Performance des chemins de fer
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 29/06/2015 à 14h16
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Question d'origine :
performance des chemins de fer par rapport à la route
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 29/06/2015 à 14h54
Bonjour,
Votre question n’est pas très claire : qu’entendez-vous par « performance » ? Performance économique ? Rapidité ? Sécurité ? Protection de l’environnement ?...
Merci de préciser votre demande en posant une nouvelle question.
Par ailleurs, nous vous rappelons que le Guichet n’est pas un moteur de recherche, mais un service géré par des êtres humains. Des phrases construites, complètes, et quelques formules de politesse telles que « bonjour » et « merci » sont toujours appréciées.
En attendant, voici quelques éléments comparatifs trouvés sur le site de l’AFD :
Bien qu’il ne soit plus, face à la concurrence de la route ou de l’avion, le mode de transport universel qu’il a pensé être voici plus d’un siècle, le transport ferroviaire à moyenne et longue distances conserve un domaine de pertinence économique et de viabilité financière, sous certaines conditions. Sûr et se prêtant bien à l’automatisation et à la télécommunication et télécommande, il est plutôt sobre énergétiquement et génère moins d’externalités négatives (pollution, GES, bruit, insécurité, encombrement) que le transport routier.
En transport de voyageurs, grande vitesse exceptée, le chemin de fer a peu ou pas d’avantage comparatif sur le transport routier, d’autant que ses moindres externalités négatives sont plus faibles qu’en zone urbaine ; des services voyageurs peuvent être exploités à titre d’obligation de service public (OSP) à condition que leur coût collectif soit moindre que celui des services routiers, que les opérateurs ferroviaires connaissent leurs coûts et que les pouvoirs publics prescripteurs du service soient à même de compenser les pertes financières pour l’exploitant. La grande vitesse, qui concurrence l’avion sur des distances jusqu’à 600 km ou plus, a du sens seulement sur de gros marchés à bonne contribution, ce qui suppose forte densité de population et pouvoir d’achat.
Le domaine d’excellence du transport ferroviaire est le transport de fret en grandes masses et surtout sur de grandes distances, typiquement plus de 500 km ; dans ce cadre, les marchés pertinents sont les transports d’hydrocarbures, de produits chimiques, de minerais, de ciment, de matériaux de construction, d’engrais, de céréales et d’autres produits agricoles, de véhicules routiers embarqués, et des transports de marchandises diverses en conteneurs, de préférence coordonnés avec des pré- ou post-acheminements routiers.
La viabilité financière du transport ferroviaire, affecté de coûts fixes plus élevés que le transport routier, est souvent problématique. Elle dépend avant tout de la densité du trafic (le nombre d’unités de trafic – tonnes-km et voyageurs-km – par km de voie et par an), qui devrait se chiffrer en millions, et de la qualité de la gestion de l’exploitant : bons positionnements stratégiques, choix des investissements sur de sains critères d’utilité
économique et de viabilité financière, attitude commerciale, absence de sureffectifs, limitation des interférences négatives des pouvoirs publics. A l’aune de cette problématique d’amélioration des performances, la participation du secteur privé, selon des formules adaptées à la rentabilité attendue (sous-traitance, mandat de gestion, affermage concessif, concession intégrale), est recommandée : elle est, avec les volumes de trafic, une des clefs de
la réussite financière des chemins de fer nord-américains ; sur plusieurs continents elle connaît un regain depuis les années 1980.
source : L’AFD et les chemins de fer : note de doctrine, Agence française de développement, 15 septembre 2014
Ajoutons un autre document qui vous intéressera peut-être, quoiqu’il soit un peu ancien (1999) : Le rail et l’autoroute, Rémy Prud’Homme.
Bonne journée.
Votre question n’est pas très claire : qu’entendez-vous par « performance » ? Performance économique ? Rapidité ? Sécurité ? Protection de l’environnement ?...
Merci de préciser votre demande en posant une nouvelle question.
Par ailleurs, nous vous rappelons que le Guichet n’est pas un moteur de recherche, mais un service géré par des êtres humains. Des phrases construites, complètes, et quelques formules de politesse telles que « bonjour » et « merci » sont toujours appréciées.
En attendant, voici quelques éléments comparatifs trouvés sur le site de l’AFD :
Bien qu’il ne soit plus, face à la concurrence de la route ou de l’avion, le mode de transport universel qu’il a pensé être voici plus d’un siècle, le transport ferroviaire à moyenne et longue distances conserve un domaine de pertinence économique et de viabilité financière, sous certaines conditions. Sûr et se prêtant bien à l’automatisation et à la télécommunication et télécommande, il est plutôt sobre énergétiquement et génère moins d’externalités négatives (pollution, GES, bruit, insécurité, encombrement) que le transport routier.
En transport de voyageurs, grande vitesse exceptée, le chemin de fer a peu ou pas d’avantage comparatif sur le transport routier, d’autant que ses moindres externalités négatives sont plus faibles qu’en zone urbaine ; des services voyageurs peuvent être exploités à titre d’obligation de service public (OSP) à condition que leur coût collectif soit moindre que celui des services routiers, que les opérateurs ferroviaires connaissent leurs coûts et que les pouvoirs publics prescripteurs du service soient à même de compenser les pertes financières pour l’exploitant. La grande vitesse, qui concurrence l’avion sur des distances jusqu’à 600 km ou plus, a du sens seulement sur de gros marchés à bonne contribution, ce qui suppose forte densité de population et pouvoir d’achat.
Le domaine d’excellence du transport ferroviaire est le transport de fret en grandes masses et surtout sur de grandes distances, typiquement plus de 500 km ; dans ce cadre, les marchés pertinents sont les transports d’hydrocarbures, de produits chimiques, de minerais, de ciment, de matériaux de construction, d’engrais, de céréales et d’autres produits agricoles, de véhicules routiers embarqués, et des transports de marchandises diverses en conteneurs, de préférence coordonnés avec des pré- ou post-acheminements routiers.
La viabilité financière du transport ferroviaire, affecté de coûts fixes plus élevés que le transport routier, est souvent problématique. Elle dépend avant tout de la densité du trafic (le nombre d’unités de trafic – tonnes-km et voyageurs-km – par km de voie et par an), qui devrait se chiffrer en millions, et de la qualité de la gestion de l’exploitant : bons positionnements stratégiques, choix des investissements sur de sains critères d’utilité
économique et de viabilité financière, attitude commerciale, absence de sureffectifs, limitation des interférences négatives des pouvoirs publics. A l’aune de cette problématique d’amélioration des performances, la participation du secteur privé, selon des formules adaptées à la rentabilité attendue (sous-traitance, mandat de gestion, affermage concessif, concession intégrale), est recommandée : elle est, avec les volumes de trafic, une des clefs de
la réussite financière des chemins de fer nord-américains ; sur plusieurs continents elle connaît un regain depuis les années 1980.
source : L’AFD et les chemins de fer : note de doctrine, Agence française de développement, 15 septembre 2014
Ajoutons un autre document qui vous intéressera peut-être, quoiqu’il soit un peu ancien (1999) : Le rail et l’autoroute, Rémy Prud’Homme.
Bonne journée.
Commentaire de
penda :
Publié le 29/06/2015 à 15:54
Bonjour,
Ma question porte sur les Performances économiques, les aspects techniques des chemins de fer par rapport à la route.
Merci et bonne journée
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 30/06/2015 à 09h12
Bonjour,
Voici pour commencer quelques ouvrages qui s’intéressent à l’économie du rail, et abordent les rapports de concurrence et/ou de complémentarité entre le chemin de fer et la route :
- La fracture ferroviaire : pourquoi le TGV ne sauvera pas le chemin de fer, Vincent Doumayrou; préface de Georges Ribeill (2007)
- Le rail et la route : le commmerce ou la dispute? : le transport intermodal en Europe, Michel Savy
- La concurrence rail route : analyse économétrique des trafics de marchandises et des perspectives du transport combiné, Karine Meyer ; sous la direction de Jean-Pierre Laffargue (thèse, 1998)
En complément de celles citées précédemment, nous ajoutons plusieurs ressources en lignes susceptibles de vous intéresser :
Performance économique du rail :
- Le rail français, 3e du podium européen, challenges.fr (28 avril 2015)
- 3ème Conférence périodique pour la relance du fret ferroviaire – 12 décembre 2014 : le fret ferroviaire est-il encore sur les rails ?, ccinet.cci.fr
Concurrence rail / route :
- Concurrence rail/route, vous avez dit déloyale?, traincabview, 2012
- Rail-route : concurrence ou complémentarité ?, Comité National de la Route, Les Cahiers de l’observatoire n°210, novembre 2004
Perspective historique :
Le rail et la route, Dominique Larroque, Documents pour l’histoire des techniques, 2e semestre 2008
Compétitivité du transport combiné rail-route :
- Le combiné rail-route, locomotive du fret ferroviaire, lesechos.fr, 12 mai 2014
- Le transport rail-route cherche encore sa voie, lesechos.fr, 26 mars 2013
- Transports combinés rail-route, fleuve-route et mer-route : Tableau de bord national 2006, Ademe
Bonne journée.
Voici pour commencer quelques ouvrages qui s’intéressent à l’économie du rail, et abordent les rapports de concurrence et/ou de complémentarité entre le chemin de fer et la route :
- La fracture ferroviaire : pourquoi le TGV ne sauvera pas le chemin de fer, Vincent Doumayrou; préface de Georges Ribeill (2007)
- Le rail et la route : le commmerce ou la dispute? : le transport intermodal en Europe, Michel Savy
- La concurrence rail route : analyse économétrique des trafics de marchandises et des perspectives du transport combiné, Karine Meyer ; sous la direction de Jean-Pierre Laffargue (thèse, 1998)
En complément de celles citées précédemment, nous ajoutons plusieurs ressources en lignes susceptibles de vous intéresser :
- Le rail français, 3e du podium européen, challenges.fr (28 avril 2015)
- 3ème Conférence périodique pour la relance du fret ferroviaire – 12 décembre 2014 : le fret ferroviaire est-il encore sur les rails ?, ccinet.cci.fr
- Concurrence rail/route, vous avez dit déloyale?, traincabview, 2012
- Rail-route : concurrence ou complémentarité ?, Comité National de la Route, Les Cahiers de l’observatoire n°210, novembre 2004
Le rail et la route, Dominique Larroque, Documents pour l’histoire des techniques, 2e semestre 2008
- Le combiné rail-route, locomotive du fret ferroviaire, lesechos.fr, 12 mai 2014
- Le transport rail-route cherche encore sa voie, lesechos.fr, 26 mars 2013
- Transports combinés rail-route, fleuve-route et mer-route : Tableau de bord national 2006, Ademe
Bonne journée.
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