Question d'origine :
Bonjour,
Dans la poursuite d'un travail universitaire ayant en son coeur la généalogie de notables d'une petite ville pour la période 1600-1800, je tombe sur quelques nobles.
Mais une question me vient : "sieur" et "seigneur" sont-ils homonymes ? Jusqu'à présent, je regroupe ça sous le terme "seigneur" en estimant qu'il s'agissait de la même chose mais dans les registres paroissiaux les mêmes personnages ressortent toujours avec le même terme, soit "seigneur", soit "sieur".
Merci encore d'éclairer ma lanterne, vous êtes parfaits !
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 06/03/2015 à 12h14
Bonjour,
Vous nous demandez quelles sont les différences entre un seigneur et un sieur sous l'Ancien Régime.
Ces deux termes ne sont effectivement pas complètement identiques, voire d'acceptions différentes selon l'époque et la localité...
En règle générale, le seigneur est le détenteur d'une seigneurie ; il dispose d'un fief ou d'un alleu ou d’une terre auxquels sont attachés des droits seigneuriaux comme le droit de justice. Il est le vassal d'un suzerain, le roi de France pour votre époque.
Un sieur détiendra une terre mais pas les droits seigneuriaux y afférant.
Si les personnes que vous étudiez sont de la même famille, il peut aussi s'agir de branches différentes : à la mort du seigneur, seul le fils aîné héritait du titre et des droits afférents, les frères se contentant de la mention "sieur".
Voici quelques définitions qui pourront vous être utiles :
- Définition desieurie extraite du Dictionnaire de généalogie : (Féod.) domaine du seigneur.
A l'origine, la sieurie désignait une propriété ne conférant aucun pouvoir seigneurial et judiciaire. Par la suite, la sieurie servit à désigner toute propriété rurale.
Sieur : Espèce de titre d'honneur dont l'usage est renfermé dans les plaidoyers, dans les actes publics et autres écritures de même sorte. Au XIIIe siècle, on commence à utiliser le mot monsieur, pour les non-nobles et, pour les hommes de qualité on disait sieur.
- Voici les définitions apportées par le Dictionnaire de l'Ancien Régime du royaume de France :
Sieur : qualificatif donné :
1) aux propriétaires d'une sieurie (propriété seigneuriale et, par extension, propriété franche exempte de toute charge. Elle est l'équivalent de l'ancien franc-alleu) ;
2) aux officiers seigneuriaux ;
3) aux négociants et aux marchands en gros ;
4) au rentiers et, par extension, à tous les notables.
Seigneur à : Titre porté par celui qui ne détenait qu'une partie (parfois infime) des droits seigneuriaux dans une localité.
Seigneur de : Titre porté par celui qui détenait la totalité des droits seigneuriaux dans une localité.
Attention : si la plupart des seigneurs sont nobles, ce n'est pas toujours le cas car des bourgeois peuvent acquérir des seigneuries et, vivant noblement, tenter d'être assimilés au second ordre.
source : Dictionnaire de la France Moderne / Jean-Yves Grenier
Voir aussi le Dictionnaire de l'Ancien Régime : royaume de France XVIe-XVIIIe siècle / sous la dir.de Lucien Bély
Bonne journée.
Vous nous demandez quelles sont les différences entre un seigneur et un sieur sous l'Ancien Régime.
Ces deux termes ne sont effectivement pas complètement identiques, voire d'acceptions différentes selon l'époque et la localité...
En règle générale, le seigneur est le détenteur d'une seigneurie ; il dispose d'un fief ou d'un alleu ou d’une terre auxquels sont attachés des droits seigneuriaux comme le droit de justice. Il est le vassal d'un suzerain, le roi de France pour votre époque.
Un sieur détiendra une terre mais pas les droits seigneuriaux y afférant.
Si les personnes que vous étudiez sont de la même famille, il peut aussi s'agir de branches différentes : à la mort du seigneur, seul le fils aîné héritait du titre et des droits afférents, les frères se contentant de la mention "sieur".
Voici quelques définitions qui pourront vous être utiles :
- Définition de
A l'origine, la sieurie désignait une propriété ne conférant aucun pouvoir seigneurial et judiciaire. Par la suite, la sieurie servit à désigner toute propriété rurale.
- Voici les définitions apportées par le Dictionnaire de l'Ancien Régime du royaume de France :
1) aux propriétaires d'une sieurie (propriété seigneuriale et, par extension, propriété franche exempte de toute charge. Elle est l'équivalent de l'ancien franc-alleu) ;
2) aux officiers seigneuriaux ;
3) aux négociants et aux marchands en gros ;
4) au rentiers et, par extension, à tous les notables.
Attention : si la plupart des seigneurs sont nobles, ce n'est pas toujours le cas car des bourgeois peuvent acquérir des seigneuries et, vivant noblement, tenter d'être assimilés au second ordre.
source : Dictionnaire de la France Moderne / Jean-Yves Grenier
Voir aussi le Dictionnaire de l'Ancien Régime : royaume de France XVIe-XVIIIe siècle / sous la dir.de Lucien Bély
Bonne journée.
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