Question d'origine :
Bonjour,
Pourriez-vous m’aider à trouver l’origine des expressions : “belle-mère, belle-fille, beaux-parents, beau-fils" (qui diffère de “gendre”), qui qualifient le lien par mariage.
Le Dictionnaire Historique d’Alain Rey ne donne aucune explication, pas plus que d’autres ouvrages que j’ai pu consulter.
Avec tous mes remerciements.
Bien cordialement,
Lucien Schneider
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 13/12/2014 à 13h24
Bonjour,
Nous vous recommandons l’excellent site Lexilogos qui donne accès à tous nos dictionnaires de français, ancien, moyen et moderne (et à bien d'autres langues).
Le Trésor de la Langue Française (TLF) précise dans sa partie étymologique pour le « beau-fils » (15e siècle) qu’il est « composé debeau* terme de courtoisie et de fils*, aux sens 2 et 3, p. anal. avec belle-sœur*, beau-frère *; a éliminé l'a. fr. fillastre (aux sens 2 et 3 du xiieau xvies. dans Gdf.) du b. lat. filiaster, de même sens. » (Nous soulignons)
Le terme a donc été créé, entre le 15e et 16e siècle, par analogie avec belle-sœur, Dictionnaire... de Godefroy :
« Il m’est tombé en mémoire que nos ancêtres par une honneste licence furent trop plus curieux es parolles de consanguinité et affinité, que nous autres, qui , par une superstitieuse ignorance avons en cet endroit appauvri nostre vulgaire. Car ils usèrent du mot de parastre, comme celui de marastre, pour descouvrir celui que nostre mère avoit épousé en secondes nopces. Et semblablement de filliastre pour nommer le fils de notre mari ou femme qui estoit issu d’autre mariage. Pasquier, Rech. VIII, 80.) » (Sic)
Quant à l’usage du terme « beau » comme marque de courtoisie, il n’est pas expliqué. On en trouve trace dans les roman courtois, lorsqu’une mère s’adresse à son fils (ou un chevalier à un jeune homme bien né), en l’appelant « beau doux fils », comme la mère de Perceval, ou le père de Renaud dans Les Quatre fils Aymon :
« Renaud, beau doux fils, abandonne la guerre. Je sais bien que tu es mon enfant, né de ma noble femme […] »
Quant aux termes familiaux, le plus surprenant peut-être est la spécialisation du mot gendre, comme « époux de la fille », alors que le Dictionnaire de Godefroy le définit comme « rejeton », auprès du verbe « gendrer » (action d’engendrer) et « gendrement » (issus du latin generare).
Le Dictionnaire de Moyen Français (1300-1500) donne pour gendre, deux sens parfois difficiles à distinguer :
- "Époux de la fille, gendre, "
- A. - "Fils, rejeton" B. - "Enfant" C. - "Progéniture, descendance"
Bonne journée.
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Le Trésor de la Langue Française (TLF) précise dans sa partie étymologique pour le « beau-fils » (15e siècle) qu’il est « composé de
Le terme a donc été créé, entre le 15e et 16e siècle, par analogie avec belle-sœur, Dictionnaire... de Godefroy :
« Il m’est tombé en mémoire que nos ancêtres par une honneste licence furent trop plus curieux es parolles de consanguinité et affinité, que nous autres, qui , par une superstitieuse ignorance avons en cet endroit appauvri nostre vulgaire. Car ils usèrent du mot de parastre, comme celui de marastre, pour descouvrir celui que nostre mère avoit épousé en secondes nopces. Et semblablement de filliastre pour nommer le fils de notre mari ou femme qui estoit issu d’autre mariage. Pasquier, Rech. VIII, 80.) » (Sic)
Quant à l’usage du terme « beau » comme marque de courtoisie, il n’est pas expliqué. On en trouve trace dans les roman courtois, lorsqu’une mère s’adresse à son fils (ou un chevalier à un jeune homme bien né), en l’appelant « beau doux fils », comme la mère de Perceval, ou le père de Renaud dans Les Quatre fils Aymon :
« Renaud, beau doux fils, abandonne la guerre. Je sais bien que tu es mon enfant, né de ma noble femme […] »
Quant aux termes familiaux, le plus surprenant peut-être est la spécialisation du mot gendre, comme « époux de la fille », alors que le Dictionnaire de Godefroy le définit comme « rejeton », auprès du verbe « gendrer » (action d’engendrer) et « gendrement » (issus du latin generare).
Le Dictionnaire de Moyen Français (1300-1500) donne pour gendre, deux sens parfois difficiles à distinguer :
- "Époux de la fille, gendre, "
- A. - "Fils, rejeton" B. - "Enfant" C. - "Progéniture, descendance"
Bonne journée.
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