Question d'origine :
Bonjour,
Pourquoi rêve t-on ?
Merci
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 12/03/2015 à 14h01
Bonjour,
Le rêve est un phénomène neurologique se déroulant durant la phase de sommeil dite paradoxale.
Le site Passeport santé propose un article sur le sommeil, les rêves et les cauchemars :
« Pourquoi rêve-t-on ?
Le désir d’interpréter et de comprendre les rêves remonte à la mythologie grecque, lorsque ces derniers étaient étroitement associés aux divinités. Ce n’est qu’assez récemment que des études empiriques sur la nature des songes ont été menées. Malgré les différentes recherches et les hypothèses émises au cours des siècles, le rôle et l’importance du rêve demeurent incertains.
La période de sommeil se décline en 5 phases distinctes :
- L’endormissement est composé de deux stades : la somnolence et l’assoupissement. La somnolence se caractérise par une perte de tonus musculaire et un ralentissement du rythme cardiaque, avant de s’assoupir.
- Le sommeil léger représente 50 % du temps de sommeil complet pour une nuit. Durant cette phase, la personne est assoupie, mais elle est très sensible aux stimuli externes.
- Le sommeil lent profond est la phase d’installation au sommeil profond. C’est à ce moment que l’activité cérébrale ralentit le plus.
- Le sommeil profond est la phase la plus intense de la période de repos, durant laquelle l’ensemble du corps (les muscles et le cerveau) est endormi. Cette phase est la plus importante du sommeil car elle permet de récupérer la fatigue physique accumulée. C’est aussi à ce moment que peut survenir le somnambulisme.
- Le sommeil paradoxal est appelé ainsi car à ce stade le cerveau émet des ondes rapides, les yeux de la personne sont en mouvement et la respiration devient irrégulière. Alors que ces signes peuvent laisser croire que la personne est sur le point de s’éveiller, elle se trouve encore dans un sommeil profond. Bien que les rêves puissent survenir durant d’autres phases telles que le sommeil léger, ils se manifestent principalement durant la phase du sommeil paradoxal qui occupe environ 25 % du temps de repos.
Un cycle de sommeil dure entre 90 et 120 minutes. Ces cycles, qui peuvent survenir à raison de 3 à 5 par nuit sont entrecoupés de courtes périodes d’éveil appelées sommeil intermédiaire. La personne n’a toutefois pas conscience de ces brefs moments. De nombreux rêves peuvent immerger de l’esprit d’une personne durant une nuit de repos sans toutefois qu’elle s’en souvienne au réveil. Dès que la personne entre de nouveau dans la phase du sommeil lent, 10 minutes suffisent pour que le rêve soit effacé de la mémoire. C’est pourquoi la plupart des gens ne se souviennent que du rêve qui a précédé leur éveil. »
Mais pourquoi rêve-t-on ?
Sur ce point, les scientifiques ne sont pas tous d’accord et différentes hypothèses existent sur les raisons de l’existence des rêves.
C’est ce qu’explique le Docteur Guilhem Pérémarty sur son site Sommeil-médecine générale :
« Quel est le rôle de l’extraordinaire dépense d’énergie, que représente le Sommeil Paradoxal?
Malgré cinquante ans de recherche, personne n’a la réponse exacte à cette question...
"Le sommeil paradoxal est encore une « fonction orpheline » (Pr Jouvet).
NB. Selon notre hypothèse, le sommeil paradoxal est une période de "maintenance" indispensable au fonctionnement optimum du système nerveux central autonome. Cet étalonnage quotidien des constantes physiologiques semble absent chez les animaux à sang froid et apparaît, dans l’arbre de l’évolution des espèces, avec le développement du cerveau.
En toute logique, ce n’est pas le souvenir du rêve qui compte pour la santé, mais bien le "travail "(encore mystérieux) qui est accompli par le cerveau au cours du sommeil paradoxal.
On peut d’ailleurs parfaitement produire beaucoup de sommeil paradoxal sans se souvenir d’aucun rêve.
Cet amalgame malheureux entre le sommeil paradoxal et le souvenir des rêves a donné (en son temps), beaucoup de poids aux théories psychanalytiques. Durant le 20e siècle, on croyait détenir là un support physiologique à certaines étapes de la construction de la psyché.
Les rêves sont des phénomènes aléatoires et facultatifs. Leur contenu parfois traumatisant prend (trop) volontiers une dimension initiatique.
Certes, le sens du "message" qu’ils contiennent (parfois) peut servir de base à un dialogue intérieur constructif (certaines personnes disent trouver dans l’observation de leurs propres rêves une méthode d’épanouissement personnel). Mais, selon nous, des dérives regrettables sont possibles, car il peut être troublant (et parfois même dangereux) de leur accorder trop d’importance.
Dès 1977, le Dr Allan Hobson proposait dans sa "nouvelle théorie du rêve", une hypothèse selon laquelle les rêves seraient une activation-synthèse de la conscience destinée à attribuer un sens à des signaux aléatoire produits au cours du sommeil.
« Le terme de "synthèse" suggère pourquoi les rêves sont à la fois et paradoxalement cohérents et étranges : la synthèse est la meilleure intégration possible des données intrinsèquement chaotiques produites par le cerveau-esprit autoactivé. » »
Ces différentes hypothèses sont détaillées dans cet article hors-série de la revue Sciences et Vie : A quoi servent les rêves ? :
« Tant que nous étions sous l'empire des dieux écrit Françoise Parot, nous n'avions aucune raison de nous interroger sur l'utilité de ces activités oniriques. " Il fallut attendre la fin du XIXe siècle pour que soient prêtés au rêve des rôles intégrés au fonctionnement cérébral. A partir des années 60, on recherche surtout les fonctions possibles du sommeil paradoxal pendant lequel surviennent les rêves. Malgré les espoirs suscités par les sciences neurologiques, aucune théorie n'a trouvé aujourd'hui de support expérimental solide. En particulier, les expériences de privation de sommeil paradoxal, qui perturbent le déroulement normal du sommeil, ne semblent pas entraîner de troubles caractéristiques. Est-il vraiment pertinent de poser la question d'une fonction biologique des rêves au même titre que la nutrition ou la respiration ? Ce vide théorique laisse le champ libre à certaines conceptions traditionnelles, dont nos idées demeurent plus ou moins héritières.
* Le rêve comme purge du cerveau
* Le rêve comme soupape de l'esprit
* Le rêve comme entretien des circuits neuronaux
* Le rêve comme gardien du sommeil
* Le rêve comme apprentissage
* Le rêve comme création artistique
* Le rêve comme adaptation psychosociale
* Le rêve comme rappel à l'ordre
* Le rêve comme gardien des comportements spécifiques »
(Le détail de chaque sens est développé dans l’article.)
Le sens des rêves restent donc mystérieux même si les rêves semblent utiles au cerveau et au corps humain.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter les sites suivants :
- Le sommeil et les rêves sur Science et vie junior.
- Rêves : pourquoi certains s’en souviennent et d’autres pas sur Futura-sciences.
- Rêves et cauchemars sur Santé AZ.
Vous pouvez aussi consulter ces précédentes questions du Guichet sur les rêves :
- A propos des rêves.
- Rêve.
- Les rêves.
- Peut-on provoquer ses rêves.
Bonne journée.
Le rêve est un phénomène neurologique se déroulant durant la phase de sommeil dite paradoxale.
Le site Passeport santé propose un article sur le sommeil, les rêves et les cauchemars :
« Pourquoi rêve-t-on ?
Le désir d’interpréter et de comprendre les rêves remonte à la mythologie grecque, lorsque ces derniers étaient étroitement associés aux divinités. Ce n’est qu’assez récemment que des études empiriques sur la nature des songes ont été menées. Malgré les différentes recherches et les hypothèses émises au cours des siècles, le rôle et l’importance du rêve demeurent incertains.
La période de sommeil se décline en 5 phases distinctes :
- L’endormissement est composé de deux stades : la somnolence et l’assoupissement. La somnolence se caractérise par une perte de tonus musculaire et un ralentissement du rythme cardiaque, avant de s’assoupir.
- Le sommeil léger représente 50 % du temps de sommeil complet pour une nuit. Durant cette phase, la personne est assoupie, mais elle est très sensible aux stimuli externes.
- Le sommeil lent profond est la phase d’installation au sommeil profond. C’est à ce moment que l’activité cérébrale ralentit le plus.
- Le sommeil profond est la phase la plus intense de la période de repos, durant laquelle l’ensemble du corps (les muscles et le cerveau) est endormi. Cette phase est la plus importante du sommeil car elle permet de récupérer la fatigue physique accumulée. C’est aussi à ce moment que peut survenir le somnambulisme.
Un cycle de sommeil dure entre 90 et 120 minutes. Ces cycles, qui peuvent survenir à raison de 3 à 5 par nuit sont entrecoupés de courtes périodes d’éveil appelées sommeil intermédiaire. La personne n’a toutefois pas conscience de ces brefs moments. De nombreux rêves peuvent immerger de l’esprit d’une personne durant une nuit de repos sans toutefois qu’elle s’en souvienne au réveil. Dès que la personne entre de nouveau dans la phase du sommeil lent, 10 minutes suffisent pour que le rêve soit effacé de la mémoire. C’est pourquoi la plupart des gens ne se souviennent que du rêve qui a précédé leur éveil. »
Mais pourquoi rêve-t-on ?
Sur ce point, les scientifiques ne sont pas tous d’accord et différentes hypothèses existent sur les raisons de l’existence des rêves.
C’est ce qu’explique le Docteur Guilhem Pérémarty sur son site Sommeil-médecine générale :
« Quel est le rôle de l’extraordinaire dépense d’énergie, que représente le Sommeil Paradoxal?
"Le sommeil paradoxal est encore une « fonction orpheline » (Pr Jouvet).
NB. Selon notre hypothèse, le sommeil paradoxal est une période de "maintenance" indispensable au fonctionnement optimum du système nerveux central autonome. Cet étalonnage quotidien des constantes physiologiques semble absent chez les animaux à sang froid et apparaît, dans l’arbre de l’évolution des espèces, avec le développement du cerveau.
En toute logique, ce n’est pas le souvenir du rêve qui compte pour la santé, mais bien le "travail "(encore mystérieux) qui est accompli par le cerveau au cours du sommeil paradoxal.
On peut d’ailleurs parfaitement produire beaucoup de sommeil paradoxal sans se souvenir d’aucun rêve.
Cet amalgame malheureux entre le sommeil paradoxal et le souvenir des rêves a donné (en son temps), beaucoup de poids aux théories psychanalytiques. Durant le 20e siècle, on croyait détenir là un support physiologique à certaines étapes de la construction de la psyché.
Les rêves sont des phénomènes aléatoires et facultatifs. Leur contenu parfois traumatisant prend (trop) volontiers une dimension initiatique.
Certes, le sens du "message" qu’ils contiennent (parfois) peut servir de base à un dialogue intérieur constructif (certaines personnes disent trouver dans l’observation de leurs propres rêves une méthode d’épanouissement personnel). Mais, selon nous, des dérives regrettables sont possibles, car il peut être troublant (et parfois même dangereux) de leur accorder trop d’importance.
Dès 1977, le Dr Allan Hobson proposait dans sa "nouvelle théorie du rêve", une hypothèse selon laquelle les rêves seraient une activation-synthèse de la conscience destinée à attribuer un sens à des signaux aléatoire produits au cours du sommeil.
« Le terme de "synthèse" suggère pourquoi les rêves sont à la fois et paradoxalement cohérents et étranges : la synthèse est la meilleure intégration possible des données intrinsèquement chaotiques produites par le cerveau-esprit autoactivé. » »
Ces différentes hypothèses sont détaillées dans cet article hors-série de la revue Sciences et Vie : A quoi servent les rêves ? :
« Tant que nous étions sous l'empire des dieux écrit Françoise Parot, nous n'avions aucune raison de nous interroger sur l'utilité de ces activités oniriques. " Il fallut attendre la fin du XIXe siècle pour que soient prêtés au rêve des rôles intégrés au fonctionnement cérébral. A partir des années 60, on recherche surtout les fonctions possibles du sommeil paradoxal pendant lequel surviennent les rêves. Malgré les espoirs suscités par les sciences neurologiques, aucune théorie n'a trouvé aujourd'hui de support expérimental solide. En particulier, les expériences de privation de sommeil paradoxal, qui perturbent le déroulement normal du sommeil, ne semblent pas entraîner de troubles caractéristiques. Est-il vraiment pertinent de poser la question d'une fonction biologique des rêves au même titre que la nutrition ou la respiration ? Ce vide théorique laisse le champ libre à certaines conceptions traditionnelles, dont nos idées demeurent plus ou moins héritières.
* Le rêve comme purge du cerveau
* Le rêve comme soupape de l'esprit
* Le rêve comme entretien des circuits neuronaux
* Le rêve comme gardien du sommeil
* Le rêve comme apprentissage
* Le rêve comme création artistique
* Le rêve comme adaptation psychosociale
* Le rêve comme rappel à l'ordre
* Le rêve comme gardien des comportements spécifiques »
(Le détail de chaque sens est développé dans l’article.)
Le sens des rêves restent donc mystérieux même si les rêves semblent utiles au cerveau et au corps humain.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter les sites suivants :
- Le sommeil et les rêves sur Science et vie junior.
- Rêves : pourquoi certains s’en souviennent et d’autres pas sur Futura-sciences.
- Rêves et cauchemars sur Santé AZ.
Vous pouvez aussi consulter ces précédentes questions du Guichet sur les rêves :
- A propos des rêves.
- Rêve.
- Les rêves.
- Peut-on provoquer ses rêves.
Bonne journée.
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