Centre de triage des rapatriés - guerre de 14-18
CIVILISATION
+ DE 2 ANS
Le 01/03/2015 à 13h15
581 vues
Question d'origine :
Bonjour,
je possède une carte postale intitulée "311 - Lyon Minimes - Centre de triage des rapatriés - 21 rue des Farges". J'aurais aimé avoir des informations sur ce centre. Qui l'a créé ? Quand a-t-il fonctionné ? Quels rapatriés (militaires blessés ? civils ?,...) ?
D'avance merci.
Cordialement
Roland Racine
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 04/03/2015 à 12h27
Bonjour
Nous ne trouvons pas d’information sur un centre de triage des rapatriés, établis au 21 rue des Farges.
La seule information sûre que nous ayons, est que le couvent des Minimes a été transformé en hôpital durant la Grande Guerre.
Dans le catalogue Lyon sur tous les fronts
L’article « Hôpitaux » p.179-180 le mentionne « La plupart des établissements des hospices civiles de Lyon doivent donc accueillir des soldats. C’est le cas de l’Hôtel-Dieu, de l’hôpital de la Croix-Rousse, de l’hôpital de la Charité, de l’hôpital de l’Antiquaille, de l’hôpital des Minimes et de l’asile Sainte Eugénie.
p. 215 : il en est aussi question dans la notice sur Pont Albéric (1870-1960) « Il semble que dans les premiers jours de la guerre, il ait été affecté au triage des blessés à Lyon, à la gare de Perrache, en tant qu’infirmier de 2e classe. Devant l’affluence de blessés, et plus spécialement de blessés au visage, Pont met en place un centre de stomatologie et de prothèse maxillo-faciale dès la mi-septembre 1914. »… « Devant les premiers résultats obtenus et surtout devant l’affluence toujours croissante de blessés au visage, un service annexe pouvant accueillir une centaine de blessés de ce type est ouvert aux Minimes. »
En revanche concernant le centre de triage des rapatriés, s’il est évoqué dans l’article sur les réfugiés à Lyon, nous ne savons où il se situait : « Pendant la Première Guerre mondiale, Lyon abrite les trois catégories de « réfugiés » : les évacués sur ordre des autorités militaires ou civiles, les réfugiés ayant fui l’invasion, les rapatriés ayant subi l’occupation. »… « Enfin, dans cette ville qui est la plus importante aux portes de la Suisse, sont accueillis des rapatriés des départements occupés, ayant transité par la Suisse et la Haute-Savoie. Les civils d’âge mobilisable rapatriés sont dirigés sur Lyon et versés à un dépôt militaire de triage, aux fins d’examen de leur situation militaire. Édouard Herriot estime que le nombre de réfugiés à Lyon s’éleva à 25 000, chiffre à mettre en relation avec les 32 697 réfugiés dans le département du Rhône relevés au 1er septembre 1918. » p.222
Voici d’autres sources qui mentionnent l’Hôpital des Minimes :
- Hôpitaux militaires dans la guerre 1914-1918
L’hôpital des Minimes est bien mentionné comme hôpital auxiliaire, avec 250 lits, ouvert du 1er décembre 1914 au 27 septembre 1919. Une note indique : « pensionnat désaffecté acquis par les hospices civiles de Lyon, annexe de l’Hôtel Dieu » p. 196
Il cite en revanche la piscine Delange boulevard Pommerol, ayant servi de lieu de « triage des grippés », de « centre de triage et de rapatriement des PG » et « d’hôpital de triage des troupes noires ».
- Les hôpitaux complémentaires pendant la Grande Guerre, musée d’histoire militaire de Lyon
Trois source sur l’histoire du lycée Saint Just :
- Histoire du lycée Saint Just
- Lyon et l’hôpital des Minimes (Collège Jean Moulin - 10 novembre 2014)
« Ce fut tout d’abord un couvent : le couvent des Minimes, puis un établissement d’enseignement secondaire. A partir du début de la guerre, en 1914 l’institution Notre-Dame des Minimes devient un hôpital : L’hôpital des Minimes. Ce changement est dû au fait que l’on devait accueillir les blessés de guerre au plus vite. Les bureaux ont donc été remplacés par des lits, pouvant accueillir au total 300 militaires. Entre 1914 et 2014 l’architecture de l’édifice n’a presque pas changé, en revanche, l’utilisation du lieu n’est plus du tout la même. L’hôpital est un bâtiment en forme de U comportant 3 étages. Au milieu du U existait déjà une cour entourée d’un péristyle avec des arcades soutenues par des colonnes type dorique. Dans les salles étaient disposés de nombreux lits (21 et plus..). Depuis 1914 une nouvelle chapelle a été ouverte aux militaires, elle demeure intacte jusqu’en 1925 puis elle deviendra salle de spectacles, gymnase... Le bâtiment s’étend jusqu’au sommet de la colline de Fourvière. »
- PatrimoineLyon.org
Pour votre information plus générale , vous pouvez lire cet article : La ville de Lyon au centre des échanges de prisonniers de guerre (1915-1919)
A bientôt
Nous ne trouvons pas d’information sur un centre de triage des rapatriés, établis au 21 rue des Farges.
La seule information sûre que nous ayons, est que le couvent des Minimes a été transformé en hôpital durant la Grande Guerre.
L’article « Hôpitaux » p.179-180 le mentionne « La plupart des établissements des hospices civiles de Lyon doivent donc accueillir des soldats. C’est le cas de l’Hôtel-Dieu, de l’hôpital de la Croix-Rousse, de l’hôpital de la Charité, de l’hôpital de l’Antiquaille, de l’hôpital des Minimes et de l’asile Sainte Eugénie.
p. 215 : il en est aussi question dans la notice sur Pont Albéric (1870-1960) « Il semble que dans les premiers jours de la guerre, il ait été affecté au triage des blessés à Lyon, à la gare de Perrache, en tant qu’infirmier de 2e classe. Devant l’affluence de blessés, et plus spécialement de blessés au visage, Pont met en place un centre de stomatologie et de prothèse maxillo-faciale dès la mi-septembre 1914. »… « Devant les premiers résultats obtenus et surtout devant l’affluence toujours croissante de blessés au visage, un service annexe pouvant accueillir une centaine de blessés de ce type est ouvert aux Minimes. »
En revanche concernant le centre de triage des rapatriés, s’il est évoqué dans l’article sur les réfugiés à Lyon, nous ne savons où il se situait : « Pendant la Première Guerre mondiale, Lyon abrite les trois catégories de « réfugiés » : les évacués sur ordre des autorités militaires ou civiles, les réfugiés ayant fui l’invasion, les rapatriés ayant subi l’occupation. »… « Enfin, dans cette ville qui est la plus importante aux portes de la Suisse, sont accueillis des rapatriés des départements occupés, ayant transité par la Suisse et la Haute-Savoie. Les civils d’âge mobilisable rapatriés sont dirigés sur Lyon et versés à un dépôt militaire de triage, aux fins d’examen de leur situation militaire. Édouard Herriot estime que le nombre de réfugiés à Lyon s’éleva à 25 000, chiffre à mettre en relation avec les 32 697 réfugiés dans le département du Rhône relevés au 1er septembre 1918. » p.222
- Hôpitaux militaires dans la guerre 1914-1918
L’hôpital des Minimes est bien mentionné comme hôpital auxiliaire, avec 250 lits, ouvert du 1er décembre 1914 au 27 septembre 1919. Une note indique : « pensionnat désaffecté acquis par les hospices civiles de Lyon, annexe de l’Hôtel Dieu » p. 196
Il cite en revanche la piscine Delange boulevard Pommerol, ayant servi de lieu de « triage des grippés », de « centre de triage et de rapatriement des PG » et « d’hôpital de triage des troupes noires ».
- Les hôpitaux complémentaires pendant la Grande Guerre, musée d’histoire militaire de Lyon
Trois source sur l’histoire du lycée Saint Just :
- Histoire du lycée Saint Just
- Lyon et l’hôpital des Minimes (Collège Jean Moulin - 10 novembre 2014)
« Ce fut tout d’abord un couvent : le couvent des Minimes, puis un établissement d’enseignement secondaire. A partir du début de la guerre, en 1914 l’institution Notre-Dame des Minimes devient un hôpital : L’hôpital des Minimes. Ce changement est dû au fait que l’on devait accueillir les blessés de guerre au plus vite. Les bureaux ont donc été remplacés par des lits, pouvant accueillir au total 300 militaires. Entre 1914 et 2014 l’architecture de l’édifice n’a presque pas changé, en revanche, l’utilisation du lieu n’est plus du tout la même. L’hôpital est un bâtiment en forme de U comportant 3 étages. Au milieu du U existait déjà une cour entourée d’un péristyle avec des arcades soutenues par des colonnes type dorique. Dans les salles étaient disposés de nombreux lits (21 et plus..). Depuis 1914 une nouvelle chapelle a été ouverte aux militaires, elle demeure intacte jusqu’en 1925 puis elle deviendra salle de spectacles, gymnase... Le bâtiment s’étend jusqu’au sommet de la colline de Fourvière. »
- PatrimoineLyon.org
A bientôt
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