Question d'origine :
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 22/03/2014 à 10h11
Bonjour,
On peut aussi inverser votre proposition. En effet, si l’être humain peut avoir tendance à s’autodétruire, n’est-ce pas justement parce que c’est un être conscient ?
« Nulle réalité du monde n’est plus familière à l’homme que l’homme, de tous les vivants le plus proche de lui-même puisque capable de se penser et se dire, et toujours en souci de soi […]. Si l’être humain demeure problématique à lui-même, ce n’est pas dans son action ni dans le fonctionnement de son intellect, ni même dans le tumulte de ses passions individuelles et collectives, mais par le caractère incertain de son destin. Vivre, c’est être confronté à la mort, son échéance ultime, comme, également, au chaos que porte l’homme en lui-même. »
L’homme précaire, François Chirpaz
Sur la nature humaine : la notion a été discutée par un nombre important de philosophes au cours des siècles, voici trois textes au plus près de votre question :
L’auto-destruction comme essence de l’humain, Lucas Degryse
La passion de détruire, anatomie de la destructivité humaine, d’Erich Fromm pour qui la destructivité n’est pas innée, mais due au développement économique et à des formes de sociabilité (voir l’article : Aux origines de la violence, Myriam Tétaz-Gramegna).
La nature humaine, une illusion occidentale, Marshall Sahlins qui conclut : « Nous ne sommes pas condamnés, comme nos anciens philosophes ou nos scientifiques modernes le disent, à une nature humaine irrépressible, qui nous pousserait à chercher toujours notre avantage aux dépens d’autrui, et au risque de détruire notre existence sociale. » Nicolas Rousseau dans Actu Philosophia en ligne en fait un très bon résumé.
Sur les origines de la violence :
Le classique Le bouc émissaire, René Girard (voir cette présentation en ligne.)
Préhistoire de la violence et de la guerre, Marylène Patou-Mathis
Les ressorts de la violence, Russell Jacoby
De la violence T. 1 et T. 02, séminaire de Françoise Héritier
Et pour prolonger votre réflexion :
Effondrement : comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie, Diamond Jared
Les guerres sont-elles inévitables ?, Christian Delacampagne
On peut aussi inverser votre proposition. En effet, si l’être humain peut avoir tendance à s’autodétruire, n’est-ce pas justement parce que c’est un être conscient ?
« Nulle réalité du monde n’est plus familière à l’homme que l’homme, de tous les vivants le plus proche de lui-même puisque capable de se penser et se dire, et toujours en souci de soi […]. Si l’être humain demeure problématique à lui-même, ce n’est pas dans son action ni dans le fonctionnement de son intellect, ni même dans le tumulte de ses passions individuelles et collectives, mais par le caractère incertain de son destin. Vivre, c’est être confronté à la mort, son échéance ultime, comme, également, au chaos que porte l’homme en lui-même. »
L’homme précaire, François Chirpaz
Sur la nature humaine : la notion a été discutée par un nombre important de philosophes au cours des siècles, voici trois textes au plus près de votre question :
L’auto-destruction comme essence de l’humain, Lucas Degryse
La passion de détruire, anatomie de la destructivité humaine, d’Erich Fromm pour qui la destructivité n’est pas innée, mais due au développement économique et à des formes de sociabilité (voir l’article : Aux origines de la violence, Myriam Tétaz-Gramegna).
La nature humaine, une illusion occidentale, Marshall Sahlins qui conclut : « Nous ne sommes pas condamnés, comme nos anciens philosophes ou nos scientifiques modernes le disent, à une nature humaine irrépressible, qui nous pousserait à chercher toujours notre avantage aux dépens d’autrui, et au risque de détruire notre existence sociale. » Nicolas Rousseau dans Actu Philosophia en ligne en fait un très bon résumé.
Sur les origines de la violence :
Le classique Le bouc émissaire, René Girard (voir cette présentation en ligne.)
Préhistoire de la violence et de la guerre, Marylène Patou-Mathis
Les ressorts de la violence, Russell Jacoby
De la violence T. 1 et T. 02, séminaire de Françoise Héritier
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