Question d'origine :
Bonjour,
J'aimerais savoir si les volcans Clerzioux, Chopine, Verrières, Puy de Dôme et Louchardière sont des volcans effusifs ou explosifs avec une justification si possible.
Je voudrais également savoir quelles sont les caractéristiques d'un volcan dit "maar" comme "L'enfer".
Merci d'avance.
Au revoir
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 24/12/2015 à 09h57
Bonjour,
Pour commencer, nous vous suggérons de lire les articles publiés sur le site de Vulcania qui apportent de nombreuses explications sur l’activité volcanique. Ainsi, à titre d’introduction, rappelons le fait que la chaîne des Puys est le plus jeune ensemble volcanique de France métropolitaine. Son activité a débuté il y a 95 000 ans et s’est arrêtée il y a 7 000 ans environ. Elle est réputée pour la variété de ses morphologies, caractéristiques de différents types d’activités volcaniques. Ces formes sont remarquablement bien conservées, l’érosion n’ayant pas eu le temps de les émousser.
Les grandes étapes de sa formation
• Les premières manifestations datent de 95 000 à 90 000 ans environ : c’est la période de la formation du maar de St Hippolyte.
• Entre 70 000 ans et 60 000, les éruptions se multiplient.
• Vient une accalmie de 15 000 ans : elle sera suivie du premier grand paroxysme de la chaîne, avec un pic d’activité il y a environ 30 000 ans.
• Entre 30 000 et 15 000 ans, nouvelle période de repos, seulement interrompue par quelques rares éruptions.
• De 15 000 à 12 000 ans, le second paroxysme de la chaîne débute : formation du puy de Barme et du puy de Côme. C’est aussi la fin de la période glaciaire, le radoucissement du climat modifie le couvert végétal et favorise la démographie humaine dans la région. Il est ainsi évident que des hommes ont assisté à des éruptions volcaniques dans la Chaîne des Puys.
• Les plus violentes éruptions se produisent entre 12 000 et 8 500 ans. C’est la période de la formation des dômes, en particulier : le Sarcoui, le puy de Dôme, le puy Chopine. Les dernières éruptions auront lieu vers - 8 000 ans, plus au sud, formant les puys de la Vache et de Lassolas.
• Enfin, autour de - 7 000 ans et en moins de 200 ans, se forment les quatre volcans de l’ensemble méridional, avec des éruptions pour certaines violentes, notamment celle du Pavin.
La particularité de la Chaîne des Puys est d’être composée de volcans « monogéniques », c’est-à-dire qu’ils sont issus d’une éruption unique et brève (quelques semaines à quelques mois pour la plupart d’entre eux).
Ne connaissant pas votre niveau scolaire, nous vous proposons différentes approches mais nous supposons que ce travail doit être réalisé dans le cadre d’un TPE. Nous trouvons en effet de nombreux établissements scolaires ayant traité ce sujet.
Ainsi, l’Académie de Poitiers publie un bref document répondant à vos questions :
Le Puy de Dôme(1464 m), c’est le plus haut Puy d'Auvergne (il domine ses voisins d’environ 200 m) et c’est un exemple typique de volcan explosif.
Ce sont des volcans en forme de dôme, sans coulées de laves, qui possèdent un magma très visqueux (900°C)et très riche en gaz. Lors de l’éruption il y a des explosions très violentes qui s’accompagnent d’émission de nuées ardentes (nuage de blocs, lapilli et cendres très chauds).
Les Puys qui ont été auparavant des Puys explosifs sont la plupart du temps plus grands que les Puys effusifs. Le volcan est en forme de dôme arrondi, car l'effusion lente du magma très visqueux a formé un bouchon de lave qui a obstrué le cratère en se figeant sur place au fur et à mesure de sa sortie. Il s'est alors formé un dôme aux versants raides, sans cratère au sommet.
volcans effusifs :
Exemples :
• le Puy Pariou (1209 m)
• le Puy de la Vache (1167m)
Ce sont des volcans en forme de cônes, à lave fluide, sans explosions. L’éruption forme un cône de scories qui est formé de l’accumulation de projections (blocs, bombes, scories). Vers la fin de l’éruption, la lave sort de façon passive (effusive) sous forme d’une coulée qui s’insinue à la base du cône et s’épanche plus ou moins loin. Parfois, une coulée de lave emporte un morceau du cône, comme au Puy de la Vache : le cratère est dit alors "égueulé". Ce n’est pas le cas pour le Puy Pariou qui forme un cône parfait.
Pour compléter ces premiers éléments, nous vous laissons aussi parcourir le dossier produit par le Collège Pagnol à Versailles.
Vous trouverez d’autres informations, un peu plus importantes sur savoirs.essonne.fr ou lesvolcansdauvergne.com
Par ailleurs, futura-sciences consacre aussi un dossier sur les volcans d’Auvergne et explique ce que l’on nomme lesmaars phréatomagmatiques : gigantesques cratères, il naissent de la rencontre tumultueuse de l'eau contenue dans le socle et du magma montant. Il faut une proportion adéquate de ces deux éléments pour créer les explosions qui vont découper le soubassement en entonnoir et projeter des fragments de roches, des lambeaux de laves, des scories, des panaches de poussières ou déferlantes de matériaux à la périphérie. Dès qu'un des composants baisse en puissance, l'autre prend le dessus : on assiste alors soit au remplissage du cratère béant par de l'eau, soit à la formation d'un cône strombolien parfois au beau milieu de l'entonnoir. Le premier cas a donné naissance au gour de Tazenat et au lac Pavin. Le deuxième cas conduit à la formation d'un cône qui peut remplir le maar jusqu'à le faire disparaître. Il faut remarquer que beaucoup d'édifices de la chaîne sont nés ainsi dans cette “soupière” explosive.
Le gour de Tazenat est le cratère type du maar phréatomagmatique. Les dimensions donnent une idée de la violence de l'éruption : diamètre 800 m, profondeur du lac 80 m
Le site de Vulcania apporte aussi une définition :
Les maars sont des dépressions volcaniques circulaires, souvent occupées par un lac ou par une tourbière (pour les plus anciens). À la différence des cônes et des dômes, ces dépressions ouvertes à l’emporte-pièce résultent d’une série de violentes explosions liées à la rencontre du magma avec des eaux superficielles. En effet, lors de sa migration vers la surface, le magma peut rencontrer l’eau d’une nappe phréatique, d’un lac ou d’une rivière.
Sous l’effet de la chaleur, cette eau est vaporisée, donnant à l’activité un caractère fortement explosif : c’est ce qu’on appelle une « éruption phréatomagmatique ».
Lors des explosions, le magma est pulvérisé sous forme de cendres et des dépôts stratifiés caractéristiques se forment. Ils constituent un anneau de projections ou un croissant autour du cratère d’explosion. Ils renferment aussi de gros blocs du socle arrachés au sous-sol et des bombes volcaniques dites « en chou-fleur ».
Pour compléter ces premiers éléments, nous vous laissons consulter :
Volcanologie de la chaîne des Puys / Equipe Associé de Valcanologie de l'Université de Clermont-Ferrand, 2009.
Les feux de la terre : histoires des volcans, Maurice krafft, 2003 : Histoire de la volcanologie de l'Antiquité, avec l'éruption du Vesuve le 24 août 79, à la découverte au XVIIe siècle des volcans éteints d'Auvergne. On sait aujourd'hui que la position des volcans dépend de la tectonique des plaques, on sait dater les roches grâce à leur radioactivité... Mais les causes premières d'une éruption restent .
Pour commencer, nous vous suggérons de lire les articles publiés sur le site de Vulcania qui apportent de nombreuses explications sur l’activité volcanique. Ainsi, à titre d’introduction, rappelons le fait que la chaîne des Puys est le plus jeune ensemble volcanique de France métropolitaine. Son activité a débuté il y a 95 000 ans et s’est arrêtée il y a 7 000 ans environ. Elle est réputée pour la variété de ses morphologies, caractéristiques de différents types d’activités volcaniques. Ces formes sont remarquablement bien conservées, l’érosion n’ayant pas eu le temps de les émousser.
Les grandes étapes de sa formation
• Les premières manifestations datent de 95 000 à 90 000 ans environ : c’est la période de la formation du maar de St Hippolyte.
• Entre 70 000 ans et 60 000, les éruptions se multiplient.
• Vient une accalmie de 15 000 ans : elle sera suivie du premier grand paroxysme de la chaîne, avec un pic d’activité il y a environ 30 000 ans.
• Entre 30 000 et 15 000 ans, nouvelle période de repos, seulement interrompue par quelques rares éruptions.
• De 15 000 à 12 000 ans, le second paroxysme de la chaîne débute : formation du puy de Barme et du puy de Côme. C’est aussi la fin de la période glaciaire, le radoucissement du climat modifie le couvert végétal et favorise la démographie humaine dans la région. Il est ainsi évident que des hommes ont assisté à des éruptions volcaniques dans la Chaîne des Puys.
• Les plus violentes éruptions se produisent entre 12 000 et 8 500 ans. C’est la période de la formation des dômes, en particulier : le Sarcoui, le puy de Dôme, le puy Chopine. Les dernières éruptions auront lieu vers - 8 000 ans, plus au sud, formant les puys de la Vache et de Lassolas.
• Enfin, autour de - 7 000 ans et en moins de 200 ans, se forment les quatre volcans de l’ensemble méridional, avec des éruptions pour certaines violentes, notamment celle du Pavin.
La particularité de la Chaîne des Puys est d’être composée de volcans « monogéniques », c’est-à-dire qu’ils sont issus d’une éruption unique et brève (quelques semaines à quelques mois pour la plupart d’entre eux).
Ne connaissant pas votre niveau scolaire, nous vous proposons différentes approches mais nous supposons que ce travail doit être réalisé dans le cadre d’un TPE. Nous trouvons en effet de nombreux établissements scolaires ayant traité ce sujet.
Ainsi, l’Académie de Poitiers publie un bref document répondant à vos questions :
Le Puy de Dôme(1464 m), c’est le plus haut Puy d'Auvergne (il domine ses voisins d’environ 200 m) et c’est un exemple typique de volcan explosif.
Ce sont des volcans en forme de dôme, sans coulées de laves, qui possèdent un magma très visqueux (900°C)et très riche en gaz. Lors de l’éruption il y a des explosions très violentes qui s’accompagnent d’émission de nuées ardentes (nuage de blocs, lapilli et cendres très chauds).
Les Puys qui ont été auparavant des Puys explosifs sont la plupart du temps plus grands que les Puys effusifs. Le volcan est en forme de dôme arrondi, car l'effusion lente du magma très visqueux a formé un bouchon de lave qui a obstrué le cratère en se figeant sur place au fur et à mesure de sa sortie. Il s'est alors formé un dôme aux versants raides, sans cratère au sommet.
Exemples :
• le Puy Pariou (1209 m)
• le Puy de la Vache (1167m)
Ce sont des volcans en forme de cônes, à lave fluide, sans explosions. L’éruption forme un cône de scories qui est formé de l’accumulation de projections (blocs, bombes, scories). Vers la fin de l’éruption, la lave sort de façon passive (effusive) sous forme d’une coulée qui s’insinue à la base du cône et s’épanche plus ou moins loin. Parfois, une coulée de lave emporte un morceau du cône, comme au Puy de la Vache : le cratère est dit alors "égueulé". Ce n’est pas le cas pour le Puy Pariou qui forme un cône parfait.
Pour compléter ces premiers éléments, nous vous laissons aussi parcourir le dossier produit par le Collège Pagnol à Versailles.
Vous trouverez d’autres informations, un peu plus importantes sur savoirs.essonne.fr ou lesvolcansdauvergne.com
Par ailleurs, futura-sciences consacre aussi un dossier sur les volcans d’Auvergne et explique ce que l’on nomme les
Le gour de Tazenat est le cratère type du maar phréatomagmatique. Les dimensions donnent une idée de la violence de l'éruption : diamètre 800 m, profondeur du lac 80 m
Le site de Vulcania apporte aussi une définition :
Les maars sont des dépressions volcaniques circulaires, souvent occupées par un lac ou par une tourbière (pour les plus anciens). À la différence des cônes et des dômes, ces dépressions ouvertes à l’emporte-pièce résultent d’une série de violentes explosions liées à la rencontre du magma avec des eaux superficielles. En effet, lors de sa migration vers la surface, le magma peut rencontrer l’eau d’une nappe phréatique, d’un lac ou d’une rivière.
Sous l’effet de la chaleur, cette eau est vaporisée, donnant à l’activité un caractère fortement explosif : c’est ce qu’on appelle une « éruption phréatomagmatique ».
Lors des explosions, le magma est pulvérisé sous forme de cendres et des dépôts stratifiés caractéristiques se forment. Ils constituent un anneau de projections ou un croissant autour du cratère d’explosion. Ils renferment aussi de gros blocs du socle arrachés au sous-sol et des bombes volcaniques dites « en chou-fleur ».
Pour compléter ces premiers éléments, nous vous laissons consulter :
Volcanologie de la chaîne des Puys / Equipe Associé de Valcanologie de l'Université de Clermont-Ferrand, 2009.
Les feux de la terre : histoires des volcans, Maurice krafft, 2003 : Histoire de la volcanologie de l'Antiquité, avec l'éruption du Vesuve le 24 août 79, à la découverte au XVIIe siècle des volcans éteints d'Auvergne. On sait aujourd'hui que la position des volcans dépend de la tectonique des plaques, on sait dater les roches grâce à leur radioactivité... Mais les causes premières d'une éruption restent .
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