Question d'origine :
Chers amis bibliothécaires,
merci beaucoup pour vos réponses à mes précédentes questions.
En voici une nouvelle : pourquoi a t on retiré la toison d'Or à Ottokar Czernin?
Merci
A.
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 03/03/2015 à 16h25
Bonjour,
Comme l’indique l’article ^ 'Ottokar Graf Czernin von und zu Chudenitz', Solving Problems Through Force la chute du comte Czernin est due à l'affaire Sixte.
En effet, l’article mentionne que Czernin tombe en disgrâce en 1918 et qu’à la fin de la guerre (plus précisément en 1923) celui-ci écrit à l’impératrice Zita en lui demandant de ne pas le destituer de la Toison d’or.
Pour revenir plus précisément sur ce qu’est l’affaire Sixte, nous nous reporterons à la notice publiée sur Wikipédia :
L'empereur Charles Ier, avec l'aide de son beau-frère le prince Sixte de Bourbon-Parme comme intermédiaire, avait secrètement entamé des pourparlers de paix avec la France. Dans une lettre adressée au président Poincaré du 24 mars 1917, il appuya la revendication française sur l'Alsace-Lorraine. Le comte Czernin fut au courant de ces pourparlers, même si, d'après ses Mémoires, il n'eut pas connaissance des formulations exactes de la lettre. Le 2 avril 1918, Czernin prononça un discours devant la municipalité de Vienne dans lequel il prétendit que Clemenceau, premier ministre français, aurait fait des propositions de paix acceptées par l'Autriche mais qui auraient échoué sur la question de l'Alsace-Lorraine en raison de l'intransigeance allemande.
Sa chute est en réalité la conséquence de la clarification des équivoques héritées de l'affaire Sixte : Lors de cette tentative de négociation, Czernin se trouve dans l'obligation d'affirmer sa fidélité au Reich, mais se trouve désavoué par l'empereur, qui l'oblige à la démission49, dans un contexte favorable aux intérêts du Reich50. Craignant les réactions de Berlin, Czernin demanda avec insistance à l'empereur une lettre l'innocentant, qu'il s'engagea à conserver à titre privé. Le souverain, malade, accéda à la requête mais Czernin fit publier la lettre dans la presse dès le lendemain et, allant encore plus loin, invita l'Allemagne à mettre l'Autriche sous tutelle, proposant à l'empereur d'abdiquer pour des raisons de santé et de nommer un régent.
Suite à cette affaire l’impératrice semble avoir été intraitable avec Czernin. Vous en apprendrez plus en lisant :
* The Austrians: A Thousand-year Odyssey Par Gordon Brook-Shepherd.
* The Last Empress: The Life and Times of Zita of Austria-Hungary, 1892-1989 / Gordon Brook-Shepherd, 1991.
Par ailleurs, ces ouvrages pourraient vous intéresser :
* Les homme d’état pendant la guerre / William Martin, 1929.
* Ottokar Graf Czernin, Staatsmann einer Zeitenwende / Ladislaus Singer, 1965.
Comme l’indique l’article ^ 'Ottokar Graf Czernin von und zu Chudenitz', Solving Problems Through Force la chute du comte Czernin est due à l'affaire Sixte.
En effet, l’article mentionne que Czernin tombe en disgrâce en 1918 et qu’à la fin de la guerre (plus précisément en 1923) celui-ci écrit à l’impératrice Zita en lui demandant de ne pas le destituer de la Toison d’or.
Pour revenir plus précisément sur ce qu’est l’affaire Sixte, nous nous reporterons à la notice publiée sur Wikipédia :
L'empereur Charles Ier, avec l'aide de son beau-frère le prince Sixte de Bourbon-Parme comme intermédiaire, avait secrètement entamé des pourparlers de paix avec la France. Dans une lettre adressée au président Poincaré du 24 mars 1917, il appuya la revendication française sur l'Alsace-Lorraine. Le comte Czernin fut au courant de ces pourparlers, même si, d'après ses Mémoires, il n'eut pas connaissance des formulations exactes de la lettre. Le 2 avril 1918, Czernin prononça un discours devant la municipalité de Vienne dans lequel il prétendit que Clemenceau, premier ministre français, aurait fait des propositions de paix acceptées par l'Autriche mais qui auraient échoué sur la question de l'Alsace-Lorraine en raison de l'intransigeance allemande.
Sa chute est en réalité la conséquence de la clarification des équivoques héritées de l'affaire Sixte : Lors de cette tentative de négociation, Czernin se trouve dans l'obligation d'affirmer sa fidélité au Reich, mais se trouve désavoué par l'empereur, qui l'oblige à la démission49, dans un contexte favorable aux intérêts du Reich50. Craignant les réactions de Berlin, Czernin demanda avec insistance à l'empereur une lettre l'innocentant, qu'il s'engagea à conserver à titre privé. Le souverain, malade, accéda à la requête mais Czernin fit publier la lettre dans la presse dès le lendemain et, allant encore plus loin, invita l'Allemagne à mettre l'Autriche sous tutelle, proposant à l'empereur d'abdiquer pour des raisons de santé et de nommer un régent.
Suite à cette affaire l’impératrice semble avoir été intraitable avec Czernin. Vous en apprendrez plus en lisant :
* The Austrians: A Thousand-year Odyssey Par Gordon Brook-Shepherd.
* The Last Empress: The Life and Times of Zita of Austria-Hungary, 1892-1989 / Gordon Brook-Shepherd, 1991.
Par ailleurs, ces ouvrages pourraient vous intéresser :
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