Question d'origine :
Bonjour,
Quelles raisons président au rangement des livres en magasin plutôt qu'en libre accès ?
Merci
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 05/12/2013 à 14h55
Bonjour,
Il est difficile de répondre à votre question sans en connaitre le contexte exact.
Parlez-vous des magasins patrimoniaux ou non patrimoniaux ? D'une petite ou grande bibliothèque ? De quel type de structure ? Universitaire, municipale, de conservation, etc.
Quelle est la politique documentaire de l'établissement en question ?
Nous pouvons cependant nous apporter quelques pistes de réflexion :
Tout d'abord, cette précédente réponse abordant le fonctionnement du dépôt légal explique que certains ouvrages font l'objet d'une conservation d'office. A ce titre, ils ne peuvent être prêtés, ceci afin d'éviter leur perte ou leur détérioration.
D'autres peuvent être placés en magasin suite à un désherbage. Voici ce qu'indique Claudine Lieber dans Désherber en bibliothèque : manuel pratique de révision des collections :
Les critères pour la relégation doivent être rigoureusement pensés, car de leur bonne définition dépend le fonctionnement du magasin de dépôt. Un tri bien fait conditionne l'efficacité de la réserve, économise le personnel, évite le mécontentement de l'usager: trop d'allers-retours entre magasins et salles signifient clairement une mauvaise évaluation des critères. L'usage et l'âge sont bien sûr les plus pertinents, avec pour l'usage une prééminence évidente et pour l'âge une modulation suivant les domaines. Notons aussi que la rétroconversion de notices d'ouvrages "anciens" peut générer des demandes plus nombreuses que prévu. La sélection des documents à reléguer s'inscrit évidemment dans la politique documentaire de la bibliothèque, puisqu'on fait là, au moins pour un temps, le choix de la conservation. Parmi tout ce que l'on retire, on reléguera donc plus volontiers et en plus grand nombre des documents appartenant aux points forts ou aux domaines d'excellence de la collection, quel que soit le type de document. Une bibliothèque possédant des fonds bien constitués en art ou en littérature par exemple, et à ce titre repérés par un lectorat fidèle, donnera la priorité à la relégation d'ouvrages d'art à l'illustration vieillie, mais dont le texte demeure solide, aux romans, aux collections rétrospectives de périodiques de ces mêmes domaines, alors qu'elle éliminera purement et simplement dans les autres disciplines.
Nous vous laissons consulter la suite de cet article à la page 78 et suivantes pour connaître les critères de mise en magasin pour la lecture publique et dans les bibliothèques universitaires et spécialisées.
Nous vous invitons à consulter les documents suivants pour approfondir le sujet :
- Les enjeux du désherbage et de la conservation en bibliothèque / Edwige Lille-Palette
- Manuel du patrimoine en bibliotheque / sous la direction de Raphaële Mouren
- La conservation : principes et réalités / sous la dir. de Jean-Paul Oddos
Vous pouvez également poser votre question au service de Questions/Réponses de l'ENSSIB qui répond aux questions relevant du domaine des sciences de l'information et des bibliothèques.
Il est difficile de répondre à votre question sans en connaitre le contexte exact.
Parlez-vous des magasins patrimoniaux ou non patrimoniaux ? D'une petite ou grande bibliothèque ? De quel type de structure ? Universitaire, municipale, de conservation, etc.
Quelle est la politique documentaire de l'établissement en question ?
Nous pouvons cependant nous apporter quelques pistes de réflexion :
Tout d'abord, cette précédente réponse abordant le fonctionnement du dépôt légal explique que certains ouvrages font l'objet d'une conservation d'office. A ce titre, ils ne peuvent être prêtés, ceci afin d'éviter leur perte ou leur détérioration.
D'autres peuvent être placés en magasin suite à un désherbage. Voici ce qu'indique Claudine Lieber dans Désherber en bibliothèque : manuel pratique de révision des collections :
Les critères pour la relégation doivent être rigoureusement pensés, car de leur bonne définition dépend le fonctionnement du magasin de dépôt. Un tri bien fait conditionne l'efficacité de la réserve, économise le personnel, évite le mécontentement de l'usager: trop d'allers-retours entre magasins et salles signifient clairement une mauvaise évaluation des critères. L'usage et l'âge sont bien sûr les plus pertinents, avec pour l'usage une prééminence évidente et pour l'âge une modulation suivant les domaines. Notons aussi que la rétroconversion de notices d'ouvrages "anciens" peut générer des demandes plus nombreuses que prévu. La sélection des documents à reléguer s'inscrit évidemment dans la politique documentaire de la bibliothèque, puisqu'on fait là, au moins pour un temps, le choix de la conservation. Parmi tout ce que l'on retire, on reléguera donc plus volontiers et en plus grand nombre des documents appartenant aux points forts ou aux domaines d'excellence de la collection, quel que soit le type de document. Une bibliothèque possédant des fonds bien constitués en art ou en littérature par exemple, et à ce titre repérés par un lectorat fidèle, donnera la priorité à la relégation d'ouvrages d'art à l'illustration vieillie, mais dont le texte demeure solide, aux romans, aux collections rétrospectives de périodiques de ces mêmes domaines, alors qu'elle éliminera purement et simplement dans les autres disciplines.
Nous vous laissons consulter la suite de cet article à la page 78 et suivantes pour connaître les critères de mise en magasin pour la lecture publique et dans les bibliothèques universitaires et spécialisées.
Nous vous invitons à consulter les documents suivants pour approfondir le sujet :
- Les enjeux du désherbage et de la conservation en bibliothèque / Edwige Lille-Palette
- Manuel du patrimoine en bibliotheque / sous la direction de Raphaële Mouren
- La conservation : principes et réalités / sous la dir. de Jean-Paul Oddos
Vous pouvez également poser votre question au service de Questions/Réponses de l'ENSSIB qui répond aux questions relevant du domaine des sciences de l'information et des bibliothèques.
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