Question d'origine :
Bonjour et merci d'avance pour la reponse
Quel auteur grec a ecrit un livre celebre sur le rire chez l'homme interdit par l'église du moyen age? ,quel est son titre et peut on encore le trouver?
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 05/04/2005 à 10h05
Peut-être avez-vous lu "Le nom de la rose" d'Umberto Eco ou vu son adaptation au cinéma ?
L'action se déroule, en 1327, dans une abbaye bénédictine du Sud de la France.
Le moine franciscain Guillaume de Baskerville, accompagné de son jeune novice Adso de Melk, se rend dans une abbaye italienne mystérieuse et isolée pour assister à une importante réunion entre représentants du Pape et hauts dignitaires de l'ordre franciscain.
A peine arrivé, ce moine s'aperçoit que l'abbaye n'est pas aussi paisible qu'il n'y paraît et, de fait, l'abbé annonce que l'un de ses moines est mort récemment dans de troublantes circonstances. Le Diable roderait-il dans la très respectable communauté ? Guillaume et son novice se mettent immédiatement en quête de la vérité... l'enquête progresse, mais les morts, eux, s'accumulent.
Bien vite, Guillaume découvre l'existence d'un mystérieux
Pour en savoir plus : Alalettre.com ou Perso.wanadoo.fr/mondalire/nomrose.htm.
Voici ce que nous dit le livre de Marie-Laurence Desclos intitulé "Le rire des Grecs : anthropologie du rire en Grèce ancienne " :
Comment les premiers péripatéticiens ont-ils analysé le rire […] ? Il semble facile de répondre à cette question, mais ce n’est pas le cas, puisque n’a survécu qu’un petit nombre de textes, d’ailleurs brefs, dans lesquels les péripatéticiens discutent du rire.
Dans la
Selon Aristote dans le
« la finesse de la peau et le fait que l’homme soit le seul animal qui rit, expliquent que seul l’homme soit sensible aux chatouillements. Car le chatouillement produit le rire par une démangeaison semblable à celle qui affecte la partie du corps située autour des aisselles. »
La thèse d'Aristote dans la Poétique est que le rire réprouve le vice en exprimant et en sollicitant des sentiments de mépris envers ceux qui se conduisent de façon ridicule. Mais comme nos auteurs le font remarquer, Aristote omet, de façon fort inhabituelle, de donner une définition du ridicule, et omet par conséquent d'indiquer quels vices particuliers sont les plus susceptibles de provoquer un rire méprisant. Il se peut, bien sûr, qu'Aristote ait examiné ces questions dans le Livre II de la Poétique, dont on sait qu'il portait sur la comédie. Mais ce texte fut perdu à la fin de l'Antiquité, et on ne sait rien de certain à son sujet.
Source : La philosophie et le rire : Litt-and-co.org
Quant aux interdictions de l'Eglise au Moyen-Age, d'après Jacques Le Goff dans "Un autre Moyen âge :
"Au cours d'une première période, l'Eglise, devant un phénomène qui lui paraît dangereux, qu'elle ne sait pas bien comment maîtriser, adopte une position fondamentalement de refus ; après quoi, généralement vers le XIIe siècle, elle en vient à une période de contrôle du phénomène, de tri entre les bons rires et les mauvais, les façons licites de rire et les façons illicites ; elle en arrive à une sorte de codification dans les pratiques du rire, dont la scolastique s'est emparée. [...]
La codification du rire, la
En gros, le rire est avec l'oisiveté le second grand ennemi du moine ; dans les diverses règles du haut Moyen-Age, l'insertion du passage condamnant le rire dans le chapitre consacré à telle ou telle vertu, tel ou tel principe de conduite, montre à la fois une certaine mobilité et une certaine évolution..."
Vous pouvez lire la suite aux pages 1343 à 1367.
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