Question d'origine :
Comment puis-je trouver le salaire d'un chauffeur de taxi dans les années trente et ce que cela représente dans la société ?
Merci d'avance de votre réponse.
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 11/03/2016 à 17h26
Bonjour,
Voici ce qu’indique le journal Le petit Parisien daté du 29 avril 1936 suite à une baisse des tarifs :
Une course qui était de 3 francs, n’est plus que de 1 fr 50 et celle qui se traduisait par 6 francs au compteur n’est plus que de 4 francs. De la sorte, la recette journalière moyenne d’un tarif qui avant la diminution atteignait 100 francs, n’est plus que de 70 francs environ. […]
La diminution des tarifs, donc préjudiciable, selon leurs affirmations, aux loueurs de voitures, n’est pas plus favorable, on s’en doute, aux chauffeurs de taxi. Il semble qu’avec le nouveau régime,ils ne réussissent pas à gagner quotidiennement plus de 15 francs et encore est-ce là un maximum, le gain quotidien descendant souvent au-dessous de 10 francs.
Un chauffeur que, parmi tant d’autres, à la porte Maillot, nous questionnions particulièrement hier nous a fourni à ce sujet des exemples précis.
Dimanche, nous dit-il, j’ai fait une journée de 109 francs, chiffre marqué au compteur. Après correction, c’est-à-dire avec le nouveau barème, ma recette n’étai plus que de 74 francs. Là-dessus, j’ai dû donner la moitié à la compagnie, plus le prix de trois bidons d’essence à 8 fr 25 l’un. Avec les assurances sociales, l’assurance accidents et autres retenues, que m’est-il resté ? Mieux, j’en ai été de ma poche…
A titre de comparaison, le salaire d'un ouvrier qualifié était de 97 francs par jour dans la métallurgie parisienne (cf Le Journal du 26/03/1938).
En complément, vous trouverez les effectifs des taxis parisiens dans cet article du Petit Parisien du 23 avril 1936.
Bonne journée.
Voici ce qu’indique le journal Le petit Parisien daté du 29 avril 1936 suite à une baisse des tarifs :
Une course qui était de 3 francs, n’est plus que de 1 fr 50 et celle qui se traduisait par 6 francs au compteur n’est plus que de 4 francs. De la sorte, la recette journalière moyenne d’un tarif qui avant la diminution atteignait 100 francs, n’est plus que de 70 francs environ. […]
La diminution des tarifs, donc préjudiciable, selon leurs affirmations, aux loueurs de voitures, n’est pas plus favorable, on s’en doute, aux chauffeurs de taxi. Il semble qu’avec le nouveau régime,
Un chauffeur que, parmi tant d’autres, à la porte Maillot, nous questionnions particulièrement hier nous a fourni à ce sujet des exemples précis.
Dimanche, nous dit-il, j’ai fait une journée de 109 francs, chiffre marqué au compteur. Après correction, c’est-à-dire avec le nouveau barème, ma recette n’étai plus que de 74 francs. Là-dessus, j’ai dû donner la moitié à la compagnie, plus le prix de trois bidons d’essence à 8 fr 25 l’un. Avec les assurances sociales, l’assurance accidents et autres retenues, que m’est-il resté ? Mieux, j’en ai été de ma poche…
A titre de comparaison, le salaire d'un ouvrier qualifié était de 97 francs par jour dans la métallurgie parisienne (cf Le Journal du 26/03/1938).
En complément, vous trouverez les effectifs des taxis parisiens dans cet article du Petit Parisien du 23 avril 1936.
Bonne journée.
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