Question d'origine :
Bonjour,
J'aimerais savoir la date et le nom du ou des grands scientifiques a l'origine des découvertes suivantes :
-La première observation d'un virus
-Le premier microscope
-La première observation d'une bactérie
-La découverte de l'asepsie
Merci beaucoup,
DUCANCEL Joshua
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 12/03/2015 à 13h08
Bonjour,
Ce Dictionnaires des inventeurs et des inventions indique que « lemicroscope simple (il s’agit, en fait, d’une loupe) est connu depuis la fin du Moyen-Age ». Le microscope composé, comportant un objectif et un oculaire a été inventé en Hollande. Certain l’attribuent à Zacharias Jansen en 1604 et d’autres à Cornelius Drebbel en 1610. Quant aux théories qui permettront de réaliser nos microscopes actuels, elles ne seront établies que de 1877 à 1904 par l’opticien allemand Ernst Abbe.
Quant auvirus , c’est à Pasteur, nous dit l’ Encyclopaedia Universalis, qu’on en doit la découverte :
« Le terme « virus » signifie poison en latin ; la notion est donc ancienne. Mais elle est restée sans contenu précis jusqu'à Pasteur. C'est avec la découverte d'agents à l'origine des infections, et l'observation au microscope des bactéries et des protozoaires, que l'on a pu envisager, par extension, que les maladies virales, définies alors comme infections non bactériennes et non parasitaires, étaient dues à des agents microbiens à identifier, les virus. Lorsque Pasteur parlait à juste titre du virus de la rage, par exemple, il ne désignait encore par là que le seul fait observable à l'époque : les effets pathologiques sur les organismes qu'exerçaient des agents encore invisibles.
C'est grâce à la microscopie électronique, conçue en 1938 et développée après la guerre, que l'observation des agents viraux est devenue possible (techniques d'ombrage : Williams et Wyckoff, 1945 ; contraste négatif : Brenner et Horne, 1959). Leur étude directe ayant ainsi pu débuter dans les années 1950, le terme « virions » a alors été introduit par André Lwoff pour désigner les particules virales et les distinguer de leurs effets pathologiques. »
Pour lesbactéries , même si Pasteur en est aussi l’incontournable promoteur, les premières observations sont attribuables à Antonie Van Leeuwenhoek qui « révéla le microscope au monde. Apprenti drapier, il aurait été intéressé par la microscopie en se servant du compteur de fils. En fait, son étonnante moisson de découvertes, qui en font le fondateur de la microscopie, a été effectuée avec des microscopes simples de sa propre construction, à maints égards préférables aux microscopes composés de l’époque. » (Dictionnaires des inventeurs et des inventions).
« Bien que l'existence des micro-organismes ait été révélée par les premiers microscopes, voilà près de trois cents ans, il fallut pourtant attendre les travaux de Pasteur et de ses contemporains pour découvrir l'importance des bactéries dans la vie de l'homme.
[…]
Le fait que les bactéries puissent croître en absence d'air ou, au contraire, exigent un milieu de culture aéré est connu depuis les premières observations d'Anthony Van Leeuwenhoek puis de Louis Pasteur. »
(Encyclopaedia Universalis, « Bactéries »)
L’asepsie est une méthode inventée par Pasteur qui supplante l’antisepsie :
« À partir de 1886, l'antisepsie va faire place à l'asepsie. Cette seconde méthode, mise au point par Pasteur, se différencie de l'antisepsie en ceci qu'au lieu de chercher à protéger l'organisme opéré contre les germes portés par les instruments de l'opérateur elle propose de n'utiliser que des instruments, des bandages, des éponges, des fils de suture préalablement stérilisés par la chaleur. Le procédé est beaucoup plus efficace, surtout en matière de chirurgie abdominale, où le nuage antiseptique ne peut qu'imparfaitement recouvrir la région opérée.
Selon les données mêmes de Louis Pasteur, on utilise soit la chaleur sèche en étuve à 160 0C (ou flambage), soit l'autoclave, où la température est portée à 130 0C, sous une pression de 2 à 3 atmosphères. Dans ces conditions, tous les germes sont tués.
L'asepsie ne se substituait pas complètement à l'antisepsie ; celle-ci restait nécessaire pour nettoyer la peau du malade opéré. Jadis, on l'employait aussi pour stériliser les mains du chirurgien, et cette obligation si gênante ne trouve sa solution qu'en 1885, lorsque N. S. Halsted (États-Unis) met au point un gant de caoutchouc stérilisable selon le procédé de Pasteur. En 1890, la méthode aseptique triomphe définitivement. Le temps ne fera qu'y apporter quelques améliorations. Aujourd'hui encore, les procédés de stérilisation préconisés par Pasteur restent utilisés : le chirurgien se nettoie les mains puis enfile des gants de caoutchouc stériles ; il revêt avant l'opération une « casaque » stérile, ainsi qu'une « calotte », une « bavette », qui lui permettent de respirer et parler sans véhiculer de germes ; enfin, des « bottes » lui évitent d'introduire avec ses chaussures des souillures venant de l'extérieur.
Pour la chirurgie, désormais dotée de ses deux armes principales, l'anesthésie et l'antisepsie, toutes les prouesses techniques sont devenues possibles. »
(Encyclopaedia universalis « Chirurgie »)
En complément :
- Une histoire de microbes
- Anatomia et contemplatio nonnullorum naturae invisibilium secretorum comprehensorum epistolis quibusdam scriptis ad inclyte Societatis Regiae Londinensis collegium ab Antonio de Leeuwenhoeck
- Antoni van Leewenhoeck
- Pasteur et Kock : un duel de géants dans le monde des microbes
Bonne journée.
Ce Dictionnaires des inventeurs et des inventions indique que « le
Quant au
« Le terme « virus » signifie poison en latin ; la notion est donc ancienne. Mais elle est restée sans contenu précis jusqu'à Pasteur. C'est avec la découverte d'agents à l'origine des infections, et l'observation au microscope des bactéries et des protozoaires, que l'on a pu envisager, par extension, que les maladies virales, définies alors comme infections non bactériennes et non parasitaires, étaient dues à des agents microbiens à identifier, les virus. Lorsque Pasteur parlait à juste titre du virus de la rage, par exemple, il ne désignait encore par là que le seul fait observable à l'époque : les effets pathologiques sur les organismes qu'exerçaient des agents encore invisibles.
C'est grâce à la microscopie électronique, conçue en 1938 et développée après la guerre, que l'observation des agents viraux est devenue possible (techniques d'ombrage : Williams et Wyckoff, 1945 ; contraste négatif : Brenner et Horne, 1959). Leur étude directe ayant ainsi pu débuter dans les années 1950, le terme « virions » a alors été introduit par André Lwoff pour désigner les particules virales et les distinguer de leurs effets pathologiques. »
Pour les
« Bien que l'existence des micro-organismes ait été révélée par les premiers microscopes, voilà près de trois cents ans, il fallut pourtant attendre les travaux de Pasteur et de ses contemporains pour découvrir l'importance des bactéries dans la vie de l'homme.
[…]
Le fait que les bactéries puissent croître en absence d'air ou, au contraire, exigent un milieu de culture aéré est connu depuis les premières observations d'Anthony Van Leeuwenhoek puis de Louis Pasteur. »
(Encyclopaedia Universalis, « Bactéries »)
L’
« À partir de 1886, l'antisepsie va faire place à l'asepsie. Cette seconde méthode, mise au point par Pasteur, se différencie de l'antisepsie en ceci qu'au lieu de chercher à protéger l'organisme opéré contre les germes portés par les instruments de l'opérateur elle propose de n'utiliser que des instruments, des bandages, des éponges, des fils de suture préalablement stérilisés par la chaleur. Le procédé est beaucoup plus efficace, surtout en matière de chirurgie abdominale, où le nuage antiseptique ne peut qu'imparfaitement recouvrir la région opérée.
Selon les données mêmes de Louis Pasteur, on utilise soit la chaleur sèche en étuve à 160 0C (ou flambage), soit l'autoclave, où la température est portée à 130 0C, sous une pression de 2 à 3 atmosphères. Dans ces conditions, tous les germes sont tués.
L'asepsie ne se substituait pas complètement à l'antisepsie ; celle-ci restait nécessaire pour nettoyer la peau du malade opéré. Jadis, on l'employait aussi pour stériliser les mains du chirurgien, et cette obligation si gênante ne trouve sa solution qu'en 1885, lorsque N. S. Halsted (États-Unis) met au point un gant de caoutchouc stérilisable selon le procédé de Pasteur. En 1890, la méthode aseptique triomphe définitivement. Le temps ne fera qu'y apporter quelques améliorations. Aujourd'hui encore, les procédés de stérilisation préconisés par Pasteur restent utilisés : le chirurgien se nettoie les mains puis enfile des gants de caoutchouc stériles ; il revêt avant l'opération une « casaque » stérile, ainsi qu'une « calotte », une « bavette », qui lui permettent de respirer et parler sans véhiculer de germes ; enfin, des « bottes » lui évitent d'introduire avec ses chaussures des souillures venant de l'extérieur.
Pour la chirurgie, désormais dotée de ses deux armes principales, l'anesthésie et l'antisepsie, toutes les prouesses techniques sont devenues possibles. »
(Encyclopaedia universalis « Chirurgie »)
- Une histoire de microbes
- Anatomia et contemplatio nonnullorum naturae invisibilium secretorum comprehensorum epistolis quibusdam scriptis ad inclyte Societatis Regiae Londinensis collegium ab Antonio de Leeuwenhoeck
- Antoni van Leewenhoeck
- Pasteur et Kock : un duel de géants dans le monde des microbes
Bonne journée.
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