Vie quotidienne dans les traboules
LYON, MÉTROPOLE ET RÉGION
+ DE 2 ANS
Le 17/11/2014 à 14h40
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Question d'origine :
Bonjour,
Je prépare une visite du Vieux Lyon que j'aimerais axer sur la vie quotidienne du quartier et dans les traboules en particulier.
Autant les ouvrages sont riches sur l'histoire et l'architecture du quartier, autant la vie quotidienne des lyonnais au Moyen Age/Renaissance manque de matière.
Que pouvez-vous m'en dire?
Réponse du Guichet
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- Département : Documentation régionale
Le 19/11/2014 à 13h55
Vous pourriez consulter peut-être en priorité l’ouvrage de René Dejean : Traboules de Lyon, histoire secrète d’une ville, notamment les chapitres : Origine des traboules et Le mysticisme lyonnais et l’esprit de traboule.
Dans Lyon secret de Félix Benoit, les deux chapitres : Le secret des traboules et Les traboules du Vieux Lyon
Sinon, notre catalogue contient de nombreux ouvrages consacrés aux traboules.
Nous n’avons pas trouvé par ailleurs de véritables développements sur la vie quotidienne dans les traboules.
-Le Guide secret de Lyon et de ses environs de Claude Ferrero consacre un chapitre intitulé : Les traboules, image en clair-obscur de la ville. On peut lire ces informations qui sont celles que l’on retrouve dans la plupart des ouvrages que nous avons consultés :
(…) Les premières traboules (du latin trans-ambulare : passer à travers) remonteraient au IV e siècle sur les bords de Saône et les pentes de Fourvière. Le terrain étant rare on l’ »économise » en construisant des bâtiments hauts et serrés, avec peu de rues. Des passages dans les immeubles permettent de relier les rues entres elles et aux rives de la Saône. Le même principe de construction sera adopté sur la colline de la Croix-Rousse et dans la Presqu’île. Utiles aux simples piétons, les traboules le furent aussi aux portefaix qui les empruntaient pour le transport des marchandises et autres balles de soie. Lors des périodes troublées, les traboules favorisèrent les activités des rebelles aux pouvoirs en place. Les sociétés secrètes des canuts, puis les résistants de l’ombre utilisèrent ces dédales pour leurs déplacements clandestins et échapper aux poursuites policières. (…)
Le Dictionnaire historique de Lyon cite aussi les contre-révolutionnaires sous la Révolution. On peut lire également dans sa notice : (…) La traboule à la Renaissance passe dans la Presqu’île puis sur les pentes et atteint même le plateau de la Croix-Rousse au 19e siècle. La traboule est un lieu de sociabilité urbaine, car elle est empruntée par les amoureux ou les misanthropes, ceux qui fuient la police ou les indics, par le bourgeois et l’ouvrier. La traboule a bien été construite pour le Lyonnais et non pour le touriste qui, aujourd’hui est attiré par ce labyrinthe d’ombre. (…)
Les ouvrages traitant du Moyen-âge et de la Renaissance à Lyon sont, dans le service Documentation régionale, à la cote 6900 Z2.
Dont, par exemple : Lyon 1250-1550 : réalités et imaginaires d’une métropole / par Jacques Rossiaud
-Dans : Guide de Lyon : Fourvière (Saint-Just, Saint-Irénée), Vieux-Lyon (Saint-Georges, Saint-Jean, Saint-Paul) / André Pelletier, l’auteur présente notamment pour le Vieux Lyon, une introduction historique.
Vous pourriez aussi consulter :
-cette réponse précédente qui propose d’autres références.
-Cette thèse consultable en ligne : La protection juridique du passage dans les traboules et les cours à Lyon / par Ségolène Cognat
-ce site dédié aux traboules
-Et aussi contacter la Renaissance du Vieux Lyon ; vous avez aussi la possibilité de poser votre question directement sur leur site.
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