Question d'origine :
Quelle est la biographie d'Hector Berlioz? et Rouget de Lisle ?
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 23/11/2015 à 10h36
Bonjour,
Voici la biographie d'Hector Berlioz proposée sur le site Musicologie.org :
Né à la La Côte-Saint-André (Isère), le 11 décembre 1803 ; mort à Paris, le 8 mars 1869.
À l'âge de dix ans, il est placé dans une école religieuse, mais son père, médecin, assure l'essentiel de son éducation, particulièrement en littératures française et latine et en géographie. Il lui donne également des rudiments de flageolet, lui fait donner des cours de flûte et de guitare par des professeurs de la ville.
Vers treize ou quatorze ans, il lit les traités d'harmonie de Rameau et de Catel, compose ses premières pièces pour flageolet, et un quintette pour flûtes et cordes sur un pot-pourri de mélodies italiennes (perdu, sauf une mélodie qui est donnée en second sujet dans l'ouverture des Francs Juges, et une autre écrite sur un poème de Florian ( Je vais donc quitter pour jamais), reprise dans l'ouverture de la Symphonie fantastique).
Il réalise également des copies de romances populaires de Dalayrac, Boieldieu ou Berton, en y ajoutant parfois un accompagnement de guitare, ou ses propres romances. A 15 ans, il propose en vain plusieurs œuvres à des éditeurs parisiens.
Après avoir obtenu son baccalauréat à Grenoble en mars 1821, il entre à l'école de médecine de Paris. Il passe une partie de son temps lire et à copier des œuvres musicales à la Bibliothèque du Conservatoire. Il est introduit an 1822 auprès de Lesueur.
Il écrit sa première œuvre pour grand orchestre, la cantate Le cheval arabe (perdu). Six romances, qui sont publiées. En 1823 il compose un opéra sur Estelle et Némorin de Florian, d'après des écrits qui avaient enchanté son enfance, et un oratorio latin ( Le passage de la mer Rouge), qu'il prétend dans ses Mémoires avoir brûlé.
En 1824, il compose la Messe solennelle pour l'église Saint-Roch, dont la création, le 27 décembre sous la direction de Valentino est un échec, mais en juillet de 1825, la même représentation détermine Berlioz, selon la formule de Le Sueur, à être non pas « un docteur de pharmacie, mais un grand compositeur ». Il prétend avoir détruit cette messe, mais elle a été retrouvée en 1992.
Il abandonne ses études de médecine, et entre en conflit avec ses parents qui lui coupent partiellement les subsides. Il survit grâce à l'amitié de ses amis, de quelques élèves. Il est quelque temps chanteur dans le chœur du Théâtre des nouveautés, et écrit des articles occasionnels pour les journaux, ce qui sera par la suite la source essentielle de ses revenus
Son ami le plus proche à cette époque, étudiant en droit, Humbert Ferrand, lui donne le texte de la Révolution grecque en 1825, et le livret de l'opéra Les francs juges en 1826.
La même année il entre au Conservatoire dans la classe de composition de Lesueur et dans celle de contrepoint et de fugue de Reicha. 1826 marque aussi le début de l'aventure du Prix de Rome, qui revient cette année-là à Claude Paris. En 1827, c'est Jean-Baptiste Guiraud qui remporte le Prix, tandis que l'œuvre présentée par Berlioz, la cantate La Mort d'Orphée, est déclarée injouable (elle sera donnée l'année suivante).
Cette année 1827 est importante pour Berlioz : la représentation d' Hamlet au théâtre de l'Odéon à Paris l'inspire profondément. Il y découvre à la fois Shakespeare et l'actrice Harriet Smithson, qui lui donnent d'une part maintes idées d'arguments et d'autre part un modèle d'héroïne et un objet de grand amour.
Il découvre également Goethe, grâce à la traduction de Faust par Gérard de Nerval et compose les Huit scènes de Faust (ébauche de la Damnation). En 1828, alors qu'il découvre les symphonies de Beethoven, il obtient le premier des deux seconds Prix de Rome pour Herminie (mélodie reprise dans la Symphonie Fantastique) derrière Guillaume Ross-Despréaux. Il donne à Paris son premier concert de musique purement orchestrale.
En 1829, il n'obtient aucun Prix avec la cantate la Mort de Cléopâtre (année sans premiers prix). A la cinquième tentative de 1830 il obtient le premier Prix, avec la cantate La mort de Sardanapale dont on ne conserve que quelques fragments. Dans ses mémoires Berlioz fait une sévère critique sur la procédure d'attribution du prix de Rome (5 musiciens sur un jury de 40 personnes).
Au début de l'année 1830, il compose la Symphonie fantastique. En 1833 il épouse Harriet Smithson (ils se séparent en 1844, elle meurt en 1854 et Berlioz se remarie alors avec la cantatrice Marie Recio, sa compagne depuis 12 ans).
En 1841, il commence lé rédaction d'une série d'articles pour la « Revue et gazette musicale », articles qui feront la matière de son Grand traité d'instrumentation publié en 1843.
Il entreprend de nombreux voyages à l'étranger où sa musique est mieux accueillie qu'à Paris (Belgique, Allemagne, Autriche, Angleterre,) Le 6 décembre 1846, La damnation de Faust est créée à l'Opéra-Comique de Paris.
Dans les années 1850, grâce à sa positon à la cour de Weimar, Liszt popularise la musique de Berlioz en Allemagne, particulièrement en organisant une « semaine Berlioz » en 1852 au cours de laquelle on produit Benvenuto Cellini (modifié pour public allemand), Roméo et Juliette, et deux parties de La damnation de Faust (qui sera dédicacée à Liszt, et ce dernier dédicacera en 1854 sa Symphonie Faust à Berlioz) Ces relations avec Liszt, le poussent à poursuivre dans le grand opéra, avec les Les Troyens en 1858.
En 1865, 1200 exemplaires de ses Mémoires révisées, sont stockés au Conservatoire ou distribués à quelques amis intimes. Elles sont destinées à être rendues publiques après sa mort.
Après avoir été officier dans la marine de Guerre, son fils, Louis, capitaine au long cours, meurt de la fièvre jaune à La Havane en 1867.
Berlioz est enterré au Cimetière Montmartre à Paris.
Vous trouverez de nombreuses autres biographies d'Hector Berlioz en ligne, sur les sites suivants :
- Musée Hector Berlioz avec un document pdf téléchargeable : Berlioz, une vie de héros
- Le site Hector Berlioz propose une biographie détaillée.
- Encyclopaedia universalis
- Wikipedia
- Archives de France
- Celébrations nationales 2003
- Dictionnaire universel des contemporains contenant toutes les personnes notables de la France et des pays étrangers
- Quelques ouvrages présents à la Bibliothèque municipale de Lyon
Voici la biographie de Claude Rouget de Lisle proposée par l'historienne Marie-Louise Jacotey :
Né à Lons-le-Saunier le 10 mai 1760, Claude-Joseph Rouget joue du violon, et, encore enfant, compose instinctivement. Afin de pouvoir entrer à l’École du génie à Paris à seize ans, il ajouta à son nom la désinence « de Lisle », empruntée à son grand-père.
Sorti lieutenant six ans plus tard, et après trois affectations, il est envoyé à Strasbourg en 1791, où, avec d’autres officiers, il est reçu dans les salons du maire Dietrich, qui, lassé d’entendre les « ça ira, ça ira ! » demande au jeune capitaine, déjà réputé compositeur, d’écrire un chant patriotique… Surpris, Rouget veut se dérober, mais cède au maire et aux officiers qui le pressent de s’exécuter.
Rentré chez lui, il saisit son violon et en tire des arpèges tandis que les phrases entendues la veille lui martèlent la tête. Peu à peu la mélodie naît et les paroles se superposent à la musique. Épuisé, l’auteur s’endort. Dès l’aube, il se rend chez le maire, qui, surpris de tant de rapidité, se met au clavecin et apprécie le chant. Il convoque les officiers présents la veille et d’une voix forte, entonne : « Allons enfants de la patrie ». Tous se déclarent ravis et Rouget est heureux.
Ce chant sera exécuté publiquement place d’Armes, le 29 avril, en présence de huit bataillons alignés pour la revue de départ. Les hommes écoutent et sont galvanisés. Ce chant est vite connu à Paris, à Marseille où le régiment en partance pour la capitale l’adopte ; il prend le nom de Marseillaise. Le jeune capitaine est envoyé à Huningue pour y diriger les travaux de cette place et, le 14 juillet, le chant est exécuté au camp de Hoensingue. Le 25 août 1792, Rouget est relevé de ses fonctions par les commissaires du gouvernement, car il avait protesté contre l’internement de Dietrich.
Après la proclamation de la République, il est réintégré et rejoint l’armée du Nord, mais suspendu de ses fonctions de capitaine, il devient suspect. Arrêté, sans doute pour avoir critiqué l’exécution de l’ancien maire de
Strasbourg, il est emprisonné et rédige un mémoire. La mort de Robespierre lui rend la liberté.
Le décret de la Convention daté du 26 messidor an III, qui choisit La Marseillaise comme chant national ne fut jamais appliqué.
Réintégré dans l’armée, Rouget de Lisle démissionne pour retrouver la poésie et la musique. Le 10 vendémiaire de l’an IV, il est représenté à l’Opéra et à l’Opéra Comique. Bonaparte demande à Rouget de lui composer un chant qui, non apprécié, est refusé. Rouget, mortifié, écrit une lettre arrogante à Bonaparte. Il ne servira jamais l’Empire et redevient suspect. En 1812, il part vivre à Montaigu (Jura) dans la maison de famille et compose ; en 1817, il se retire à Paris et publie en 1825 un recueil de cinquante Chants français.
Le duc d’Orléans qui fut le compagnon d’armes du capitaine Rouget de Lisle lui accorde trois pensions, le mettant ainsi à l’abri du besoin. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur. Il décède à Choisy-le-Roi, âgé de soixante-dix-sept ans, ignorant que son chant deviendrait l’hymne national de la France en 1879. Il fut inhumé au cimetière de Choisy-le-Roi et ses cendres furent déposées aux Invalides le 14 juillet 1915.
source : Transfert aux Invalides des cendres de Rouget de Lisle
Vous trouverez d'autres biographies de Rouget de Lisle sur les sites suivants :
- Encycplopaedia universalis
- Wikipedia
- Aidenet.eu
- Rouget de Lisle, vengeur casqué / Pierre Dharréville - L'Humanité, Vendredi, 14 Août, 2009
- Editions Soldano
Quelques livres :
- Biographie universelle ou Dictionnaire historique
- Rouget de Lisle inconnu / Maurice de La Fuye, Emile Guéret
- Histoire de la "Marseillaise" Hervé Luxardo
Bonne journée.
Voici la biographie d'Hector Berlioz proposée sur le site Musicologie.org :
Né à la La Côte-Saint-André (Isère), le 11 décembre 1803 ; mort à Paris, le 8 mars 1869.
À l'âge de dix ans, il est placé dans une école religieuse, mais son père, médecin, assure l'essentiel de son éducation, particulièrement en littératures française et latine et en géographie. Il lui donne également des rudiments de flageolet, lui fait donner des cours de flûte et de guitare par des professeurs de la ville.
Vers treize ou quatorze ans, il lit les traités d'harmonie de Rameau et de Catel, compose ses premières pièces pour flageolet, et un quintette pour flûtes et cordes sur un pot-pourri de mélodies italiennes (perdu, sauf une mélodie qui est donnée en second sujet dans l'ouverture des Francs Juges, et une autre écrite sur un poème de Florian ( Je vais donc quitter pour jamais), reprise dans l'ouverture de la Symphonie fantastique).
Il réalise également des copies de romances populaires de Dalayrac, Boieldieu ou Berton, en y ajoutant parfois un accompagnement de guitare, ou ses propres romances. A 15 ans, il propose en vain plusieurs œuvres à des éditeurs parisiens.
Après avoir obtenu son baccalauréat à Grenoble en mars 1821, il entre à l'école de médecine de Paris. Il passe une partie de son temps lire et à copier des œuvres musicales à la Bibliothèque du Conservatoire. Il est introduit an 1822 auprès de Lesueur.
Il écrit sa première œuvre pour grand orchestre, la cantate Le cheval arabe (perdu). Six romances, qui sont publiées. En 1823 il compose un opéra sur Estelle et Némorin de Florian, d'après des écrits qui avaient enchanté son enfance, et un oratorio latin ( Le passage de la mer Rouge), qu'il prétend dans ses Mémoires avoir brûlé.
En 1824, il compose la Messe solennelle pour l'église Saint-Roch, dont la création, le 27 décembre sous la direction de Valentino est un échec, mais en juillet de 1825, la même représentation détermine Berlioz, selon la formule de Le Sueur, à être non pas « un docteur de pharmacie, mais un grand compositeur ». Il prétend avoir détruit cette messe, mais elle a été retrouvée en 1992.
Il abandonne ses études de médecine, et entre en conflit avec ses parents qui lui coupent partiellement les subsides. Il survit grâce à l'amitié de ses amis, de quelques élèves. Il est quelque temps chanteur dans le chœur du Théâtre des nouveautés, et écrit des articles occasionnels pour les journaux, ce qui sera par la suite la source essentielle de ses revenus
Son ami le plus proche à cette époque, étudiant en droit, Humbert Ferrand, lui donne le texte de la Révolution grecque en 1825, et le livret de l'opéra Les francs juges en 1826.
La même année il entre au Conservatoire dans la classe de composition de Lesueur et dans celle de contrepoint et de fugue de Reicha. 1826 marque aussi le début de l'aventure du Prix de Rome, qui revient cette année-là à Claude Paris. En 1827, c'est Jean-Baptiste Guiraud qui remporte le Prix, tandis que l'œuvre présentée par Berlioz, la cantate La Mort d'Orphée, est déclarée injouable (elle sera donnée l'année suivante).
Cette année 1827 est importante pour Berlioz : la représentation d' Hamlet au théâtre de l'Odéon à Paris l'inspire profondément. Il y découvre à la fois Shakespeare et l'actrice Harriet Smithson, qui lui donnent d'une part maintes idées d'arguments et d'autre part un modèle d'héroïne et un objet de grand amour.
Il découvre également Goethe, grâce à la traduction de Faust par Gérard de Nerval et compose les Huit scènes de Faust (ébauche de la Damnation). En 1828, alors qu'il découvre les symphonies de Beethoven, il obtient le premier des deux seconds Prix de Rome pour Herminie (mélodie reprise dans la Symphonie Fantastique) derrière Guillaume Ross-Despréaux. Il donne à Paris son premier concert de musique purement orchestrale.
En 1829, il n'obtient aucun Prix avec la cantate la Mort de Cléopâtre (année sans premiers prix). A la cinquième tentative de 1830 il obtient le premier Prix, avec la cantate La mort de Sardanapale dont on ne conserve que quelques fragments. Dans ses mémoires Berlioz fait une sévère critique sur la procédure d'attribution du prix de Rome (5 musiciens sur un jury de 40 personnes).
Au début de l'année 1830, il compose la Symphonie fantastique. En 1833 il épouse Harriet Smithson (ils se séparent en 1844, elle meurt en 1854 et Berlioz se remarie alors avec la cantatrice Marie Recio, sa compagne depuis 12 ans).
En 1841, il commence lé rédaction d'une série d'articles pour la « Revue et gazette musicale », articles qui feront la matière de son Grand traité d'instrumentation publié en 1843.
Il entreprend de nombreux voyages à l'étranger où sa musique est mieux accueillie qu'à Paris (Belgique, Allemagne, Autriche, Angleterre,) Le 6 décembre 1846, La damnation de Faust est créée à l'Opéra-Comique de Paris.
Dans les années 1850, grâce à sa positon à la cour de Weimar, Liszt popularise la musique de Berlioz en Allemagne, particulièrement en organisant une « semaine Berlioz » en 1852 au cours de laquelle on produit Benvenuto Cellini (modifié pour public allemand), Roméo et Juliette, et deux parties de La damnation de Faust (qui sera dédicacée à Liszt, et ce dernier dédicacera en 1854 sa Symphonie Faust à Berlioz) Ces relations avec Liszt, le poussent à poursuivre dans le grand opéra, avec les Les Troyens en 1858.
En 1865, 1200 exemplaires de ses Mémoires révisées, sont stockés au Conservatoire ou distribués à quelques amis intimes. Elles sont destinées à être rendues publiques après sa mort.
Après avoir été officier dans la marine de Guerre, son fils, Louis, capitaine au long cours, meurt de la fièvre jaune à La Havane en 1867.
Berlioz est enterré au Cimetière Montmartre à Paris.
Vous trouverez de nombreuses autres biographies d'Hector Berlioz en ligne, sur les sites suivants :
- Musée Hector Berlioz avec un document pdf téléchargeable : Berlioz, une vie de héros
- Le site Hector Berlioz propose une biographie détaillée.
- Encyclopaedia universalis
- Wikipedia
- Archives de France
- Celébrations nationales 2003
- Dictionnaire universel des contemporains contenant toutes les personnes notables de la France et des pays étrangers
- Quelques ouvrages présents à la Bibliothèque municipale de Lyon
Voici la biographie de Claude Rouget de Lisle proposée par l'historienne Marie-Louise Jacotey :
Né à Lons-le-Saunier le 10 mai 1760, Claude-Joseph Rouget joue du violon, et, encore enfant, compose instinctivement. Afin de pouvoir entrer à l’École du génie à Paris à seize ans, il ajouta à son nom la désinence « de Lisle », empruntée à son grand-père.
Sorti lieutenant six ans plus tard, et après trois affectations, il est envoyé à Strasbourg en 1791, où, avec d’autres officiers, il est reçu dans les salons du maire Dietrich, qui, lassé d’entendre les « ça ira, ça ira ! » demande au jeune capitaine, déjà réputé compositeur, d’écrire un chant patriotique… Surpris, Rouget veut se dérober, mais cède au maire et aux officiers qui le pressent de s’exécuter.
Rentré chez lui, il saisit son violon et en tire des arpèges tandis que les phrases entendues la veille lui martèlent la tête. Peu à peu la mélodie naît et les paroles se superposent à la musique. Épuisé, l’auteur s’endort. Dès l’aube, il se rend chez le maire, qui, surpris de tant de rapidité, se met au clavecin et apprécie le chant. Il convoque les officiers présents la veille et d’une voix forte, entonne : « Allons enfants de la patrie ». Tous se déclarent ravis et Rouget est heureux.
Ce chant sera exécuté publiquement place d’Armes, le 29 avril, en présence de huit bataillons alignés pour la revue de départ. Les hommes écoutent et sont galvanisés. Ce chant est vite connu à Paris, à Marseille où le régiment en partance pour la capitale l’adopte ; il prend le nom de Marseillaise. Le jeune capitaine est envoyé à Huningue pour y diriger les travaux de cette place et, le 14 juillet, le chant est exécuté au camp de Hoensingue. Le 25 août 1792, Rouget est relevé de ses fonctions par les commissaires du gouvernement, car il avait protesté contre l’internement de Dietrich.
Après la proclamation de la République, il est réintégré et rejoint l’armée du Nord, mais suspendu de ses fonctions de capitaine, il devient suspect. Arrêté, sans doute pour avoir critiqué l’exécution de l’ancien maire de
Strasbourg, il est emprisonné et rédige un mémoire. La mort de Robespierre lui rend la liberté.
Le décret de la Convention daté du 26 messidor an III, qui choisit La Marseillaise comme chant national ne fut jamais appliqué.
Réintégré dans l’armée, Rouget de Lisle démissionne pour retrouver la poésie et la musique. Le 10 vendémiaire de l’an IV, il est représenté à l’Opéra et à l’Opéra Comique. Bonaparte demande à Rouget de lui composer un chant qui, non apprécié, est refusé. Rouget, mortifié, écrit une lettre arrogante à Bonaparte. Il ne servira jamais l’Empire et redevient suspect. En 1812, il part vivre à Montaigu (Jura) dans la maison de famille et compose ; en 1817, il se retire à Paris et publie en 1825 un recueil de cinquante Chants français.
Le duc d’Orléans qui fut le compagnon d’armes du capitaine Rouget de Lisle lui accorde trois pensions, le mettant ainsi à l’abri du besoin. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur. Il décède à Choisy-le-Roi, âgé de soixante-dix-sept ans, ignorant que son chant deviendrait l’hymne national de la France en 1879. Il fut inhumé au cimetière de Choisy-le-Roi et ses cendres furent déposées aux Invalides le 14 juillet 1915.
source : Transfert aux Invalides des cendres de Rouget de Lisle
Vous trouverez d'autres biographies de Rouget de Lisle sur les sites suivants :
- Encycplopaedia universalis
- Wikipedia
- Aidenet.eu
- Rouget de Lisle, vengeur casqué / Pierre Dharréville - L'Humanité, Vendredi, 14 Août, 2009
- Editions Soldano
Quelques livres :
- Biographie universelle ou Dictionnaire historique
- Rouget de Lisle inconnu / Maurice de La Fuye, Emile Guéret
- Histoire de la "Marseillaise" Hervé Luxardo
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