Hospices de Beaune
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 02/03/2015 à 15h53
716 vues
Question d'origine :
Chers amis bibliothécaires,
merci beaucoup pour vos réponses à mes précédentes questions.
En voici une autre : est ce vrai que les Hospices de Beaune ont été donnés à l'Etat francais? Si oui par quelle famille, quand et pourquoi?
Merci
A.
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 03/03/2015 à 13h54
Bonjour,
Nous trouvons la réponse à votre question dans l’ouvrage de Philippe Margot : Historique des Hospices de Beaune. L’Hôtel-Dieu de Beaune, fondé en 1443 par Nicolas Rolin, chancelier de Philippe le Bon et Duc de Bourgogne, a appartenu à l’Eglise jusqu’à la Révolution :
La protection de l’Hôtel-Dieu est ensuite remise au Tout-Puissant, le Pape Eugène IV plaçant l’œuvre de charité sous la tutelle du siège Pontifical, par brève datée du 8 septembre 1441.Affranchi du joug des évêques d’Autun et de toute autre coercition cléricale, l’hôpital jouit ainsi d’une totale liberté.
Les Rolins n’étaient donc pas propriétaires des Hospices, mais administrateurs :
31 août 1459 : cette organisation est codifiée par la proclamation d’une charte réglementant la gestion complète de l’Hôtel-Dieu, toujours en vigueur de nos jours. Cette charte ne fut assujettie qu’à une condition : que la fonction de surintendant soit héréditaire sur la lignée. Une clause respectée jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. En contrepartie, les Rolin renoncent à toute propriété ou revenu des biens appartenant à l’Hôpital. C’est ainsi que Jean Rolin succéda à son père en 1462, à la mort du chancelier. En 1469, après un procès, Guigone de Salins lui succéda.
C’est à la Révolution que la situation change :
L’une des conséquences majeures de la révolution aura été la fin de la dynastie des Rolin.
Sur le plan administratif, les Hospices sont dirigés par un directeur secondé de ses adjoints, assurant le bon fonctionnement du centre hospitalier de la ville, mais aussi des maisons de retraite et du domaine privé, autrement dit du monument historique et du domaine vitivinicole, ce qui constitue les Hospices de Beaune.
Vous pouvez lire la suite en ligne sur Calaméo.
Depuis 1982, l’Hôtel-Dieu n’accueille plus de patients. Aujourd’hui c’est un musée, classé Monument Historique, et qui appartient au Centre Hospitalier de Beaune, un établissement public :
Pour venir en aide à leurs semblables, depuis le XVème siècle, des hommes et des femmes lèguent leurs biens aux Hospices de Beaune, l'Hôtel-Dieu au temps de Nicolas Rolin, devenu aujourd'hui le Centre Hospitalier de Beaune qui est un établissement public de santé dont les règles de fonctionnement sont identiques à celles de tous les hôpitaux publics.
Comme d'autres établissements hospitaliers, il possède un domaine privé, mais celui-ci se caractérise par son très grand prestige : en effet il se compose non seulement de diverses propriétés urbaines et rurales, mais surtout de l'Hôtel-Dieu qu'il exploite aujourd'hui comme un musée, et d'un vignoble de très grande qualité.
Ce domaine est géré dans le cadre d'un budget d'exploitation particulier qui, sur le plan comptable, s'intitule "Dotation Non Affectée" (DNA).
Les revenus tirés de cette "dotation" servent à l'entretien du patrimoine des Hospices, ainsi qu'à la modernisation des équipements et bâtiments hospitaliers.
Source : hospices-de-beaune.com
Pour aller plus loin :
- L'hôtel-Dieu de Beaune, [textes, Claudine Hugonnet-Berger, Brigitte Fromaget, Elisabeth Réveillon, et al.] ; [préf. de Sylvie Le Clech] ; [publ. par les Hospices civils de Beaune]
- Hôtel-Dieu, Hospices de Beaune, Beaux-Arts magazine, 1998
- Hospices civils de Beaune, l’Hôtel-Dieu, hospices-de-beaune.com
- Hospices civils de Beaune, le Centre Hospitalier, hospices-de-beaune.com
- Hospitalières de Sainte-Marthe de Beaune, Wikipedia
Bonne journée.
Nous trouvons la réponse à votre question dans l’ouvrage de Philippe Margot : Historique des Hospices de Beaune. L’Hôtel-Dieu de Beaune, fondé en 1443 par Nicolas Rolin, chancelier de Philippe le Bon et Duc de Bourgogne, a appartenu à l’Eglise jusqu’à la Révolution :
La protection de l’Hôtel-Dieu est ensuite remise au Tout-Puissant, le Pape Eugène IV plaçant l’œuvre de charité sous la tutelle du siège Pontifical, par brève datée du 8 septembre 1441.Affranchi du joug des évêques d’Autun et de toute autre coercition cléricale, l’hôpital jouit ainsi d’une totale liberté.
Les Rolins n’étaient donc pas propriétaires des Hospices, mais administrateurs :
31 août 1459 : cette organisation est codifiée par la proclamation d’une charte réglementant la gestion complète de l’Hôtel-Dieu, toujours en vigueur de nos jours. Cette charte ne fut assujettie qu’à une condition : que la fonction de surintendant soit héréditaire sur la lignée. Une clause respectée jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. En contrepartie, les Rolin renoncent à toute propriété ou revenu des biens appartenant à l’Hôpital. C’est ainsi que Jean Rolin succéda à son père en 1462, à la mort du chancelier. En 1469, après un procès, Guigone de Salins lui succéda.
C’est à la Révolution que la situation change :
L’une des conséquences majeures de la révolution aura été la fin de la dynastie des Rolin.
Sur le plan administratif, les Hospices sont dirigés par un directeur secondé de ses adjoints, assurant le bon fonctionnement du centre hospitalier de la ville, mais aussi des maisons de retraite et du domaine privé, autrement dit du monument historique et du domaine vitivinicole, ce qui constitue les Hospices de Beaune.
Vous pouvez lire la suite en ligne sur Calaméo.
Depuis 1982, l’Hôtel-Dieu n’accueille plus de patients. Aujourd’hui c’est un musée, classé Monument Historique, et qui appartient au Centre Hospitalier de Beaune, un établissement public :
Pour venir en aide à leurs semblables, depuis le XVème siècle, des hommes et des femmes lèguent leurs biens aux Hospices de Beaune, l'Hôtel-Dieu au temps de Nicolas Rolin, devenu aujourd'hui le Centre Hospitalier de Beaune qui est un établissement public de santé dont les règles de fonctionnement sont identiques à celles de tous les hôpitaux publics.
Comme d'autres établissements hospitaliers, il possède un domaine privé, mais celui-ci se caractérise par son très grand prestige : en effet il se compose non seulement de diverses propriétés urbaines et rurales, mais surtout de l'Hôtel-Dieu qu'il exploite aujourd'hui comme un musée, et d'un vignoble de très grande qualité.
Ce domaine est géré dans le cadre d'un budget d'exploitation particulier qui, sur le plan comptable, s'intitule "Dotation Non Affectée" (DNA).
Les revenus tirés de cette "dotation" servent à l'entretien du patrimoine des Hospices, ainsi qu'à la modernisation des équipements et bâtiments hospitaliers.
Source : hospices-de-beaune.com
- L'hôtel-Dieu de Beaune, [textes, Claudine Hugonnet-Berger, Brigitte Fromaget, Elisabeth Réveillon, et al.] ; [préf. de Sylvie Le Clech] ; [publ. par les Hospices civils de Beaune]
- Hôtel-Dieu, Hospices de Beaune, Beaux-Arts magazine, 1998
- Hospices civils de Beaune, l’Hôtel-Dieu, hospices-de-beaune.com
- Hospices civils de Beaune, le Centre Hospitalier, hospices-de-beaune.com
- Hospitalières de Sainte-Marthe de Beaune, Wikipedia
Bonne journée.
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