Question d'origine :
Bonjour, je souhaite en savoir plus sur la traçabilité des aliments en France (et si possible en Europe) particulièrement dans la grande distribution.
Y-a-t'il des nomes ?
Quelles informations sont données à travers les codes barre (celles-ci pouvant être facilement manipulées !?) ?
Comment la provenance est-elle validée par les supermarché ?
Quelles sont les moyens mis en œuvre pour que le commun des gens aient des informations sur non seulement l'origine, mais également les chaines de production et distribution des aliments se trouvant dans les supermarchés ?
Les acteurs de toute la chaine sont-ils connus ? Ex : agriculteurs - cooperative - exploitant : industriel - central d'achat etc...
Merci
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 05/03/2015 à 09h45
Bonjour,
La traçabilité alimentaire se retrouve grâce à des normes éditées par l’ISO et l’AFNOR.
En 2007, l’ISO a édité une nouvelle norme renforçant la traçabilité alimentaire :
« L'ISO franchit une nouvelle étape pour assurer la sécurité alimentaire des consommateurs avec la publication de l’ISO 22005 sur la traçabilité de la chaîne alimentaire. Cette nouvelle norme vient compléter la série ISO 22000 relative aux systèmes de management des denrées alimentaires.
L’ISO 22005:2007, Traçabilité de la chaîne alimentaire — Principes généraux et exigences fondamentales s'appliquant à la conception du système et à sa mise en œuvre, fixe les principes et spécifie les exigences fondamentales s'appliquant à la conception et à la mise en œuvre d'un système de traçabilité de la chaîne alimentaire. La norme permettra aux acteurs opérant à tous les niveaux de la filière agroalimentaire :
- de suivre le flux des matières (aliments pour animaux, denrées alimentaires, leurs ingrédients et emballages),
- d’identifier la documentation nécessaire et de suivre chaque étape de la production,
- d’assurer la coordination adéquate entre les différents acteurs impliqués,
- d’obtenir que chaque intervenant ait au moins connaissance de ses fournisseurs et de ses clients directs, et davantage.
Un système de traçabilité permet d'améliorer l’utilisation adéquate et la fiabilité des informations, l'efficacité et la rentabilité de l'entreprise.
Ces dernières années, des cas d'intoxications alimentaires et des épidémies telles que celle de la maladie dite de la «vache folle», entre d'autres dangers alimentaires auxquels ont été exposés les pays développés et les pays en développement, ont mis en évidence la nécessité de normes relatives à la sécurité sanitaire des aliments pour assurer la protection de la santé publique et réduire l'impact social et économique négatif de ce type de crises.
ISO 22005:2007L’introduction de dangers relatifs à la sécurité sanitaire des aliments pouvant survenir à n’importe quelle étape de la chaîne agroalimentaire, il est essentiel de mettre en place des contrôles et une communication adéquate tout au long du processus. Un maillon faible peut compromettre la sûreté des produits alimentaires, ce qui peut présenter de sérieux dangers pour les consommateurs et avoir des répercussions coûteuses pour les fournisseurs. La sécurité alimentaire est donc la responsabilité conjointe de tous les acteurs de l’agroalimentaire.
Un système de traçabilité permet de consigner par écrit l'historique du produit et/ou de le localiser tout au long des étapes et des opérations engagées dans la fabrication, le traitement, la distribution et la manutention des aliments pour animaux ou des denrées alimentaires, de la production primaire à la consommation. Il facilite donc l'identification des causes de non-conformité d’un produit et permet, au besoin, de retirer et/ou de rappeler le produit non conforme. »
Vous trouverez aussi de nombreux renseignements sur la traçabilité et les codes à barres dans ce dossier réalisé par le site AgroMédia :
«Traçabilité agroalimentaire : plus qu'une contrainte réglementaire, une opportunité
Voilà tout juste un an, le scandale des lasagnes à la viande de cheval projetait sur le devant de la scène la question de la traçabilité alimentaire. Avec pour autre conséquence, une nette dégradation de l’image du secteur agroalimentaire auprès des consommateurs. Entre 2008 et 2013, la satisfaction des consommateurs concernant la sécurité des produits et les informations présentées sur les étiquettes a chuté d’environ 20 points, selon TNS Sofrès. En mai dernier, deux tiers des consommateurs déclaraient souhaiter une meilleure traçabilité.
La traçabilité alimentaire : bien plus qu’une réponse à la crise
D’où viennent les produits ? Comment ont-ils été fabriqués, transformés ? Avec quels ingrédients ? Par qui ? Ces interrogations refont surface au moment des crises alimentaires – qu’elles soient sanitaires ou qu’il s’agisse de tromperie. De fait, la notion de traçabilité est généralement associée à celle de crise. Elle est même perçue comme une réponse à la crise.
Au final, difficile de savoir à quoi renvoie la notion de traçabilité, devenue progressivement assez fourre-tout. Avant d’être une réponse aux crises alimentaires, la traçabilité est la « capacité à retrouver, à travers les étapes de production, de transformation et de distribution, le cheminement de denrées alimentaires ou de substances destinées à être incorporées dans une denrée alimentaire ou un aliment pour animaux », selon la définition du Parlement européen de 2002 (règlement CE 178/2002). Elle doit donc permettre de savoir de quoi est constitué un produit ou un lot (sa composition, son historique) et de le localiser, dans le temps et l’espace.
« La traçabilité est avant tout un outil industriel » pour les IAA
En fait « la traçabilité est avant tout un outil industriel, à la fois technique et réglementaire, explique Jean-Luc Viruéga, expert en traçabilité. Cette notion existait bien avant les crises alimentaires. »
Aujourd’hui, la traçabilité, a minima, d’un point de vue sanitaire -c’est-à-dire le suivi des produits depuis le fournisseur direct, jusqu’au client direct- est acquise par les entreprises. Elle est d’ailleurs obligatoire depuis le 1er janvier 2005. Selon une étude menée par Grant Thonton en 2013, « la majorité des dirigeants interrogés (62 %) surveille la traçabilité des produits depuis le premier tiers de la chaîne d’approvisionnement. » Cela dit, elle est bien souvent perçue avant tout comme une contrainte par les entreprises. Elles sont moins de 40 % à concevoir de manière positive la réglementation en matière de traçabilité.
Valoriser son système de traçabilité grâce aux labels
Enfin un système performant couplé à une bonne stratégie doit permettre de valoriser économiquement les données de traçabilité. Cette dernière permet en effet d’attester de la provenance ou du procédé de fabrication d’un produit. Ainsi, le label rouge, le signe de qualité agriculture biologique ou encore les indications géographiques protégées sont crédibles grâce aux systèmes de traçabilité. Les producteurs de viande l’ont bien compris. Comme nous l’annoncions la semaine passée, ils viennent de lancer un nouveau logo « Viandes de France », pour certifier l’origine française de la viande.
Mais attention, « il ne faut pas confondre origine et traçabilité, rappelle Jean-Luc Viruéga. Savoir qu’un produit a été transformé en France ne permet pas de le rappeler en cas de non-conformité. Un produit étiqueté « Made in France » ne garantit pas le process de fabrication ou le contrôle de la qualité. »
Le marché des outils de traçabilité agroalimentaire explose
Un système de traçabilité performant requiert des outils technologiques adaptés à l’entreprise, à sa taille, à son activité et à sa position au sein de la chaîne de production. Comme expliqué précédemment sur agro-media.fr, les ventes d’outils de traçabilité devraient gonfler d’environ 9 % par an d’ici 2020.
Trois types d’étiquettes permettent aujourd’hui de suivre un lot tout au long de la chaîne de production. Les codes à barres 1D sont aujourd’hui très répandus, notamment car cette technologie est la moins coûteuse. Elle est cependant limitée par la quantité croissante d’informations demandée par le consommateur. Le code à barres 2D pallie les contraintes du code à barres 1D car il peut enregistrer une quantité d’informations importante sur une surface réduite. Il permet également de lutter contre la contrefaçon.
Les étiquettes radiofréquences (RFID) sont les plus performantes d’un point de vue technique. Leurs ventes devraient d’ailleurs croître de près de 20 % par an d’ici 2020, selon l’étude de Allied Market. « L’avantage de cette technologie est triple, explique Jean-Christophe Lecosse, directeur général du Centre National de la RFID. Elle permet une lecture du tag à l’aveugle, par radiofréquence, ce qui est très pratique pour le bétail notamment. Elle permet également de lire plusieurs étiquettes à la fois [jusqu’à plusieurs centaines], et à distance, de trois centimètres à cent mètres. » Dans l’absolu, elle permet des gains de productivité considérable. Et bien que le prix de cette technologie ait baissé (de moitié, en deux ou trois ans selon Stéphane Cren, chef de projet innovation à GS1), il reste encore bien supérieur à celui des codes à barres, notamment car la RFID peut nécessiter une révision totale de la logistique et du système d’information de l’entreprise. »
Le site Radins.com donne des explications sur la technique pour déchiffrer les codes à barres :
« Une mine d'information
Un code barres ne se résume pas à une simple succession de chiffres ou à habiller le produit. Son but premier est de vous renseigner sur l'origine de votre produit si elle n'est pas mentionnée suffisamment clairement sur l'emballage. En effet, de nombreux fabricants chinois rechignent à faire apparaître la mention « made in China » de peur de détourner le choix du consommateur vers un autre produit.
Cependant, vous ne trouverez aucune indication sur le prix du produit dans le code barre. En effet, les informations sur le produit sont enregistrées dans un fichier de l'entreprise et lorsque vous scannez le code barre, l'ordinateur recherche à quel produit correspond ce code pour en afficher le prix.
Il existe également divers types de code barres mais le plus utilisé est le code EAN (European Article Numbering) à 13 ou à 8 chiffres, inventé en 1970 par Georges J. Laurer, ingénieur chez IBM.
Les indicateurs des pays
Voici une liste (non exhaustive) des principaux codes de pays.
• 000 à 019 : USA
• 300 à 379 : France
• 400 à 440 : Allemagne
• 450-459 et 490-499 : Japon
• 460 à 469 : Russie
• 471 : Taïwan
• 480 : Philippines
• 489 : Hong Kong
• 500 à 509 : Grande-Bretagne
• 540 à 549 : Belgique – Luxembourg
• 690 à 695 : Chine
• 700 à 709 : Norvège
• 730 à 739 : Suède
• 740 à 750 : Amérique Centrale
• 754 – 755 : Canada
• 800 à 839 : Italie
• 840 à 849 : Espagne
• 885 : Thaïlande
• 893 : Vietnam
Comment déchiffrer un code barres ?
En rouge se sont les deux premiers chiffres du code pays. Ils indiquent dans quel pays l'entreprise est membre du système EAN. Attention, ils n'indiquent pas toujours le pays de production, il peut s'agir du pays où est situé le siège social de l'entreprise ou l'un de ses sièges sociaux. Ici il s'agit de la Suède.
En bleu, c'est le code du fabricant ou de l'entreprise.
En vert se sera le code du produit.
Et en violet, ce chiffre est la clef de contrôle. Associé à un code alphanumérique, il permet de contrôler la validité du code barres. Si les valeurs calculées sont identiques, le code barres est juste mais si elles diffèrent, le code ou la clef de contrôle sont faux.
Le code principal à retenir est celui du code pays. Ainsi, vous pourrez connaître l'origine des produits que vous achetez directement en magasin, une bonne astuce pour consommer local. »
Les informations contenues dans un code à barres sont donc partielles, c’est pourquoi, comme l’indiquait l’article AgroMédia, les entreprises cherchent de nouveaux supports permettant d’emmagasiner plus de renseignements tout au long du circuit de l’aliment, avec le développement notamment des puces RFID.
Sur le site Etiq-etal, la boutique du commerçant alimentaire, vous trouverez toutes les normes de traçabilité qui doivent être affichées sur les produits et/ou en magasin pour les denrées alimentaires.
Le site de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes donne de nombreux renseignements sur l’étiquetage des viandes bovines avec la correspondance des chiffres.
Pour en savoir plus, vous pouvez contacter Allo Service public au 3939, ou bien contacter une des Directions départementales de la protection des populations (répression des fraudes) ou encore une Association de consommateurs qui pourront vous fournir de plus amples informations.
Bonne journée.
La traçabilité alimentaire se retrouve grâce à des normes éditées par l’ISO et l’AFNOR.
En 2007, l’ISO a édité une nouvelle norme renforçant la traçabilité alimentaire :
« L'ISO franchit une nouvelle étape pour assurer la sécurité alimentaire des consommateurs avec la publication de l’ISO 22005 sur la traçabilité de la chaîne alimentaire. Cette nouvelle norme vient compléter la série ISO 22000 relative aux systèmes de management des denrées alimentaires.
L’ISO 22005:2007, Traçabilité de la chaîne alimentaire — Principes généraux et exigences fondamentales s'appliquant à la conception du système et à sa mise en œuvre, fixe les principes et spécifie les exigences fondamentales s'appliquant à la conception et à la mise en œuvre d'un système de traçabilité de la chaîne alimentaire. La norme permettra aux acteurs opérant à tous les niveaux de la filière agroalimentaire :
- de suivre le flux des matières (aliments pour animaux, denrées alimentaires, leurs ingrédients et emballages),
- d’identifier la documentation nécessaire et de suivre chaque étape de la production,
- d’assurer la coordination adéquate entre les différents acteurs impliqués,
- d’obtenir que chaque intervenant ait au moins connaissance de ses fournisseurs et de ses clients directs, et davantage.
Un système de traçabilité permet d'améliorer l’utilisation adéquate et la fiabilité des informations, l'efficacité et la rentabilité de l'entreprise.
Ces dernières années, des cas d'intoxications alimentaires et des épidémies telles que celle de la maladie dite de la «vache folle», entre d'autres dangers alimentaires auxquels ont été exposés les pays développés et les pays en développement, ont mis en évidence la nécessité de normes relatives à la sécurité sanitaire des aliments pour assurer la protection de la santé publique et réduire l'impact social et économique négatif de ce type de crises.
ISO 22005:2007L’introduction de dangers relatifs à la sécurité sanitaire des aliments pouvant survenir à n’importe quelle étape de la chaîne agroalimentaire, il est essentiel de mettre en place des contrôles et une communication adéquate tout au long du processus. Un maillon faible peut compromettre la sûreté des produits alimentaires, ce qui peut présenter de sérieux dangers pour les consommateurs et avoir des répercussions coûteuses pour les fournisseurs. La sécurité alimentaire est donc la responsabilité conjointe de tous les acteurs de l’agroalimentaire.
Un système de traçabilité permet de consigner par écrit l'historique du produit et/ou de le localiser tout au long des étapes et des opérations engagées dans la fabrication, le traitement, la distribution et la manutention des aliments pour animaux ou des denrées alimentaires, de la production primaire à la consommation. Il facilite donc l'identification des causes de non-conformité d’un produit et permet, au besoin, de retirer et/ou de rappeler le produit non conforme. »
Vous trouverez aussi de nombreux renseignements sur la traçabilité et les codes à barres dans ce dossier réalisé par le site AgroMédia :
«
Voilà tout juste un an, le scandale des lasagnes à la viande de cheval projetait sur le devant de la scène la question de la traçabilité alimentaire. Avec pour autre conséquence, une nette dégradation de l’image du secteur agroalimentaire auprès des consommateurs. Entre 2008 et 2013, la satisfaction des consommateurs concernant la sécurité des produits et les informations présentées sur les étiquettes a chuté d’environ 20 points, selon TNS Sofrès. En mai dernier, deux tiers des consommateurs déclaraient souhaiter une meilleure traçabilité.
D’où viennent les produits ? Comment ont-ils été fabriqués, transformés ? Avec quels ingrédients ? Par qui ? Ces interrogations refont surface au moment des crises alimentaires – qu’elles soient sanitaires ou qu’il s’agisse de tromperie. De fait, la notion de traçabilité est généralement associée à celle de crise. Elle est même perçue comme une réponse à la crise.
Au final, difficile de savoir à quoi renvoie la notion de traçabilité, devenue progressivement assez fourre-tout. Avant d’être une réponse aux crises alimentaires, la traçabilité est la « capacité à retrouver, à travers les étapes de production, de transformation et de distribution, le cheminement de denrées alimentaires ou de substances destinées à être incorporées dans une denrée alimentaire ou un aliment pour animaux », selon la définition du Parlement européen de 2002 (règlement CE 178/2002). Elle doit donc permettre de savoir de quoi est constitué un produit ou un lot (sa composition, son historique) et de le localiser, dans le temps et l’espace.
En fait « la traçabilité est avant tout un outil industriel, à la fois technique et réglementaire, explique Jean-Luc Viruéga, expert en traçabilité. Cette notion existait bien avant les crises alimentaires. »
Aujourd’hui, la traçabilité, a minima, d’un point de vue sanitaire -c’est-à-dire le suivi des produits depuis le fournisseur direct, jusqu’au client direct- est acquise par les entreprises. Elle est d’ailleurs obligatoire depuis le 1er janvier 2005. Selon une étude menée par Grant Thonton en 2013, « la majorité des dirigeants interrogés (62 %) surveille la traçabilité des produits depuis le premier tiers de la chaîne d’approvisionnement. » Cela dit, elle est bien souvent perçue avant tout comme une contrainte par les entreprises. Elles sont moins de 40 % à concevoir de manière positive la réglementation en matière de traçabilité.
Enfin un système performant couplé à une bonne stratégie doit permettre de valoriser économiquement les données de traçabilité. Cette dernière permet en effet d’attester de la provenance ou du procédé de fabrication d’un produit. Ainsi, le label rouge, le signe de qualité agriculture biologique ou encore les indications géographiques protégées sont crédibles grâce aux systèmes de traçabilité. Les producteurs de viande l’ont bien compris. Comme nous l’annoncions la semaine passée, ils viennent de lancer un nouveau logo « Viandes de France », pour certifier l’origine française de la viande.
Mais attention, « il ne faut pas confondre origine et traçabilité, rappelle Jean-Luc Viruéga. Savoir qu’un produit a été transformé en France ne permet pas de le rappeler en cas de non-conformité. Un produit étiqueté « Made in France » ne garantit pas le process de fabrication ou le contrôle de la qualité. »
Un système de traçabilité performant requiert des outils technologiques adaptés à l’entreprise, à sa taille, à son activité et à sa position au sein de la chaîne de production. Comme expliqué précédemment sur agro-media.fr, les ventes d’outils de traçabilité devraient gonfler d’environ 9 % par an d’ici 2020.
Les étiquettes radiofréquences (RFID) sont les plus performantes d’un point de vue technique. Leurs ventes devraient d’ailleurs croître de près de 20 % par an d’ici 2020, selon l’étude de Allied Market. « L’avantage de cette technologie est triple, explique Jean-Christophe Lecosse, directeur général du Centre National de la RFID. Elle permet une lecture du tag à l’aveugle, par radiofréquence, ce qui est très pratique pour le bétail notamment. Elle permet également de lire plusieurs étiquettes à la fois [jusqu’à plusieurs centaines], et à distance, de trois centimètres à cent mètres. » Dans l’absolu, elle permet des gains de productivité considérable. Et bien que le prix de cette technologie ait baissé (de moitié, en deux ou trois ans selon Stéphane Cren, chef de projet innovation à GS1), il reste encore bien supérieur à celui des codes à barres, notamment car la RFID peut nécessiter une révision totale de la logistique et du système d’information de l’entreprise.
Le site Radins.com donne des explications sur la technique pour déchiffrer les codes à barres :
« Une mine d'information
Un code barres ne se résume pas à une simple succession de chiffres ou à habiller le produit. Son but premier est de vous renseigner sur l'origine de votre produit si elle n'est pas mentionnée suffisamment clairement sur l'emballage. En effet, de nombreux fabricants chinois rechignent à faire apparaître la mention « made in China » de peur de détourner le choix du consommateur vers un autre produit.
Cependant, vous ne trouverez aucune indication sur le prix du produit dans le code barre. En effet, les informations sur le produit sont enregistrées dans un fichier de l'entreprise et lorsque vous scannez le code barre, l'ordinateur recherche à quel produit correspond ce code pour en afficher le prix.
Il existe également divers types de code barres mais le plus utilisé est le code EAN (European Article Numbering) à 13 ou à 8 chiffres, inventé en 1970 par Georges J. Laurer, ingénieur chez IBM.
Les indicateurs des pays
Voici une liste (non exhaustive) des principaux codes de pays.
• 000 à 019 : USA
• 300 à 379 : France
• 400 à 440 : Allemagne
• 450-459 et 490-499 : Japon
• 460 à 469 : Russie
• 471 : Taïwan
• 480 : Philippines
• 489 : Hong Kong
• 500 à 509 : Grande-Bretagne
• 540 à 549 : Belgique – Luxembourg
• 690 à 695 : Chine
• 700 à 709 : Norvège
• 730 à 739 : Suède
• 740 à 750 : Amérique Centrale
• 754 – 755 : Canada
• 800 à 839 : Italie
• 840 à 849 : Espagne
• 885 : Thaïlande
• 893 : Vietnam
Comment déchiffrer un code barres ?
En rouge se sont les deux premiers chiffres du code pays. Ils indiquent dans quel pays l'entreprise est membre du système EAN. Attention, ils n'indiquent pas toujours le pays de production, il peut s'agir du pays où est situé le siège social de l'entreprise ou l'un de ses sièges sociaux. Ici il s'agit de la Suède.
En bleu, c'est le code du fabricant ou de l'entreprise.
En vert se sera le code du produit.
Et en violet, ce chiffre est la clef de contrôle. Associé à un code alphanumérique, il permet de contrôler la validité du code barres. Si les valeurs calculées sont identiques, le code barres est juste mais si elles diffèrent, le code ou la clef de contrôle sont faux.
Le code principal à retenir est celui du code pays. Ainsi, vous pourrez connaître l'origine des produits que vous achetez directement en magasin, une bonne astuce pour consommer local. »
Les informations contenues dans un code à barres sont donc partielles, c’est pourquoi, comme l’indiquait l’article AgroMédia, les entreprises cherchent de nouveaux supports permettant d’emmagasiner plus de renseignements tout au long du circuit de l’aliment, avec le développement notamment des puces RFID.
Sur le site Etiq-etal, la boutique du commerçant alimentaire, vous trouverez toutes les normes de traçabilité qui doivent être affichées sur les produits et/ou en magasin pour les denrées alimentaires.
Le site de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes donne de nombreux renseignements sur l’étiquetage des viandes bovines avec la correspondance des chiffres.
Pour en savoir plus, vous pouvez contacter Allo Service public au 3939, ou bien contacter une des Directions départementales de la protection des populations (répression des fraudes) ou encore une Association de consommateurs qui pourront vous fournir de plus amples informations.
Bonne journée.
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