Question d'origine :
Bonjour,
Je suis à la recherche d'informations en français sur la Deutsche Heeresbücherei pendant le seconde guerre mondiale. Pouvez-vous m'aider ?
Merci
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 18/09/2015 à 15h30
Bonjour,
Nous avons-nous-mêmes des difficultés à trouver de la documentation en français sur la DHB (Deutsche Heeresbücherei).
Les ouvrages sur l’armée allemande, s'il leur arrive parfois d’en mentionner l’existence, ne s’appesantissent pas sur son histoire, la constitution de ses fonds, son évolution et sa disparition à la fin de la seconde guerre mondiale.
Comme, en définitive, il s’agit d’une question sur l’histoire des bibliothèques, nous vous conseillons de vous adresser à l’ENSSIB (Ecole Nationale Supérieure des Sciences de l’Information et des Bibliothèques) qui dispose également d’ un service de questions-réponses. Voir par exemple cette question.
Quelques éléments traduits par nous-mêmes, à partir d’un texte de la directrice de Bibliothèque du Centre d’Histoire militaire et des Sciences Sociales de l’armée allemande à Potsdam, page 7/12, vous apporteront un début d’information :
"Die Deutsche Heeresbücherei wurde 1919 gegründet. Sie stand an der Spitze
eines militärischen Büchereiwesens in Deutschland, was es in dieser Form vorher
noch nicht gegeben hatte und nicht geben konnte. Sie bildete gleichsam eine mili tärische Nationalbibliothek. Nachgeordnete Bibliotheken waren unter anderen die
genannten Wehrkreisbüchereien.
-La Bibliothèque de l’armée allemande fut fondée en 1919. Elle se trouvait à la pointe d’une organisation des bibliothèques militaires qui n’avait jamais existé ni n’avait pu exister sous cette forme auparavant .Elle constituait en même temps une bibliothèque nationale militaire.
Das Personal der Heeresbücherei war bibliothe karisch gebildet, auch wenn dort überwiegend Reserveoffiziere und auch kriegsversehrte Offiziere arbeiteten. Erstmals standen die Bestände nicht nur Soldaten zur Verfügung, sondern auch der militärisch interessierten Öffentlichkeit. Im »Dritten Reich« wuchs die Zahl der Wehrkreisbüchereien auf. Im Krieg weiteten sich die Aufgaben nochmals aus, sodass 1941 eine Dienststelle »Chef der Heeresbüchereien« geschaffen wurde, der ab 1942 direkt dem »Beauftragten des Führers für die mili tärische Geschichtsschreibung« unterstand.
- Parmi les bibliothèques annexes figuraient les bibliothèques de district militaire, comme on les appelait. Le personnel de la Bibliothèque des Armées était formé au métier de bibliothécaire, bien que la majorité des personnes qui y travaillaient fussent des officiers de réserve ou officiers blessés de guerre.
- A l’origine les collections étaient à la disposition non seulement des soldats mais aussi du public intéressé par la chose militaire. Pendant le Troisième Reich, le nombre des bibliothèques de district militaire augmenta. Pendant la guerre les taches s’élargirent encore, si bien qu’en 1941 fut créé un poste de « Chef des Bibliothèques des armées » qui dès 1942 dépendit directement du Délégué du Führer pour l’écriture de l’histoire militaire »
Der Krieg brachte es zudem mit sich, dass wieder Front- und Lazarettbüchereien aufgebaut und versorgt werden mussten.
La guerre entraîna la construction et l’équipement de nouvelles bibliothèques sur le front et dans les infirmeries.
Was nach dem 8. Mai 1945 mit den Beständen der Heeresbücherei geschah, liegt bis heute im Dunkeln. Das Hauptgebäude in Berlin wurde durch Bombentreffer und Brand stark zerstört. Einige Experten behaupten, die Bücher seien zum größten Teil verbrannt, andere gehen davon aus, dass Bücher nach Polen und möglicherweise in die UdSSR verbracht worden sind. Eine Bilanz der Bibliothekskriegsschäden zog bereits 1947 Georg Leyh. Zum Schicksal der bedeutenden Militärbibliothek bemerkte er: »Die Deutsche Heeresbücherei (Berlin NW 7, Dorotheenstr. 48) ist größtenteils verbrannt, wertvolle Teile sind noch verlagert« (Leyh, Die deutschen wissenschaftlichen Bibliotheken nach dem Krieg, S. 51). Andere Experten gehen davon aus, dass Teile des Bestandes der Heeresbücherei in die Sowjetunion verbracht wurden (so Genge, Zum Verbleib militärischer Bibliotheken nach dem Zweiten Weltkrieg)
Ce qu’il est advenu des collections de la Bibliothèque de l’armée après le 8 mai 1945 reste aujourd’hui encore obscur. Le bâtiment principal fut très endommagé par les bombes et le feu. Quelques experts prétendent que la majorité des livres ont brûlé, d’autres pensent que des livres ont été envoyés en Pologne, et sans doute même en URSS. Dès 1947 Georg Leyh a tiré un bilan des dommages de guerre causés à la bibliothèque. Il remarque au sujet du destin de la bibliothèque militaire : « La Bibliothèque de l’Armée allemande (Berlin NW7, Dorotheenstr. 48) a en grande partie été détruite par le feu, des éléments précieux ont été conservés. » (Leyh, Les bibliothèques scientifiques allemandes après la guerre, p. 51). D’autres experts estiment qu’une partie des collections a été envoyée en Union Soviétique (comme par exemple Genge, Au sujet des bibliothèques militaires conservées après la seconde guerre mondiale)."
Un document de l’Unesco concernant la Destruction des bibliothèques au XXe siècle consultable en ligne mentionne p. 15 : « De nombreuses collections avaient été évacuées mais la Stadtbibliothek (Bibliothèque municipale), la bibliothèque du Reichstag (presque totalement détruite), la Deutsche Heeresbücherei (Bibliothèque de l’Armée allemande) et nombre de bibliothèques spécialisées ont été gravement endommagées. »
Deux photos parmi les archives du CEGESOMA (Centre d’études et de documentation Guerre et Sociétés contemporaines) en Belgique.
400 000 volumes de science militaire…
Un des globes les plus précieux du monde qui était utilisé par le conseil de guerre…
Nous avons-nous-mêmes des difficultés à trouver de la documentation en français sur la DHB (Deutsche Heeresbücherei).
Les ouvrages sur l’armée allemande, s'il leur arrive parfois d’en mentionner l’existence, ne s’appesantissent pas sur son histoire, la constitution de ses fonds, son évolution et sa disparition à la fin de la seconde guerre mondiale.
Comme, en définitive, il s’agit d’une question sur l’histoire des bibliothèques, nous vous conseillons de vous adresser à l’ENSSIB (Ecole Nationale Supérieure des Sciences de l’Information et des Bibliothèques) qui dispose également d’ un service de questions-réponses. Voir par exemple cette question.
Quelques éléments traduits par nous-mêmes, à partir d’un texte de la directrice de Bibliothèque du Centre d’Histoire militaire et des Sciences Sociales de l’armée allemande à Potsdam, page 7/12, vous apporteront un début d’information :
"Die Deutsche Heeresbücherei wurde 1919 gegründet. Sie stand an der Spitze
eines militärischen Büchereiwesens in Deutschland, was es in dieser Form vorher
noch nicht gegeben hatte und nicht geben konnte. Sie bildete gleichsam eine mili tärische Nationalbibliothek. Nachgeordnete Bibliotheken waren unter anderen die
genannten Wehrkreisbüchereien.
-La Bibliothèque de l’armée allemande fut fondée en 1919. Elle se trouvait à la pointe d’une organisation des bibliothèques militaires qui n’avait jamais existé ni n’avait pu exister sous cette forme auparavant .Elle constituait en même temps une bibliothèque nationale militaire.
Das Personal der Heeresbücherei war bibliothe karisch gebildet, auch wenn dort überwiegend Reserveoffiziere und auch kriegsversehrte Offiziere arbeiteten. Erstmals standen die Bestände nicht nur Soldaten zur Verfügung, sondern auch der militärisch interessierten Öffentlichkeit. Im »Dritten Reich« wuchs die Zahl der Wehrkreisbüchereien auf. Im Krieg weiteten sich die Aufgaben nochmals aus, sodass 1941 eine Dienststelle »Chef der Heeresbüchereien« geschaffen wurde, der ab 1942 direkt dem »Beauftragten des Führers für die mili tärische Geschichtsschreibung« unterstand.
- Parmi les bibliothèques annexes figuraient les bibliothèques de district militaire, comme on les appelait. Le personnel de la Bibliothèque des Armées était formé au métier de bibliothécaire, bien que la majorité des personnes qui y travaillaient fussent des officiers de réserve ou officiers blessés de guerre.
- A l’origine les collections étaient à la disposition non seulement des soldats mais aussi du public intéressé par la chose militaire. Pendant le Troisième Reich, le nombre des bibliothèques de district militaire augmenta. Pendant la guerre les taches s’élargirent encore, si bien qu’en 1941 fut créé un poste de « Chef des Bibliothèques des armées » qui dès 1942 dépendit directement du Délégué du Führer pour l’écriture de l’histoire militaire »
Der Krieg brachte es zudem mit sich, dass wieder Front- und Lazarettbüchereien aufgebaut und versorgt werden mussten.
La guerre entraîna la construction et l’équipement de nouvelles bibliothèques sur le front et dans les infirmeries.
Was nach dem 8. Mai 1945 mit den Beständen der Heeresbücherei geschah, liegt bis heute im Dunkeln. Das Hauptgebäude in Berlin wurde durch Bombentreffer und Brand stark zerstört. Einige Experten behaupten, die Bücher seien zum größten Teil verbrannt, andere gehen davon aus, dass Bücher nach Polen und möglicherweise in die UdSSR verbracht worden sind. Eine Bilanz der Bibliothekskriegsschäden zog bereits 1947 Georg Leyh. Zum Schicksal der bedeutenden Militärbibliothek bemerkte er: »Die Deutsche Heeresbücherei (Berlin NW 7, Dorotheenstr. 48) ist größtenteils verbrannt, wertvolle Teile sind noch verlagert« (Leyh, Die deutschen wissenschaftlichen Bibliotheken nach dem Krieg, S. 51). Andere Experten gehen davon aus, dass Teile des Bestandes der Heeresbücherei in die Sowjetunion verbracht wurden (so Genge, Zum Verbleib militärischer Bibliotheken nach dem Zweiten Weltkrieg)
Ce qu’il est advenu des collections de la Bibliothèque de l’armée après le 8 mai 1945 reste aujourd’hui encore obscur. Le bâtiment principal fut très endommagé par les bombes et le feu. Quelques experts prétendent que la majorité des livres ont brûlé, d’autres pensent que des livres ont été envoyés en Pologne, et sans doute même en URSS. Dès 1947 Georg Leyh a tiré un bilan des dommages de guerre causés à la bibliothèque. Il remarque au sujet du destin de la bibliothèque militaire : « La Bibliothèque de l’Armée allemande (Berlin NW7, Dorotheenstr. 48) a en grande partie été détruite par le feu, des éléments précieux ont été conservés. » (Leyh, Les bibliothèques scientifiques allemandes après la guerre, p. 51). D’autres experts estiment qu’une partie des collections a été envoyée en Union Soviétique (comme par exemple Genge, Au sujet des bibliothèques militaires conservées après la seconde guerre mondiale)."
Un document de l’Unesco concernant la Destruction des bibliothèques au XXe siècle consultable en ligne mentionne p. 15 : « De nombreuses collections avaient été évacuées mais la Stadtbibliothek (Bibliothèque municipale), la bibliothèque du Reichstag (presque totalement détruite), la Deutsche Heeresbücherei (Bibliothèque de l’Armée allemande) et nombre de bibliothèques spécialisées ont été gravement endommagées. »
Deux photos parmi les archives du CEGESOMA (Centre d’études et de documentation Guerre et Sociétés contemporaines) en Belgique.
400 000 volumes de science militaire…
Un des globes les plus précieux du monde qui était utilisé par le conseil de guerre…
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