Question d'origine :
Bonjour,
Je suis à la recherche de livres (aussi bien essais type psycho que littérature) qui parleraient de la difficulté de faire le deuil d'un parent qu'on n'aimait pourtant pas avant sa disparition.
Merci
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 22/01/2016 à 10h40
Bonjour,
Vous ne précisez pas de quel parent il s'agit (proche ou éloigné) et les raisons de cette animosité (conflit ouvert ou simple manque d'affinités).
Difficile de vous répondre sans connaître le contexte. Nous avons néanmoins sélectionné quelques extraits d'ouvrages qui pourront peut-être vous aider à y voir plus clair.
Faire son deuil avec un proche avec qui on est en conflit :
Dans certaines relations, en particulier où existe de la dépendance, l'ambivalence est forte. Certes l'affection est grande mais l'hostilité également : ce sont querelles, conflits, cris, déchirements, injures, voire bagarres. Alors le deuil est difficile caril supprime en particulier le temps de pouvoir se raccorder .
La situation est assez comparable à la mort d'une personne envers laquelle on se reconnaît des torts même si la relation, éventuellement distanciée depuis longtemps, n'était pas particulièrement ambivalence [présence simultanée de sentiments affectueux et hostiles dans la même relation]. Il peut en être ainsi à la mort d'un ex-conjoint, d'une ex-épouse alors que la séparation est déjà bien ancienne. Ce deuil non reconnu est rendu encore plus difficile du fait de incompréhension de l'entourage.
source : Comment surmonter son deuil ? / Marie-Edmée Cornille, Christiane Foriat, Michel Hanus... et al.
Voici ce que répond Nadine Beauthéac, psychothérapeute, spécialisée dans l'accompagnement des endeuillés, à ces questions proches des vôtres :
49.Je n'ai jamais rompu le lien avec mes parents mais je restais à distance et je me suis senti libéré par leurs morts successives .
Se sentir libéré à la mort de ses parents peut revêtir plusieurs sens. Vous dites avoir été distant avec vos parents. Cela peut venir du fait que vous ne partagiez ni leur mode de vie ni leurs idées. Les parents représentent par ailleurs, l'amour, la sécurité, mais aussi l'autorité. Se dégager de leur emprise est nécessaire pour s'épanouir, accéder au stade adulte, échapper aux abus, à la tyrannie et aux rancœurs, ce qui ne va pas sans culpabilité. A leur mort, on peut mesurer ses résistances à leur désir. S'ils ont été bercés de tendresse, de respect, de tolérance, les enfants devenus adultes éprouvent beaucoup de chagrin et le manque persiste longtemps. Si, au contraire, les parents se sont montrés défaillants et ont maintenu leurs enfants dans un lien de soumission parce qu'ils étaient empêtrés dans leur problématique personnelle, leur mort permettra à ceux qui suivent de poursuivre leur chemin ; témoigne sur ce thème difficile "Le Crieur de nuit" de Nelly Alard. La mort des parents sera aussi vécue par les enfants différemment selon le type de relation que chacun entretenait avec eux et ce qu'il a reçu ou pas. A la mort des parents, chacun fait son propre bilan personnel.
51.J'étais fâchée avec ma sœur que je n'avais pas revue depuis dix ans. Pourtant, quand elle est morte, à 55 ans, j'ai été très atteinte.
Le deuil peut être difficile, en effet, quand meurt un proche avec lequel on était fâché. L'amour est toujours ambivalent, on aime à certains moments et à d'autres on hait. L'amour n'est pas non plus lié au fait de se voir ou pas. Votre sœur et vous ne vous êtes pas disputées toute votre vie, vous vous êtes sûrement aimées à votre façon mais, désormais, il n'y a plus moyen de vous réconcilier. Avec sa mort vous vivez cette limitation et revivez par ailleurs votre enfance, tout cela est douloureux. S'ajoute encore l'angoisse de mort pour vous-même, car si un des proches de votre génération est touché par la mort, cela peut aussi vous arriver. Il ne s'agit plus d'un savoir intellectuel mais émotionnel qui prend une force redoutable. De nombreuses questions de ce livre traitent du deuil en général. Cela pourra vous aider de les lire.
source : Cent réponses aux questions sur le deuil et le chagrin / Nadine Beauthéac-Bouchart
Vivre le deuil pour les nuls de Greg Harvey aborde la question de la mort d'unparent absent ou violent aux pages 64-65. Quelques extraits :
Dans la situation où le parent disparu vous maltraitait psychologiquement, physiquement ou sexuellement, la mort peut générer un soulagement et non une profonde tristesse et être accompagné d'un sentiment de justice divine.
Ce soulagement peut facilement se transformer en une culpabilité susceptible de faire naître un sentiment de responsabilité injustifié. L'enfant maltraité éprouve le besoin de composer avec les actes répréhensibles commis par son parent et cela complique son travail de deuil. [...]
Dans la mesure où le travail de deuil suivant la disparition d'un parent maltraitant fera à coup sûr ressurgir des émotions associées à la maltraitance, il vaudra mieux dans ce cas reporter le deuil à une période où vous serez capable de traiter les sentiments liés aux actes répréhensibles commis par le défunt. Faites-vous aider par un spécialiste de la maltraitance infantile avant de rejoindre un groupe de soutien ou de consulter un spécialiste du deuil.
S'il s'agit simplement d'unparent dont vous n'étiez pas très poche , avec lequel vous entreteniez peu d'affinités, votre deuil sera plus simple à gérer, il sera qualifié de "douce peine" :
La souffrance de la séparation est à la mesure de l'attachement que nous portons à ceux de qui nous sommes séparés. Si nous éprouvons de l'affection pour un parent - oncle, tante, cousin, par exemple -, au moment de son décès, nous pouvons éprouver de la tristesse, de l'amertume même, vis-à-vis de la mort qui nous l'a enlevé, et il se peut que nous nous questionnions alors sur la finitude humaine. Mais cette disparition ne provoque pas en nous de séisme émotionnel, notre vie psychique n'est pas bousculée, elle continue avec ses repères habituels. Simplement, nous sommes tristes, car ce parent faisait partie de notre famille et que nous l'appréciions. Il ne sera plus jamais là aux réunions de familles. C'est un deuil , mais un deuil que l'on pourrait qualifier de "doux."
source : Cent réponses aux questions sur le deuil et le chagrin / Nadine Beauthéac-Bouchart
Nous vous recommandons par ailleurs la lecture de l'ouvrage Accompagner le deuil en situation traumatique : dix situations cliniques publié sous la direction d'Hélène Romano qui dispense de nombreux conseils utiles pour vous aider à faire votre deuil quels qu'aient été vos liens avec le défunt.
Nous vous souhaitons bon courage.
Vous ne précisez pas de quel parent il s'agit (proche ou éloigné) et les raisons de cette animosité (conflit ouvert ou simple manque d'affinités).
Difficile de vous répondre sans connaître le contexte. Nous avons néanmoins sélectionné quelques extraits d'ouvrages qui pourront peut-être vous aider à y voir plus clair.
Faire son deuil avec un proche avec qui on est en conflit :
Dans certaines relations, en particulier où existe de la dépendance, l'ambivalence est forte. Certes l'affection est grande mais l'hostilité également : ce sont querelles, conflits, cris, déchirements, injures, voire bagarres. Alors le deuil est difficile car
La situation est assez comparable à la mort d'une personne envers laquelle on se reconnaît des torts même si la relation, éventuellement distanciée depuis longtemps, n'était pas particulièrement ambivalence [présence simultanée de sentiments affectueux et hostiles dans la même relation]. Il peut en être ainsi à la mort d'un ex-conjoint, d'une ex-épouse alors que la séparation est déjà bien ancienne. Ce deuil non reconnu est rendu encore plus difficile du fait de incompréhension de l'entourage.
source : Comment surmonter son deuil ? / Marie-Edmée Cornille, Christiane Foriat, Michel Hanus... et al.
Voici ce que répond Nadine Beauthéac, psychothérapeute, spécialisée dans l'accompagnement des endeuillés, à ces questions proches des vôtres :
49.
Se sentir libéré à la mort de ses parents peut revêtir plusieurs sens. Vous dites avoir été distant avec vos parents. Cela peut venir du fait que vous ne partagiez ni leur mode de vie ni leurs idées. Les parents représentent par ailleurs, l'amour, la sécurité, mais aussi l'autorité. Se dégager de leur emprise est nécessaire pour s'épanouir, accéder au stade adulte, échapper aux abus, à la tyrannie et aux rancœurs, ce qui ne va pas sans culpabilité. A leur mort, on peut mesurer ses résistances à leur désir. S'ils ont été bercés de tendresse, de respect, de tolérance, les enfants devenus adultes éprouvent beaucoup de chagrin et le manque persiste longtemps. Si, au contraire, les parents se sont montrés défaillants et ont maintenu leurs enfants dans un lien de soumission parce qu'ils étaient empêtrés dans leur problématique personnelle, leur mort permettra à ceux qui suivent de poursuivre leur chemin ; témoigne sur ce thème difficile "Le Crieur de nuit" de Nelly Alard. La mort des parents sera aussi vécue par les enfants différemment selon le type de relation que chacun entretenait avec eux et ce qu'il a reçu ou pas. A la mort des parents, chacun fait son propre bilan personnel.
51.
Le deuil peut être difficile, en effet, quand meurt un proche avec lequel on était fâché. L'amour est toujours ambivalent, on aime à certains moments et à d'autres on hait. L'amour n'est pas non plus lié au fait de se voir ou pas. Votre sœur et vous ne vous êtes pas disputées toute votre vie, vous vous êtes sûrement aimées à votre façon mais, désormais, il n'y a plus moyen de vous réconcilier. Avec sa mort vous vivez cette limitation et revivez par ailleurs votre enfance, tout cela est douloureux. S'ajoute encore l'angoisse de mort pour vous-même, car si un des proches de votre génération est touché par la mort, cela peut aussi vous arriver. Il ne s'agit plus d'un savoir intellectuel mais émotionnel qui prend une force redoutable. De nombreuses questions de ce livre traitent du deuil en général. Cela pourra vous aider de les lire.
source : Cent réponses aux questions sur le deuil et le chagrin / Nadine Beauthéac-Bouchart
Vivre le deuil pour les nuls de Greg Harvey aborde la question de la mort d'un
Dans la situation où le parent disparu vous maltraitait psychologiquement, physiquement ou sexuellement, la mort peut générer un soulagement et non une profonde tristesse et être accompagné d'un sentiment de justice divine.
Ce soulagement peut facilement se transformer en une culpabilité susceptible de faire naître un sentiment de responsabilité injustifié. L'enfant maltraité éprouve le besoin de composer avec les actes répréhensibles commis par son parent et cela complique son travail de deuil. [...]
Dans la mesure où le travail de deuil suivant la disparition d'un parent maltraitant fera à coup sûr ressurgir des émotions associées à la maltraitance, il vaudra mieux dans ce cas reporter le deuil à une période où vous serez capable de traiter les sentiments liés aux actes répréhensibles commis par le défunt. Faites-vous aider par un spécialiste de la maltraitance infantile avant de rejoindre un groupe de soutien ou de consulter un spécialiste du deuil.
S'il s'agit simplement d'un
La souffrance de la séparation est à la mesure de l'attachement que nous portons à ceux de qui nous sommes séparés. Si nous éprouvons de l'affection pour un parent - oncle, tante, cousin, par exemple -, au moment de son décès, nous pouvons éprouver de la tristesse, de l'amertume même, vis-à-vis de la mort qui nous l'a enlevé, et il se peut que nous nous questionnions alors sur la finitude humaine. Mais cette disparition ne provoque pas en nous de séisme émotionnel, notre vie psychique n'est pas bousculée, elle continue avec ses repères habituels. Simplement, nous sommes tristes, car ce parent faisait partie de notre famille et que nous l'appréciions. Il ne sera plus jamais là aux réunions de familles. C'est un deuil , mais un deuil que l'on pourrait qualifier de "doux."
source : Cent réponses aux questions sur le deuil et le chagrin / Nadine Beauthéac-Bouchart
Nous vous recommandons par ailleurs la lecture de l'ouvrage Accompagner le deuil en situation traumatique : dix situations cliniques publié sous la direction d'Hélène Romano qui dispense de nombreux conseils utiles pour vous aider à faire votre deuil quels qu'aient été vos liens avec le défunt.
Nous vous souhaitons bon courage.
Commentaire de
K1000 :
Publié le 22/01/2016 à 10:58
Merci pour votre réponse mais pourriez-vous aussi m'indiquer des ouvrages littéraires ou des témoignages qui abordent la question
Merci
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 23/01/2016 à 11h31
Bonjour,
Les œuvres et les témoignages sur le thème du deuil que nous trouvons dans Electre ou dans les catalogues de bibliothèques concernent pour l’essentiel le deuil d’une personne aimée, et il n’est pas facile de trouver des termes qui nous permettent d’en distinguer des ouvrages correspondant à votre recherche. Voici tout de même quelques ouvrages en plus du Crieur de nuit de Nelly Allard que nous citions dans notre première réponse :
De force , Karine Giebel (roman, à paraître le 3 mars 2016)
Sa mère ne l'aimait pas. Et lorsqu'elle meurt, elle ne laisse comme seul héritage qu'une lettre, deux feuilles écrites il y a trois mois, son testament, ses dernières volontés. Commence alors un deuil fait de haine et de souffrances.
Les yeux du père , Guy Lalancette (roman)
Troublé par les cérémonies qui entourent la mort de son père, et surtout par le sentiment de soulagement qui l'habite depuis la tragédie, le petit Jüg entreprend un pèlerinage intérieur qui le conduit au plus loin de sa mémoire. Dans un langage singulier alliant candeur et intuition, il s'interroge sur le monde déconcertant des adultes. Ce faisant, il en vient à élaborer un plan macabre dans le but de faire la paix avec le défunt.
Lettres d'Agathe, Nathalie Ferlut
Agathe adresse trois lettres à sa mère, morte, qui n'a pas su l'aimer. Dans la première Agathe rappelle à sa mère leurs relations pleines de silence et d'incompréhension quand elle était enfant. Dans la deuxième elle décrit son impression de soulagement après sa mort, et dans la dernière elle explique comment avec l'âge elle en est venue à mieux la comprendre.
Putain d’Adèle , Pierre Vavasseur
Photographe réputé, Matthieu s'apprête à partir en Chine, lorsqu'il apprend la mort de sa mère, Clémence, qui finissait ses jours, seule à l'hôpital. Matthieu n'éprouve aucune tendresse pour Clémence. Pour lui, cette disparition est d'abord une libération. Il découvre à quel point cette femme, ses rêves et ses désirs lui étaient étrangers. Mais l'indifférence n'est qu'une émotion à l'envers.
Seule : journal de deuil Danièle Rousselier (témoignage)
Ce livre bref et intense est le journal d'un deuil. La mère de l'auteur, malade, épuisée et seule, s'est donnée la mort. Qu'aurait-elle pu faire pour éviter cela ? Rien, elle le sait, malgré les remords. Parce que sa mère l'a toujours repoussée, n'a jamais su lui montrer son amour, et n'avait pour elle que dureté, exigence infinie, paralysante, elle s'est tenue à distance de sa vieillesse, de son désespoir ; elle n'a pas voulu voir ce qui lui arrivait, pour la simple raison qu'elle ne voulait pas, ou ne pouvait pas, entrer dans son intimité, synonyme pour elle d'angoisse et de chagrin. Mais le temps qui commence est peut-être celui de la réconciliation, de l'acceptation de cette relation maintenant achevée et qui aura été, par delà leur permanent conflit, un amour qui n'en fut pas moins absolu.
Bonne journée.
Les œuvres et les témoignages sur le thème du deuil que nous trouvons dans Electre ou dans les catalogues de bibliothèques concernent pour l’essentiel le deuil d’une personne aimée, et il n’est pas facile de trouver des termes qui nous permettent d’en distinguer des ouvrages correspondant à votre recherche. Voici tout de même quelques ouvrages en plus du Crieur de nuit de Nelly Allard que nous citions dans notre première réponse :
Sa mère ne l'aimait pas. Et lorsqu'elle meurt, elle ne laisse comme seul héritage qu'une lettre, deux feuilles écrites il y a trois mois, son testament, ses dernières volontés. Commence alors un deuil fait de haine et de souffrances.
Troublé par les cérémonies qui entourent la mort de son père, et surtout par le sentiment de soulagement qui l'habite depuis la tragédie, le petit Jüg entreprend un pèlerinage intérieur qui le conduit au plus loin de sa mémoire. Dans un langage singulier alliant candeur et intuition, il s'interroge sur le monde déconcertant des adultes. Ce faisant, il en vient à élaborer un plan macabre dans le but de faire la paix avec le défunt.
Lettres d'Agathe, Nathalie Ferlut
Agathe adresse trois lettres à sa mère, morte, qui n'a pas su l'aimer. Dans la première Agathe rappelle à sa mère leurs relations pleines de silence et d'incompréhension quand elle était enfant. Dans la deuxième elle décrit son impression de soulagement après sa mort, et dans la dernière elle explique comment avec l'âge elle en est venue à mieux la comprendre.
Photographe réputé, Matthieu s'apprête à partir en Chine, lorsqu'il apprend la mort de sa mère, Clémence, qui finissait ses jours, seule à l'hôpital. Matthieu n'éprouve aucune tendresse pour Clémence. Pour lui, cette disparition est d'abord une libération. Il découvre à quel point cette femme, ses rêves et ses désirs lui étaient étrangers. Mais l'indifférence n'est qu'une émotion à l'envers.
Seule : journal de deuil Danièle Rousselier (témoignage)
Ce livre bref et intense est le journal d'un deuil. La mère de l'auteur, malade, épuisée et seule, s'est donnée la mort. Qu'aurait-elle pu faire pour éviter cela ? Rien, elle le sait, malgré les remords. Parce que sa mère l'a toujours repoussée, n'a jamais su lui montrer son amour, et n'avait pour elle que dureté, exigence infinie, paralysante, elle s'est tenue à distance de sa vieillesse, de son désespoir ; elle n'a pas voulu voir ce qui lui arrivait, pour la simple raison qu'elle ne voulait pas, ou ne pouvait pas, entrer dans son intimité, synonyme pour elle d'angoisse et de chagrin. Mais le temps qui commence est peut-être celui de la réconciliation, de l'acceptation de cette relation maintenant achevée et qui aura été, par delà leur permanent conflit, un amour qui n'en fut pas moins absolu.
Bonne journée.
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