas), recueil, Marta Leonor Gonzales
Le Sang de la liberté : anthologie de la poésie politique d'Amérique centrale
Libres ! Toujours : anthologie de la chanson et de la poésie anarchistes du XIXe siècle
Paroles de poètes révoltés
La Résistance en poésie : des poèmes pour résister
En outre, vous trouverez des anthologies sur des sites ou des blogs, notamment :
- Sélection de poèmes pour la paix sur le site de l’Unesco.
- La liberté en poésie, CRDP de Versailles
- Anthologie de la poésie engagée, un certain regard
- Résister et résistance en poésie, Collège George Sand
Nous vous quittons avec quelques classiques :
De quel droit mettez-vous des oiseaux dans des cages ?
De quel droit ôtez-vous ces chanteurs aux bocages,
Aux sources, à l'aurore, à la nuée, aux vents ?
De quel droit volez-vous la vie à ces vivants ?
Homme, crois-tu que Dieu, ce père, fasse naître
L'aile pour l'accrocher au clou de ta fenêtre ?
Ne peux-tu vivre heureux et content sans cela ?
Qu'est-ce qu'ils ont donc fait tous ces innocents-là
Pour être au bagne avec leur nid et leur femelle ?
Qui sait comment leur sort à notre sort se mêle ?
Qui sait si le verdier qu'on dérobe aux rameaux,
Qui sait si le malheur qu'on fait aux animaux
Et si la servitude inutile des bêtes
Ne se résolvent pas en Nérons sur nos têtes ?
Qui sait si le carcan ne sort pas des licous ?
Oh! de nos actions qui sait les contre-coups,
Et quels noirs croisements ont au fond du mystère
Tant de choses qu'on fait en riant sur la terre ?
Quand vous cadenassez sous un réseau de fer
Tous ces buveurs d'azur faits pour s'enivrer d'air,
Tous ces nageurs charmants de la lumière bleue,
Chardonneret, pinson, moineau franc, hochequeue,
Croyez-vous que le bec sanglant des passereaux
Ne touche pas à l'homme en heurtant ces barreaux ?
Prenez garde à la sombre équité. Prenez garde !
Partout où pleure et crie un captif, Dieu regarde.
Ne comprenez-vous pas que vous êtes méchants ?
À tous ces enfermés donnez la clef des champs !
Aux champs les rossignols, aux champs les hirondelles ;
Les âmes expieront tout ce qu'on fait aux ailes.
La balance invisible a deux plateaux obscurs.
Prenez garde aux cachots dont vous ornez vos murs !
Du treillage aux fils d'or naissent les noires grilles ;
La volière sinistre est mère des bastilles.
Respect aux doux passants des airs, des prés, des eaux !
Toute la liberté qu'on prend à des oiseaux
Le destin juste et dur la reprend à des hommes.
Nous avons des tyrans parce que nous en sommes.
Tu veux être libre, homme ? et de quel droit, ayant
Chez toi le détenu, ce témoin effrayant ?
Ce qu'on croit sans défense est défendu par l'ombre.
Toute l'immensité sur ce pauvre oiseau sombre
Se penche, et te dévoue à l'expiation.
Je t'admire, oppresseur, criant: oppression !
Le sort te tient pendant que ta démence brave
Ce forçat qui sur toi jette une ombre d'esclave
Et la cage qui pend au seuil de ta maison
Vit, chante, et fait sortir de terre la prison.
Victor Hugo
C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
Arthur Rimbaud
Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme,
Le coeur gros de rancune et de désirs amers,
Et nous allons, suivant le rythme de la lame,
Berçant notre infini sur le fini des mers.
Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent
Pour partir, coeurs légers, semblables aux ballons,
De leur fatalité jamais ils ne s’écartent,
Et sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons !
Amer savoir, celui qu’on tire du voyage !
Le monde, monotone et petit, aujourd’hui,
Hier, demain, toujours, nous fait voir notre image :
Une oasis d’horreur dans un désert d’ennui !
Charles Baudelaire
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