Le bonheur
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 02/11/2015 à 15h14
953 vues
Question d'origine :
Qu'est ce que le bonheur ?Comment se définie t-il à travers le temps ?(précisez les livres )
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 03/11/2015 à 13h51
Bonjour,
La question du bonheur a déjà été traitée par le Guichet du Savoir, aussi nous vous invitons, en premier lieu, à consulter les réponses suivantes :
- Dépend-il de nous d’être heureux ?
- Cultiver son jardin
- Romans sur la thématique du bonheur
- Existe-t-il un moyen infaillible d’être heureux ?
- l'homme peut il se satisfaire de satisfaire ses désirs
En complément, dicophilo propose une définition très complète du bonheur, et la-philosophie.com, une série de citations de philosophes définissant le bonheur :
Le bonheur, en philosophie, peut se définir comme l’état de complète satisfaction. Dans la philosophie antique (Epicure a écrit le premier traité du bonheur : La lettre à Ménécée), le but de la vie humaine est le bonheur, fin parfaite et Souverain Bien (summum bonnum). La modernité (Schopenhauer, Camus, Sartre, Kant) est beaucoup plus pessimiste sur sa possibilité. Entre les deux, les morales chrétiennes ont tenté de remplacer le bonheur par la vertu comme but de l’existence.
Le bonheur ne se réduit pas au plaisir, car si le plaisir peut être atteint, satisfait, le bonheur lui ne se laisse jamais donner, il se vise, se projette : “Notre bonheur ne consistera jamais dans une pleine jouissance, où il n’y aurait plus rien à désirer; mais dans un progrès perpétuel à de nouveaux plaisirs et de nouvelles perfections” (Leibniz)
Définitions générales :
Etat de satisfaction complète, de complétion des désirs, caractérisé par sa plénitude et sa stabilité. Distinct du plaisir, très éphémère, et de la joie, plus dynamique que le bonheur.
Définitions particulières de philosophes sur le bonheur :
Aristote : “S’il est vrai que le bonheur est l’activité conforme à la vertu, il est de toute évidence que c’est celle qui est conforme à la vertu la plus parfaite, c’est-à-dire celle de la partie de l’homme la plus haute. C’est l’activité de cette partie de nous-mêmes, activité conforme à sa vertu propre qui constitue le bonheur parfait” (Ethique à Nicomaque)
Leibniz : “Notre bonheur ne consistera jamais dans une pleine jouissance, où il n’y aurait plus rien à désirer; mais dans un progrès perpétuel à de nouveaux plaisirs et de nouvelles perfections” (De la Monadologie)
Kant : “Le bonheur est la satisfaction de toutes nos inclinations” (Critique de la Raison Pratique)
Kant : “Le pouvoir, la richesse, la considération, même la santé ainsi que le bien-être complet et le contentement de son état, est ce qu’on nomme le bonheur” (Métaphysique des Mœurs)
Hegel : “Le bonheur n’est pas un plaisir singulier, mais un état durable, d’une part un plaisir affectif, d’autre part aussi des circonstances et des moyens qui permettent, à volonté, de provoquer du plaisir” (La phénoménologie de l’esprit)
Schopenhauer : “Le bonheur positif et parfait est impossible ; il faut seulement s’attendre à un état comparativement moins douloureux” (Le Monde comme représentation et comme volonté)
Nietzsche : “Qu’est-ce que le bonheur ? Le sentiment que la puissance croît, qu’une résistance est en voie d’être surmontée” (L’Antéchrist)
Pour finir, quelques ouvrages qui vous permettront d’approfondir :
- Le bonheur : d'Aristote à Comte-Sponville, Philippe Danino et Éric Oudin
La présentation d'une dizaine de penseurs dresse un panorama de l'idée de bonheur depuis l'Antiquité. Les lignes de force de chaque philosophie sont dégagées et les notions développées sont illustrées de citations et d'exemples tirés de la vie quotidienne.
- L'âge d'or : histoire de la poursuite du bonheur, Georges Minois
Voilà environ 2700 ans, Hésiode, évoquant un passé déjà lointain où l'humanité connaissait le bonheur, appelait cette époque " l'âge d'or ".Ce vieux mythe est l'équivalent séculier du paradis terrestre. Mais alors que celui-ci est définitivement perdu par décret divin, rien n'interdit à l'homme de rebâtir l'âge d'or, c'est-à-dire de rechercher le bonheur ici-bas, ou plutôt de le poursuivre. Car c'est bien d'une poursuite perpétuelle qu'il s'agit, alternant l'exaltation et le découragement, les pauses et les reprises, les erreurs et les repentirs. C'est l'histoire de cette poursuite du bonheur, jamais achevée, jamais abandonnée, que retrace ce livre.
- Histoire du bonheur, Michel Faucheux
Montre l'évolution de la perception et de la recherche du bonheur au cours de l'histoire de l'humanité, du destin heureux accordé par Dieu au Moyen âge, au bonheur trouvé dans le libertinage au XVIIIe siècle. Puis apparaît l'idée de bonheur collectif à partir du siècle des lumières, qui devient une justification philosophique de l'existence humaine.
- Le bonheur : petite anthologie littéraire et philosophique textes choisis et présentés par Valérie Corrège et François Garnier
Le bonheur, état de plénitude, région paisible où l'être s'épanouit sans entraves, ne semble-t-il pas devoir échapper à toute narration, à toute description ? Ne peut-il être circonscrit que par la négative, alors même qu'il est ce qui guide chacun de nous ? C'est précisément ce que nous révèle cette anthologie : même si elles existent, peu nombreuses sont les oeuvres évoquant longuement la félicité acquise - innombrables au contraire sont celles qui tentent de la définir, essayent de l'approcher, cherchent les moyens d'y accéder. Les textes réunis ici empruntent toutes les voies : l'essai philosophique, le récit, la poésie, le théâtre, le discours, l'autobiographie... se rejoignent pour montrer à quel point la réflexion sur le bonheur efface les frontières des genres, nécessite une exploration multiple et toujours renouvelée. D'Aristote à Proust, de Rabelais à Nietzsche, les auteurs présentés explorent ou mettent en scène des conceptions du bonheur qui s'affrontent ou entrent en résonance, se nourrissent les unes des autres. Au lecteur de composer son propre bouquet - renouant ainsi avec l'étymologie du terme anthologie comme avec la nature même du bonheur, essentiel et pourtant impossible à cerner définitivement.
Bonnes lectures.
La question du bonheur a déjà été traitée par le Guichet du Savoir, aussi nous vous invitons, en premier lieu, à consulter les réponses suivantes :
- Dépend-il de nous d’être heureux ?
- Cultiver son jardin
- Romans sur la thématique du bonheur
- Existe-t-il un moyen infaillible d’être heureux ?
- l'homme peut il se satisfaire de satisfaire ses désirs
En complément, dicophilo propose une définition très complète du bonheur, et la-philosophie.com, une série de citations de philosophes définissant le bonheur :
Le bonheur, en philosophie, peut se définir comme l’état de complète satisfaction. Dans la philosophie antique (Epicure a écrit le premier traité du bonheur : La lettre à Ménécée), le but de la vie humaine est le bonheur, fin parfaite et Souverain Bien (summum bonnum). La modernité (Schopenhauer, Camus, Sartre, Kant) est beaucoup plus pessimiste sur sa possibilité. Entre les deux, les morales chrétiennes ont tenté de remplacer le bonheur par la vertu comme but de l’existence.
Le bonheur ne se réduit pas au plaisir, car si le plaisir peut être atteint, satisfait, le bonheur lui ne se laisse jamais donner, il se vise, se projette : “Notre bonheur ne consistera jamais dans une pleine jouissance, où il n’y aurait plus rien à désirer; mais dans un progrès perpétuel à de nouveaux plaisirs et de nouvelles perfections” (Leibniz)
Etat de satisfaction complète, de complétion des désirs, caractérisé par sa plénitude et sa stabilité. Distinct du plaisir, très éphémère, et de la joie, plus dynamique que le bonheur.
Définitions particulières de philosophes sur le bonheur :
Pour finir, quelques ouvrages qui vous permettront d’approfondir :
- Le bonheur : d'Aristote à Comte-Sponville, Philippe Danino et Éric Oudin
La présentation d'une dizaine de penseurs dresse un panorama de l'idée de bonheur depuis l'Antiquité. Les lignes de force de chaque philosophie sont dégagées et les notions développées sont illustrées de citations et d'exemples tirés de la vie quotidienne.
- L'âge d'or : histoire de la poursuite du bonheur, Georges Minois
Voilà environ 2700 ans, Hésiode, évoquant un passé déjà lointain où l'humanité connaissait le bonheur, appelait cette époque " l'âge d'or ".Ce vieux mythe est l'équivalent séculier du paradis terrestre. Mais alors que celui-ci est définitivement perdu par décret divin, rien n'interdit à l'homme de rebâtir l'âge d'or, c'est-à-dire de rechercher le bonheur ici-bas, ou plutôt de le poursuivre. Car c'est bien d'une poursuite perpétuelle qu'il s'agit, alternant l'exaltation et le découragement, les pauses et les reprises, les erreurs et les repentirs. C'est l'histoire de cette poursuite du bonheur, jamais achevée, jamais abandonnée, que retrace ce livre.
- Histoire du bonheur, Michel Faucheux
Montre l'évolution de la perception et de la recherche du bonheur au cours de l'histoire de l'humanité, du destin heureux accordé par Dieu au Moyen âge, au bonheur trouvé dans le libertinage au XVIIIe siècle. Puis apparaît l'idée de bonheur collectif à partir du siècle des lumières, qui devient une justification philosophique de l'existence humaine.
- Le bonheur : petite anthologie littéraire et philosophique textes choisis et présentés par Valérie Corrège et François Garnier
Le bonheur, état de plénitude, région paisible où l'être s'épanouit sans entraves, ne semble-t-il pas devoir échapper à toute narration, à toute description ? Ne peut-il être circonscrit que par la négative, alors même qu'il est ce qui guide chacun de nous ? C'est précisément ce que nous révèle cette anthologie : même si elles existent, peu nombreuses sont les oeuvres évoquant longuement la félicité acquise - innombrables au contraire sont celles qui tentent de la définir, essayent de l'approcher, cherchent les moyens d'y accéder. Les textes réunis ici empruntent toutes les voies : l'essai philosophique, le récit, la poésie, le théâtre, le discours, l'autobiographie... se rejoignent pour montrer à quel point la réflexion sur le bonheur efface les frontières des genres, nécessite une exploration multiple et toujours renouvelée. D'Aristote à Proust, de Rabelais à Nietzsche, les auteurs présentés explorent ou mettent en scène des conceptions du bonheur qui s'affrontent ou entrent en résonance, se nourrissent les unes des autres. Au lecteur de composer son propre bouquet - renouant ainsi avec l'étymologie du terme anthologie comme avec la nature même du bonheur, essentiel et pourtant impossible à cerner définitivement.
Bonnes lectures.
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