Question d'origine :
bonjour
je souhaiterais savoir avec des arguments si le quatrième évangéliste
est j'ean l'apôtre bien aimé ou un autre jean plus lettré il me semble qui n'aurait pas rencontré jésus
merci
y-a-il un site un peu scientifique sur la bible,
merci
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 25/03/2015 à 11h05
Si on consulte les encyclopédies ou documents de base concernant la bible, on retrouve un peu partout les mêmes éléments :
"
Personnage connu par les évangiles canoniques, les Actes des Apôtres et la première tradition patristique (Irénée), l'apôtre Jean, fils de Zébédée et de Salomé, né à Bethsaïde, était le frère de saint Jacques le Majeur et exerçait le métier de pêcheur. Avant le ministère de Jésus, il semble probable (d'après Jean, i, 25-40) qu'il ait été d'abord disciple du Baptiste. Il devint ensuite l'un des Douze (Matthieu, iv, 21). Ses frères Jacques et Pierre formaient avec lui le groupe privilégié des disciples de Jésus (témoins de la résurrection de la fille de Jaïre, de la transfiguration et de l'agonie de Gethsémani). Avant, comme après la résurrection du Christ, Jean est souvent nommé avec Pierre (Luc, xxii, 8 ; Jean, xviii, 16 ; xx, 2-10 ; xxi, 15-23 ; Actes, iii, 1-11 ; iv, 13 et 19). Le collège de Jérusalem envoie les deux apôtres ensemble à Samarie (Actes, viii). Dans le quatrième Évangile, Jean est appelé « le disciple que Jésus aimait », façon de compenser, peut-être, la grande autorité dont fut investi Pierre, son compagnon. Il est le seul des Douze à être mentionné au moment de la mort de Jésus.
Une tradition, assez digne de foi, le fait venir à Éphèse, d'où il gouverna les Églises d'Asie Mineure, probablement après 60. Il aurait été exilé ensuite à Patmos, sous Domitien (81-96). Revenu à Éphèse sous Nerva (96-98), c'est là qu'il serait mort, au début du règne de Trajan (98-117).
Avec plus ou moins de nuances et de réserves, on attribue à l'apôtre Jean divers ouvrages : des textes canoniques (le quatrième Évangile, les trois Epîtres de Jean et l'Apocalypse), mais aussi les Actes apocryphes de Jean, du iie siècle, et trois Apocalypses apocryphes."
André PAUL, « JEAN L'ÉVANGÉLISTE saint (mort en 100 env.) », Encyclopediae Universalis [en ligne], consulté le 24 mars 2015.
Mais cette attribution a été largement discutée et remise en cause :
Nous vous conseillons de vous reporter au site [URL=http://intr9335
obible.free.fr]Introbible[/URL], site proposé par un professeur d'exégèse biblique Martin de Viviers . Il pourra vous être utile pour d’autres recherches parce que très complet et très bien documenté.
Sur Jean, vous pouvez vous reporter, en utilisant le moteur de recherche, au paragraphe "Histoire de la rédaction"
«
L'identification de l'auteur au "disciple bien-aimé" ne figure que dans l'appendice (21,24), une section que tous les commentaires considèrent comme additionnelle. L'identité de ce disciple est elle-même mystérieuse puisqu'il n'est jamais nommé par son nom dans cet évangile. L'attribution de l'évangile à Jean le disciple de Jésus remonte à Irénée (vers 180) et est reprise par Eusèbe de Césarée (Hist. Eccl. 5,8,4). Ces auteurs disent tenir l'information de Papias de Hiérapolis ou de Polycarpe de Smyrne, qui auraient connu personnellement l'apôtre Jean. Le plus ancien manuscrit à porter l'attribution johannique est le P66 (vers 150 ?).
Cette attribution a été fréquemment contestée, sur la base de plusieurs arguments. Le plus significatif est la date tardive de cet évangile, ce qui a d'ailleurs amené à supposer que Jean aurait joui d'une longévité exceptionnelle... Les commentaires modernes attribuent prudemment cet évangile à une "école johannique" dont les contours restent mal définis.
Un autre élément entre en ligne de compte: la question de l'unité de l'ensemble de l'évangile. Le texte semble avoir fait l'objet de plusieurs rédactions. Il comporte deux conclusions, de nombreuses gloses, des pièces ajoutées dont la suture avec l'ensemble est très visible... Ces éléments plaident en faveur d'une pluralité d'auteurs (la thèse selon laquelle le même auteur aurait repris de manière aussi maladroite son propre texte est aujourd'hui abandonnée). Il est probable que le rédacteur final a disposé d'un état primitif du texte, et de sources diverses, dont la séquence de la Passion ou des recueils de paroles (logia) de Jésus. La thèse selon laquelle ce rédacteur connaît les évangiles synoptiques est soutenue par de nombreux commentaires contemporains. »
Cette analyse semble la plus couramment retenue. Voir par exemple aussi :
Interbible
Vous la retrouverez dans un certain nombre d’ouvrages :
Saint Jean, Yves-Marie Blanchard
Jean, l’évangile revisité, André Thayse
La Bible et sa culture. Jésus et le Nouveau Testament, sous la direction de Michèle Quesnel et Philippe Gruson.
Enfin, vous pouvez consulter en ligne un livre : L’Enigme du disciple que Jésus aimait, de Jean Colson, qui peut aussi vous apporter des éléments de réflexion.
Bonne lecture
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