Pléiade Contre-Sainte Beuve incomplète ?
LANGUES ET LITTÉRATURES
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Le 27/02/2014 à 21h08
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Question d'origine :
Bonjour,
le contenu du Contre Sainte-Beuve est différent entre l'édition de la pléiade par Clarac (sommaire p 1018) et des éditions en ligne par exemple celle de wikisource. L'édition de la pléiade semble très lacunaire, à quoi est-ce dû ? Et surtout y a-t-il une édition papier disponible dans le commerce, comportant les chapitres manquants, en particulier « La Race maudite, Noms de personne, Retour à Guermantes » ?
D'avance merci
Réponse du Guichet
bml_litt
- Département : Langues et Littératures
Le 01/03/2014 à 14h54
Vous trouverez dans l’article de Bernard Brun sur le site de l’ITEM (institut des textes de manuscrits modernes) : A la recherche du Contre Sainte-Beuve l’explication des deux versions différentes qui existent dans les éditions de la Pléiade, celle établie par Bernard de Fallois en 1954 et celle par Pierre Clarac en 1971.
Un article de l’Encyclopaedia universalis : Contre Sainte-Beuve, livre de Marcel Proust, complète les renseignements sur ces deux éditions.
Nous possédons à la BmL les deux éditions : celle de Bernard de Fallois (1954) et celle faite par Pierre Clarac (1971) ; la première comporte 16 parties, dont La race maudite, Noms de personne, et Retour à Guermantes...
Dans Proust, la mémoire et la littérature : séminaire 2006-2007 au Collège de France vous trouverez p. 66 des commentaires sur Retour à Guermantes.
Selon la base Electre (livres disponibles), Gallimard a publié en 1987 en collection Folio l’édition de Bernard de Fallois.
Vous pourriez pour aller plus loin consulter le BIP : bulletin d’informations proustiennes qui est le journal des travaux de l’équipe Proust du CNRS ; voilà ce qui en est dit :
« Comment exploiter scientifiquement des manuscrits complexes – cahiers, dactylographies corrigées, placards d’imprimerie, feuilles volantes et carnets – entrés au département des Manuscrits de la Bibliothèque nationale en deux vagues, 1962 et 1985 ? On trouve dans les premiers numéros du BIP les articles fondamentaux qui ont structuré et continuent, en grande partie, d’inspirer aujourd’hui leur édition et leur interprétation : ils mettent en évidence l’importance de la codicologie et de l’analyse matérielle, celle de la réflexion sur les méthodes de transcription ; ils proposent des inventaires de contenu par unités textuelles, des classement et des datations en fonction de facteurs externes comme la correspondance ; ils font non seulement l’histoire et la critique du texte depuis Contre Sainte-Beuve mais celle de ses éditions. Comme l’écrivait Bernard Brun : « le classement chronologique et non plus thématique des documents conservés, la critique des éditions critiques et de la notion de variante, un modèle de transcription linéarisée intégrant toutes les modifications de l’écriture, le lien souligné entre la transcription et l’interprétation, permettaient de redéfinir les études de genèse littéraire, en déconstruisant l’idée de texte dans laquelle s’enfermaient les courants critiques issus du formalisme structuraliste, et en posant une autre question : comment l’écrivain travaillait-il ? »
Outre des études génétiques, le BIP publie des inédits et des articles de fond dans tous les genres de la critique ainsi qu’une importante rubrique d’activités récentes ou en cours : non seulement celle des séminaires et des colloques, des publications et des thèses, mais des nombreuses ventes qui font la chronique proustienne. »
Il vous est possible de leur écrire : bip@ens.fr.
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