Comité Lyon-Brest

Réponse de la Documentation Lyon et Rhône-Alpes

Bonjour,

Les premiers contacts d'entr'aide Lyon-Brest remonteraient à 1941 (mais une circulaire d'Edouard Herriot, président du comité Lyon-Brest, sollicitait encore les exposants de la Foire de Lyon 1953 au profit de Brest).

Dans un article du Le Nouvelliste de Lyon: journal politique quotidien daté du 12 janvier 1942 nous apprenons que Mr Georges Villiers, alors maire de Lyon, vient apporter à la population brestoise, sinistrée par les bombardements, l'assurance de la sympathie de ses citoyens, et en même temps, remettre un premier million pour parer aux besoins les plus urgents. A cette occasion Mr Georges Villiers annonce à la population brestoise: « d’autres décisions susceptibles de lui porter secours ». Ces décisions sont au nombre de sept dont "la formation très prochaine de deux comités de coordination Lyon-Brest", l’un siégeant à Lyon l’autre à Brest.

Cette action participe de la solidarité entre les villes bombardées que représentent les adoptions encadrées à partir de 1942. Sous l’occupation, le premier exemple résulte des contacts entre l’église brestoise et le cardinal Gerlier de Lyon, primat de France : « Le 4 décembre 1941, le Conseil municipal de Lyon, à la suite d'une démarche de son Eminence le Cardinal Gerlier, Primat des Gaules, archevêque de Lyon, décidait à l'unanimité d'adopter la ville de Brest. Cette décision faisait suite à une initiative de M. le Chanoine Courtet, curé de Saint-Louis de Brest, approuvée par Mgr Duparc, évêque de Quimper et par M. Eusen, président de la Délégation Spéciale de Brest ».
Source :Vie de la population civile brestoise 1939-1945

Le comité d’entraide de Lyon-Brest est placé sous le patronage du comité d’entraide de la région Lyonnaise. Il est composé de :
M. Angéli, préfet départemental ; Le Cardinal Gerlier, Archevêque de Lyon ; Le général de Saint-Vincent, gouverneur militaire de Lyon ; M. Georges Villiers, maire de Lyon ; M. E. Roux, chef départemental de la Légion ; M. le Doyen Lepine délégué départemental du secours national ; le colonel de la Forest-Divonne, président de la Croix-Rouge ; et comprend les membres actifs suivants ; M. Joseph Nicol, présidents des Gas de Bretagne.
Membres : Mme Angeli ; Mme Henri Villiers ; Mlle Jeanne Jehan, secrétaire générale de l’amicale des Bretons de Lyon ; Mme Krug, vice-présidente de la Croix-Rouge; le R.P. Guilcher vice-président de l’amicale des Bretons de Lyon ; M. Le Hen directeur régional du travail ; M. Maulet trésorier de l’amicale des Bretons de Lyon ; M. Pontet secrétaire général des hospices Civils de Lyon, ancien directeur des réfugiés du Finistère ; M. Rigade, vice président de l’amicale des Bretons de Lyon.

Ce comité est chargé de centraliser toutes les questions concernant l’aide qui pourra être apportée à la ville de Brest et fournir tous renseignements aux personnes désireuses d’apporter leur concours à cette œuvre, en particulier pour l’adoption des enfants.
Son siège se trouve dans les locaux du Comité d’Entraide de la région lyonnaise, installé provisoirement 10, rue de Sévigné.
Source : Le Nouvelliste daté du 20/01/1942