Question d'origine :
Bonjour,
Pouvez-vous me renseigner sur la biographie de Felix BAUDIN(Natua, 1849-Bellegarde, 1909)?
Merci.
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 16/04/2015 à 11h56
Bonjour
Le livre L'Ain, ses peintres d'hier, réalisé sous la direction de Marie-Dominique Nivière, conservateur au musée de Brou à Bourg-en-Bresse, présente la biographie suivante de Félix Baudin (Nantua 31 mai 1848 – Musinens-Bellegarde 13 février 1909), rédigée par Michèle Duflot :
Félix Baudin est le fils d’un avoué et le neveu du célèbre député Alphonse Baudin. Elève du collège de Nantua, il montre très tôt des dispositions pour la peinture et le dessin. Julien Arène, son condisciple et ami, se souvient en particulier de « ses croquis à la plume représentant une chasse à Musinens ».
A Paris, où il étudie la peinture, il fréquente plusieurs ateliers. Il séjourne aussi longuement sur les côtes bretonnes et normandes d’où il tire l’essentiel de son répertoire en matière de paysages. Il acquiert une certaine notoriété en 1889 en présentant au Salon de Paris Le vieux marin (Musée de Brou), tableau que sera reproduit sous forme de lithographie.
Il est l’un des rares peintres de l’Ain à avoir osé suivre certaines recherches picturales novatrices : l’influence pointilliste est évidente dans ses œuvres, en particulier dans la Collation après le bain (musée de Brou). Georges Seurat, chef de file du mouvement néo-impressionniste, mort en 1891, a en effet entraîné dans sa mouvance de nombreux artistes intéressés par la technique divisionniste. Baudin les a sans doute rencontrés au Salon des Indépendants où ils exposent à partir de 1887. Leurs tableaux suscitent l’étonnement du public parisien et la désapprobation de la majorité des critiques. On sait aussi que Seurat a peint les côtes normandes entre 1885 et 1890, où Baudin se rendait fréquemment. Peut-être a-t-il aussi connu l’un des suiveurs du mouvement néo-impressionnistes, Hippolyte Petitjean, son contemporain (1854-1929), originaire de Mâcon. Cet artiste a tenté d’allier sa vénération de Puvis de Chavannes à la technique divisionniste. La parenté dans le choix des sujets entre Petitjean et Baudin est patente en particulier pour le thème des femmes au bord de l’eau. Baudin réalise aussi des portrait mi-corps, où l’on retrouve souvent le même type de jeune femme longiligne et douce, au visage ovale et aux longs cheveux bruns.
On connait mal le détail de sa carrière officielle. Les livrets des salons parisiens donnent son nom à trois reprises pour la Vierge des champs et La lune (bassin d’Arcachon) en 1884, Portrait en 1888 et Le vieux marin en 1889. Dans son testament en date du 1er octobre 1908, il précise que les œuvres qu’il lègue au musée de Brou, ont toutes été exposées au Salon des Artistes Français et à celui des indépendants. Il ne vit sans doute pas de sa peinture, puisqu’il mène une carrière d’ingénieur des arts et manufactures.
Neurasthénique depuis plusieurs années, il met fin à ses jours à Musinens-Bellegarde dans la propriété de son frère Victor, maire de Bellegarde.
Le musée de Brou a reçu en legs ses œuvres principales, un meuble de style hollandais (visible dans son Petit autoportrait en pied) et deux sculptures. Il donnait aussi une somme de 30 000 F, spécifiant qu’elle était destinée à "l’agrandissement et l’embellissement" du musée de la ville de Bourg-en-Bresse et non à l’acquisition d’œuvres d’art.
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