Jean Giono et Blanche Meyer:un amour secret
LANGUES ET LITTÉRATURES
+ DE 2 ANS
Le 11/11/2014 à 14h34
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Question d'origine :
Cette liaison amoureuse qui dura trente ans (et connue de ses proche s )a inspiré l'écrivain dans la partie "stendhalienne" de son œuvre,notamment le personnage de Pauline de Théus dans "Angelo" et dans "Le Hussard sur le toit". Comment se fait-il que les biographes aient complétement occulté cet amour ? Pourrons nous un jour lire une partie de l'abondante correspondance échangée entre eux,sachant que la famille Giono a semble-t-il détruit de nombreuses lettres ?
Réponse du Guichet
bml_litt
- Département : Langues et Littératures
Le 13/11/2014 à 13h23
Bonjour,
« Cherchez la femme ! », selon l’expression consacrée… Blanche MEYER, oubliée ou ignorée des biographes, absente du centre Jean Giono de Manosque où elle a cependant vécu…
L’article d’Yvonnick CRAHE relatif à la correspondance de Jean GIONO avec Blanche MEYER sur son blog le 17 août 2014 a pour titre "Blanche Meyer, la belle oubliée":
"Pas moins de 1300 lettres, plus de 3300 feuillets, consultables, mais pas publiables, conservés à l’université américaine de Yale, de la correspondance que Jean Giono adressa à Blanche Meyer, témoignent de plus de trente années d’intimité, de passion, de complicité durable." Les réponses de Blanche Meyer furent détruites par la famille et le livre de Blanche Meyer avec des extraits de correspondance ne put être publié.
Ils se rencontrent dans les années 30 et sont mariés l'un et l'autre. Les héritiers de Giono s'opposent donc à toute mention dans les biographies, à toute publication, au moins jusqu'à 2040, date d'entrée des œuvres de Giono dans le domaine public.
"Comble de l’ironie, la maison qui abrite le centre ˝Jean Giono˝ à Manosque, est celle où demeura longtemps Blanche."
Si vous êtes passionné par le sujet vous pouvez lire, si vous ne l’avez déjà fait, la communication d’Hubert NYSSEN à l’Académie royale de langue et littérature française de Bruxelles en date de Juin 2004 intitulée « Enquête sur trois mille pages de Giono soustraites à l’édition ».
La lecture de l’ouvrage Blanche Meyer et Jean Giono d’Annick STEVENSON peut aussi vous éclairer.
Le seul recours qui semble donc vous être possible est de demander à consulter les lettres de Giono à la Bibliothèque de Yale, ce qui est possible depuis 2003, sous réserve d’autorisations, bien restrictives est-il précisé. Un embargo imprescriptible aurait été mis sur ces lettres par la famille Giono quant à leur publication.
Quand aux lettres de Blanche Meyer, elles semblent avoir été détruites, comme vous l’écrivez vous-même ; en effet, Giono les auraient fait brûler.
Cordialement.
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